31 mai 2018

L'amour est en Toi - 3

« Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
comme aux jours de fête. » (1)

"Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie,
vous puiserez les eaux aux sources du salut.
Ce jour-là, vous direz :
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur,
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie,
habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !"

"En ces jours-là,Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.

Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle. (3)

Sans autre commentaire que celui du tressaillement,  déjà largement évoqué dans ces pages et dans le Mendiant et la Brise (4)

(1) So 3, 14-18
(2) Isaïe 12, 2, 3, 4abcd, 4e-5, 6
(3) Lc 1, 39-56, Source AELF
(4) voir mon livre éponyme

L'amour est en Toi - 2

"L’âme glorifie le Seigneur quand elle consacre toutes ses puissances intérieures à louer et à servir Dieu ; quand, (...) elle ne perd jamais de vue sa puissance et sa majesté.L’esprit exulte en Dieu son Sauveur, quand il met toute sa joie à se souvenir de son Créateur dont il espère le salut éternel.
Ces mots, [conviennent] tout spécialement [à la] bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d’un privilège unique, brûlait d’un amour tout spirituel pour celui qu’elle avait eu la joie de concevoir en sa chair. Elle avait bien sujet, et plus que tous les saints, d’exulter de joie en Jésus – c’est-à-dire en son Sauveur – car celui qu’elle reconnaissait pour l’auteur éternel de notre salut, elle savait qu’il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair, et si véritablement qu’en une seule et même personne serait réellement présent son fils et son Dieu.
Car le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom  ! Pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu qui, subsistant par essence dans toute sa puissance et sa grandeur, ne manque pas de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et petits qu’ils soient en eux-mêmes.Et c’est bien à propos qu’elle ajoute : Saint est son nom, pour exhorter ses auditeurs et tous ceux auxquels parviendraient ses paroles, pour les presser de recourir à l’invocation confiante de son nom. Car c’est de cette manière qu’ils peuvent avoir part à l’éternelle sainteté et au salut véritable, selon le texte prophétique : Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. C’est le nom dont elle vient de dire : Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
(...) On peut en attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de l’incarnation du Seigneur, s’enflamment d’une plus vive ferveur, et que le rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la vertu. Et c’est bien le moment, à vêpres, de revenir à ce chant, car notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les pensées du jour, a besoin, quand approche l’heure du repos, de se rassembler pour retrouver l’unité de son attention.(1)
C'est en contemplation de celle qui a porté l'amour que l'on peut murmurer : "Bienheureuse es-tu, Marie,d'avoir été pauvre devant Dieu ;l’amour s’est emparé de toi et tu as chanté :Mon âme exalte le Seigneur." (2)

(1) Saint Bède le Vénérable,  Homélie sur le Magnificat
(2) Oraison de l'office des lectures du 31 mai.

30 mai 2018

L'amour est en Toi - 1

Dieu mets en nous l'amour comme une source,  un potentiel,  charge à nous de libérer cette force venue de Lui.

"Lorsque je te serai uni par tout moi-même, il n'y aura plus pour moi de douleur ni de fatigue. Ma vie, toute pleine de toi, sera vivante. Celui que tu combles, tu l'allèges, car lorsque je ne suis pas comblé par toi, je me suis à charge à moi-même." (1)

L'amour en nous est comme cette flamme fragile que nous cherchons à allumer alors que le vent de la vie nous harasse. 

Elle ne cesse de s'éteindre en apparence parce que nous prenons pas le temps de rentrer en nous mêmes pour retrouver le feu de l'origine. 

 « Magnifiez le Seigneur avec moi » (Ps 33,4). Le Seigneur est magnifié non parce que la voix humaine lui ajoute quelque chose, mais parce qu'il grandit en nous. Car le Christ est l'image de Dieu (2Co 4,4; Col 1,15), et c'est pourquoi, si quelqu'un agit avec dévotion et justice, il fait grandir en lui cette image de Dieu — à la ressemblance de qui il a été créé (Gn 1,26) — et en la faisant grandir, il est élevé en une sorte de participation à sa grandeur.(2)

La flamme ne peut grandir qu'en contemplant le feu du buisson ardent,  le Christ en Croix et ce qu'il révèle du Pere.

