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02 juin 2016

Les limites de l'Écriture

Une citation qui rejoint mes réflexions sur la dynamique sacramentelle, dont la deuxième édition vient de paraître : "Ce n'est pas [l'Écriture], c'est le Christ qui est sacrement de Dieu"(1). En cela, tout discours, toute exégèse, toute théologie aura pour limite la réalité insurpassable de la  Croix. Et la lectio comme le rituel reste en deçà de l'exercice de la miséricorde qui est la véritable imitation du Christ, le véritable "canon"(2).

(1) Hans Urs von Balthasar, Gc1 op. Cit. p. 459
(2) 460

30 mai 2016

Église et Écriture

Il ne faut pas "prendre l'Écriture pour la révélation (...) elle nest pas quelque chose comme une icône magico-sacramentelle dans laquelle la chose, c'est à dire la grâce, serait substantiellement enfermée et cachée (..) le véritable enfantement de l'Église consiste à porter des âmes pour le Christ." (1)

Nous retombons la sur l'interaction constante et nécessaire entre les trois tables déjà évoquées plus haut. La Parole, les sacrements ne sont pas au centre du système, ils s'articulent dans la construction de l'Église, de ces pierres vivantes qui se rassemblent en Christo (456).

(1) Hans Urs von Balthasar Gc1 op Cit p. 458

25 octobre 2014

Les deux vêtements du Christ - Exégèse médiévale 2


L'Écriture et le monde sensible sont les deux vêtements du Christ nous disent les commentateurs du Moyen-âge (1), ils tamisent la lumière trop vive de la divinité pour nous protéger de sa lumière tout en nous révélant la beauté de la Vérité.

(1) H. de Luvac, op. Cit. P. 122s

05 décembre 2009

Le Dernier Pont


Voici le fruit d'une longue méditation sur la Passion chez Jean. "Le Dernier Pont" est celui tracé par l'Evangéliste entre le lavement des pieds et la croix, une invitation à l'homme qui révèle, au delà de l'élévation, l'amour infini de Dieu pour l'homme. Ce livre, qui reprend les méthodes de lecture narrative de l'exégèse moderne, intègre aussi notre dernière méditation "Dieu de Faiblesse" et en annexe l'intégralité du blog de Lectio Divina - Selon Saint Jean avec la plupart de ses commentaires. Ce blog, créé avec quelques amis de 2006 à 2007 avait pour objet de méditer l'Evangile, au jour le jour.

Le dernier pont est un livre à offrir à ceux qui veulent partir sur les pas de l'évangéliste et méditer sur la mélodie de l'auteur au sein de la symphonie pastorale des 4 évangiles.

Publié au profit d'une oeuvre d'évangélisation, Le Dernier Pont est la 6ème contemplation publiée par Claude Hériard.

28 décembre 2007

Kénose de l'Ecriture

L'un des plus beaux apports de ma lecture de Balthasar réside probablement dans cette découverte de la kénose de l'Ecriture. Je retrouve dans ce beau texte de Beauchamp, quelques éléments de cette même contemplation largement commentée dans "Retire tes sandales !".
Pour Beauchamp, "le concept d'intimité pourra peut-être nous aider à comprendre pourquoi l'on dit souvent que les écritures sont inspirées du Saint Esprit. (…) L'esprit Saint évoque précisément l'intériorité, la profondeur et par conséquent la douceur de l'action divine sur les auteurs de l'écriture : une action aussi douce non seulement respecte mais consacre les libertés.

Dans Dei Verbum, souligne-t-il, le concile Vatican II nous dit cela en disant « Dieu dans la sainte écriture a parlé par les hommes à la manière des hommes » Saint-Augustin continue par cette petite phrase « car c'est en parlant ainsi que Dieu allait à notre recherche ». Dei Verbum continue en ajoutant que « compte tenu de la vérité et de la sainteté divine, l'écriture sainte manifeste l'admirable descente jusqu'à nous de la sagesse éternelle pour que nous apprenions l'indicible volonté de Dieu et jusqu'où il a adapté sa parole dans sa sollicitude et providence pour l'être humain, les mots de Dieu exprimé dans les langues humaines se sont faits semblables aux paroles de l'homme tout comme le Verbe du Père éternel ayant revêtu la chair de la faiblesse humaine s'est rendu semblable aux hommes » Dei Verbum 3,13

Nous voici parvenus, ajoute Beauchamp, au point qui est peut-être le plus important de l'enseignement conciliaire sur l'écriture. Pour le commenter il faut sans doute repartir d’un peu plus haut et reprendre au besoin certains éléments de ce que nous avons déjà dit. L'enseignement du concile insiste sur la faiblesse de l'homme et de ses paroles puisqu'il parle de « descente jusqu'avec » « d'adaptation ».

Cela n'est possible, ajoute-t-il que si l'Ecriture reste vraiment "des paroles, à condition qu'on trouve le point où elle puisse entrer jusqu'au coeur de notre parole". (1)


(1) Paul Beauchamp, Parler d'Ecritures Saintes, Editions du Seuil, Paris, 1987, p20-22