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27 décembre 2018

Du tressaillement à l’agenouillement 12 - Taizé

La Croix nous donne de biens bons articles en ce moment. Après son numéro collector sur la dalle de La Défense, saluons le numéro de ce week-end qui contient entre autres excellents articles une belle image rapportée par Arnaud Montoux sur le vitrail du frère Eric de Saussure à Taizé : « Dans l'épaisseur du verre coloré, frère Éric nous laisse apercevoir l'invisible rencontre des enfants que portent les entrailles de Marie et d'Élisabeth. Jean s'est agenouillé à l'approche de l'Agneau de Dieu. (...) Il y a dans l'homme, dans tout homme, la joie d'une attente en laquelle mûrissent tant d'avenirs. La présence de ces enfants, qui nous semblent encore lointains et irréels tant qu'ils n'ont pas été caressés par nos regards, rappelle que les apparences sont souvent trompeuses.
À Taizé, frère Éric a bien souvent constaté que l'homme est bien plus transformé par ses attentes invisibles qu'il ne le croit. Dieu est réellement présent dans le cœur de celui qui cherche, même s'il n'a pas le sentiment d'être habité. Cette présence discrète est une lueur dont nos perceptions parfois étroites ne doivent priver personne. » (1)
En ajoutant au tressaillement de l'enfant ce geste si symbolique de l'agenouillement(2), le frère Eric nous invite à faire de même. Dieu frappe à notre porte. Il vient. 
(1) Arnaud Montoux, la joie cachée du Magnificat, La Croix du 23/12/18.
(2) Dans Humilité et miséricorde, je montre la surprenante succession des agenouillements de l'AT, dans les Théophanies, jusqu'à celle de Jean 17. Ajouter celle de Jean in utero avant celle du Jourdain n'est qu'une suite bien logique de cette contemplation.

Magnificat, par Éric de Saussure, 1963, vitrail de l'église de la Réconciliation à Taizé