A méditer

(1) Saint Augustin,  Les confessions,  chapitre VIII (?)
(2) Saint Ambroise, Commentaire sur l'évangile de Luc, 2, 19-27 ; PL 15, 1559 ; SC 45 (trad. Orval rev.) 

29 mai 2018

Une dernière valse - Top 20

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Un succès inattendu pour ma petite nouvelle sur l'Avre... publiée il y a quelques années..

Elle porte à plus de 250 mes ventes de livre en mai... :-)

28 mai 2018

La loi et la vie - Saint Clément d’Alexandrie

" Si la Loi de Moïse pouvait nous donner la vie éternelle, pourquoi notre Sauveur serait-il venu au monde et aurait-il souffert pour nous depuis sa naissance jusqu'à la mort, parcourant toute une vie humaine ? Pourquoi le jeune homme qui accomplissait si fidèlement depuis sa jeunesse les commandements de la Loi, se serait-il jeté aux pieds d'un autre pour demander l'immortalité ? 
Ce jeune homme observait toute la Loi, et s'y était attaché dès sa jeunesse... Mais il sent bien que s'il ne manque rien à sa vertu, la vie lui fait encore bien défaut. C'est pourquoi il vient la demander à celui qui seul peut l'accorder ; il est sûr d'être en règle avec la Loi, cependant il implore le Fils de Dieu... Les amarres de la Loi le défendaient mal du roulis ; inquiet, il quitte ce mouillage dangereux et vient jeter l'ancre au port du Sauveur.

Jésus ne lui reproche pas d'avoir manqué à la Loi, mais il se met à l'aimer, ému par cette application de bon élève. Toutefois il le déclare encore imparfait... : il est bon ouvrier de la Loi, mais paresseux pour la vie éternelle. La sainte Loi est comme un pédagogue qui achemine vers les commandements parfaits de Jésus (Ga 3,24) et vers sa grâce. Jésus est « l'aboutissement de la Loi pour que soit donné la justice à tous ceux qui croient en lui » (Rm 10,4)" (1)
Nous le voyons bien. Nos vies trouvent sens dans une morale personnelle, dans un vivre ensemble. Mais cela ne suffit pas. La vie, celle dont parle Clément, celle évoquée par Jésus à Nicodeme est ailleurs. Elle est "en Christo", habitée, transformée par le don véritable, celui qui nous décentre et n'appelle aucun retour. Celui d'une mère pour son enfant, d'un Père à l'amour infini qui cours à la rencontre du Fils prodigue. La vie en Dieu est plus que toute morale. Elle vient de Dieu et reviens à Dieu.
(1) Saint Clément d'Alexandrie, Homélie, quel riche peut être sauvé? Trad. Ichtus, t. 6 p. 28 rev. Source: Évangile au quotidien 

27 mai 2018

Sainte Trinité - le mystère de Dieu 2

Que nous dit Paul en 1 Co 2, 14-16" : "L'homme, par ses seules capacités, n'accueille pas ce qui vient de l'Esprit de Dieu ; pour lui ce n'est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c'est par l'Esprit qu'on examine toute chose.Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l'instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !"Celui qui est animé par l'Esprit soumet tout à examen, mais lui, personne ne peut l'y soumettre.
Cette Parole a de quoi nous déranger,  car elle met un doute sur nos raisonnements raisonnants. Le mystère de Dieu est plus grand que nos limites humaines.
Laissons nous porter par le souffle de l'Esprit.
Avons - nous la pensée du Christ ? Non par nos forces. Mais l'Esprit qui nous conduit peut faire de nous des instruments de sa grâce.
Le mystère de la Trinité,  de la Circumincession divine est celui d'une danse à laquelle Dieu nous invite.  Elle passe par la kénose du Fils et nous conduit au décentrement véritable. 

