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26 décembre 2020

Une danse instable et fragile - 23

« Ne crains pas...(Gn 15)

Mes yeux ont vu ton salut..

Ton âme sera traversée par un glaive... (Luc 2) »

Trois phrases tirées de la liturgie de la fête de la sainte  famille.  Et une apparente contradiction...

La suite du Christ est à la fois un lieu de paix intérieure et de souffrance extérieure. Lieu de combat au sens donné par Ignace dans ses deux étendards ?


La danse à laquelle j’ai trop fait allusion dans les pages précédentes n’est pas une danse de salon. Suivre le Christ n’est pas de tout repos, car le combat est là, à la fois intérieur et extérieur.


Intérieur car nous sommes toujours traversés par nos contradictions, notre incapacité à répondre à l’appel de « l’où es-tu » de Gn 3, faisant le mal que nous ne voulons pas faire (Rom 7) et incapable d’être amour comme Il est amour (1 Jn 2).


Le martyre d’Etienne (Actes 6&7) qui suit la nativité nous rappelle bien vite que le mal est aussi extérieur.


Et pourtant...

Et pourtant la petite espérance nous fait rêver d’un monde meilleur. 

La sainte famille n’est pas seulement le cocon douillet d’un couple béni par Dieu. Marcher à sa suite est pour nous toujours le lieu d’un combat intérieur et extérieur qui conduit à la victoire du Christ sur la mort.

C’est le terme final, ce royaume à venir, qui donne l’espérance du « ne crains pas... » et de ce « bouclier » (Gn 15) de la foi...(Heb 11).

La danse de Dieu est un dépouillement, une fuite, un combat, une foi (cf. Heb 11), un agir, une victoire.


C’est grâce à la foi que nous pouvons avancer..


Laissons nous conduire par Celui qui vient nous visiter, ouvre le chemin. Si sa mère sera transpercée d’un glaive elle sera la première sur la route à mériter le rang d’apôtre. De sa douleur jaillira une descendance. 

Et la mémoire du glaive qu’elle partage avec des générations de souffrants sera signe et chemin.





« Maintenant je peux m’en aller car mes yeux ont vu le salut... » 

Le salut est au bout d’un long chemin...

Dieu avec nous... Il nous porte...

Viens nous visiter... 



09 juillet 2016

Que craignez vous ?

L'Évangile du jour (Mat 10, 24-33) et son commentaire de Jean Chrysostome (1) s'accordent à poser la question ? Que craignez vous ? Et pourtant nous résistons,  englués dans le confort douillet de nos vies, nos peurs d'être dérangés, mis à nu. C'est bien là l'enjeu.  Quitter nos adhérences humaines, nos habits de fêtes (Ex 33), jusqu'à nos sandales (Ex 3), avancer au large, quitter nos certitudes (Gn 15 et 17, Ga 3). Ils étaient nus et il n'en avaient pas honte (Gn 2, 25). Enlever nos habitudes anciennes pour revêtir le Christ (Ga 3,  27). Pour Ronald D. Witherup, c'est pour Paul une allusion au baptême(2),  c'est à dire mourir de l'homme ancien pour vivre en Christ.  
Seigneur,  donnes-nous cette force. Elle ne peut venir que de toi...

(1)Saint Jean Chrysostome, 1ère homélie avant son 1er exil, 1-3 ; PG 52, 427-430
(2) 101 questions,  op. Cit p. 112