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13 avril 2016

L'inconnaissable

À la suite de mes posts sur "l'inconnaissable divin", je tombe sur ce petit extrait de l'apologie de saint Justin  qui entre en résonance : " personne n'est capable d'attribuer un nom au Dieu qui est au-dessus de toute parole, et si quelqu'un ose prétendre qu'il en a un, il est atteint d'une folie mortelle. Ces mots : Père, Dieu, Créateur, Seigneur et Maître ne sont pas des noms, mais des appellations motivées par ses bienfaits et par ses œuvres. Le mot Dieu n'est pas un nom, mais une approximation naturelle à l'homme pour désigner d'une chose inexplicable" (1)

On pourrait aussi rappeler l'hymne de saint Grégoire de Naziance... : A toi l'au delà de tout"...

(1) Saint Justin,  première apologie,  source : office des lectures du jour, AELF

11 avril 2016

Individualisme et communion

Si Dieu reste inconnaissable, l'incarnation nous ouvre un champ de contemplation, mais aussi de communion. Il nous révèle un Dieu tendu vers l'homme.  "Yannaras va jusqu'à affirmer que le lieu de la connaissance apophatique - la participation - s'identifie (...) au lieu de l'Église" (1). Il s'en suit une intéressante distinction entre l'individualisme religieux et l'Église.
"La religion est nécessairement individualiste (...) pulsion instinctive [alors] (...) que l'Église constitue l'existence comme communion". (2)
Cette clé de compréhension ouvre pour moi des portes à la compréhension de ce que j'appelle l'invitation à la danse trinitaire, non comme une adhésion mystique individuelle, mais comme le dépassement et le décentrement kénotique de l'individu qui entre au service du grand Corps qu'est l'Église.

(1) Christos Yannaras , cité par Gripon, op. Cit p. 120
(2) ibid p. 121.‎