24 mai 2018

Le mystère de Dieu - saint Colomban

« Qui donc est Dieu ? Père, Fils et Esprit Saint, Dieu est un. Ne te demande rien de plus au sujet de Dieu. Que ceux qui veulent savoir le fond des choses concernant Dieu commencent par considérer l'ordre naturel. Le savoir concernant la Trinité est en effet justement comparé à la profondeur de la mer, dont la Sagesse a dit : Ce qui est profond, qui peut l'atteindre ? Comme le fond des mers est invisible aux regards des hommes, ainsi la divine Trinité demeure insaisissable à la compréhension humaine. C'est pourquoi, si quelqu'un veut comprendre ce qu'il doit croire, qu'il ne s'imagine pas pouvoir le faire davantage par des raisonnements que par la foi ; car la sagesse divine ainsi recherchée se retirera plus loin encore.» (1)

Une belle correspondance avec la sourate 39 largement commentée dans mon livre « le mendiant et la brise » est donnée dans ce texte de l’office des lectures.

(1) Saint Colomban, instruction sur la foi



Kierkegaard dans la Pléiade

Saluons l’article d’Elodie Maurot aujourd’hui dans La Croix et cette belle citation du maître : «  De même que le lac immobile a sa cause première dans une source cachée à l’œil des hommes, de même l’amour de l’homme a sa cause première dans l’amour de Dieu et Celui-ci est une cause plus profonde encore. S’il n’existait pas de source dans les profondeurs, si Dieu n’était pas amour, il n’existerait pas plus de lac immobile que d’amour en l’homme », écrivit Kierkegaard (Vie et règne de l’amour, 1847).»

21 mai 2018

Oeconomicae et pecuniariae quaestiones - Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel

La doctrine de la foi vient de publier un texte qui mérite qu’on s’attarde : Oeconomicae et pecuniariae quaestiones - Considérations pour un discernement éthique
sur certains aspects du système économique et financier actuel.

Extrait du n.17 : « Ce qui est moralement inacceptable, ce n’est pas le simple fait de faire un gain, mais celui d’utiliser à son avantage une inégalité pour générer des profits importants au détriment des autres; c’est de faire fortune en abusant de sa position dominante au détriment d’autrui ou de s’enrichir en nuisant au bien-être collectif ou en le perturbant »

N. 20 : «  Il est donc clair que les marchés ont besoin de directives solides et fortes, macro-prudentielles aussi bien que normatives, qui soient uniformes et partagées par le grand nombre. Ces règles doivent aussi être continuellement mises à jour, vu la réalité même des marchés constamment en évolution. Ces orientations doivent garantir un contrôle sérieux de la fiabilité et de la qualité de tous les produits économiques et financiers, en particulier les plus complexes. Lorsque la rapidité des processus d’innovation produit des risques systémiques excessifs, les opérateurs économiques doivent accepter les contraintes et les freins exigés par le bien commun, sans tenter de les contourner ou d’en réduire la portée. »

N.24 : « La circularité naturelle qui existe justement entre le profit – facteur inhérent à tout système économique – et la responsabilité sociale – élément essentiel pour la survie de toute forme de coexistence civile – est appelée à manifester toute sa fécondité. »

Un thème à creuser.


Voire sur le même sujet : Confessions d’un banquier d’affaires

11 mai 2018

Image de Dieu ? - Gaudete et Exsultate 98

« Quand je rencontre une personne dormant exposée aux intempéries, dans une nuit froide, je peux considérer que ce fagot est un imprévu qui m'arrête, un délinquant désœuvré, un obstacle sur mon chemin, un aiguillon gênant pour ma conscience, un problème que doivent résoudre les hommes politiques, et peut-être même un déchet qui pollue l'espace public. Ou bien je peux réagir à partir de la foi et de la charité, et reconnaître en elle un être humain doté de la même dignité que moi, une créature infiniment aimée par le Père, une image de Dieu, un frère racheté par Jésus-Christ. C'est cela être chrétien ! Ou bien peut-on comprendre la sainteté en dehors de cette reconnaissance vivante de la dignité de tout être humain ? » (1)

À méditer en vue de l'agir.

(1) Pape François, Gaudete et Exsultate n. 98

10 mai 2018

Dynamique sacramentelle de l’image

Dieu a mis en l'homme une étincelle de sa gloire insaisissable nous dit en substance le Ps 8. « L'homme a part à la forme théophanique de Dieu » surenchérit Hans Urs von Balthasar citant notamment Si 17, 1-10. Mais si la dimension dialogale et sexuelle de la rencontre est visée à travers Gn 2, dont on trouve les prémisses chez Osée et Jérémie, si l'homme, comme le suggère Karl Barth est « formellement préparé pour la grâce » (2), « l'affirmation reste flottante et ouverte, l'énigme ne se laisse déchiffrer que prospectivement en direction de la Nouvelle Alliance où le rapport homme-femme justement aussi avec sa différence de niveau, plongera dans la zone de la « gloire » (1 Co 11, 7-12), parce que le rapport charnel homme-femme ne sera plus seulement une image pour le rapport Dieu-humanité (...) mais en tant que rapport incarné du Christ époux et de l'Eglise épouse, deviendra le terme supra-sexuel auquel tendait tout le rapport entre les sexes. Le mariage n'est donc pas protologiquement « l'image » de Dieu ; il l'est eschatologiquement, au point où il se dépasse dans le rapport virginal et eucharistique du Christ-homme et de l'Eglise-femme » (3).
Comment résumer cela. Notre prétention à la gloire n'est qu'une trace insaisissable et sacramentelle d'une dynamique plus vaste, celle de la rencontre entre Dieu et l'homme, celle de l'amour entre le Christ et l'Église.

(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et La Croix, 3, Théologie, Ancienne Alliance, Paris, Aubier, 1974 p. 84
(2) KD III/1 p. 331, cité par Hans Urs von Balthasar p. 89
(3) Hans Urs von Balthasar, ibid p. 90

Parole et décentrement

« Si la communauté (...) dispose d'un prêtre, donc de la messe, alors elle a tout et entre dans l'autosuffisance. Au fond elle n'a plus besoin des autres. Elle estompe la pauvreté du Christ [et oublie les affamés] »(1). Le diacre introduit la chance d'un « aller et retour entre l'Église déjà présente et les semences du Royaume »(2). Il est passeur, « serviteur de la Parole, au triple sens de phrases prononcées, d'acte de s'exprimer par toute la vie et de témoignage. Le ministère diaconal décentre l'Église d'elle-même »(3)

(1) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 173
(2) et (3) ibid p. 177

03 mai 2018

L’hostie fracturée - 2

« Loin de nous contenter et de nous remplir de satisfaction, l'eucharistie creuse en nous un plus large désir :
« c'est celui-ci [l'amour] qu'elle mange, et qu'elle mange à tout heure, car ce qu'elle ne cesse de manger, elle ne cesse, après l'avoir mangé, d'en avoir faim(1) ».

Je retrouve en d'autres mots une idée portée par Teilhard de Chardin dans La custode : on croit le tenir, mais déjà Il nous échappe...(2)

(1) Jean de Ford, Sermons sur le cantique, 51,3, Oka, Québec 2000 p. 97 cité par Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 170
(2) cité de mémoire

Témoignage et unité

Après son allusion à l'aller-retour du diacre entre le monde et l'Église, Mgr Rouet précise les deux raisons principales de la « sacramentalité du diaconat : 1) témoigner de l'initiative [primerea - première (1)] de Dieu et 2) unifier la création dans le souffle de l'esprit qui prend les hommes pour collaborateurs" (2)
Une double dimension qui fait sens dans nos « hôpitaux de campagne » (3)

(1) expression chère au Pape François d'après Antonio Spadaro dans L'Église que j'espère, Flamarrion/Etudes, 2013 p. 119
(2) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 117
(3) Spadaro ibid p. 67