Affichage des articles dont le libellé est kénose du Père. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est kénose du Père. Afficher tous les articles

19 mai 2020

Kénose de l’Esprit et dépouillement - Chemin pour l’Église ? - 6

On ne peut contempler le retrait du Père et le dépouillement du Fils sans évoquer la kénose de l'Esprit qui se dépouille aussi de sa force originelle pour travailler l'homme au cœur du silence.

Cette triple kénose ou circumincession évoquée par les pères de l'Église est toujours à manduquer.

Comment comprendre qu'il ne reste plus de l'Esprit de Pentecôte originel, tel que mis en avant par Luc dans ses actes des apôtres, qu'un souffle fragile, à peine lisible dans l'Église d'aujourd'hui au travers de manifestations discrètes et loin du pentecôtisme originel qui a montré ses failles.

Ce n'est qu'en contemplant le retrait progressif de l'Esprit Saint et les failles d'une guérison tonitruante que l'on peut méditer sur la place d'un Dieu dépouillé (1) et humble, bruit d'un fin silence (2) et souffle fragile de Dieu qui vient visiter l'homme sans violer sa liberté.

Ce mouvement de kénose trinitaire s'inscrit dans cette danse (3) que nous ne cessons de contempler et qui prend aujourd'hui une couleur bien particulière.

Le dépouillement divin n'a pas fini de nous surprendre et pourrais devenir une piste de relèvement pour l'Église au delà des fastes d'antan.

2) le mot est d'Emmanuel Lévinas, au sujet d'1 Rois 19. Il est devenu le titre d'un de mes essais
(3) cf mon essai Danse trinitaire repris dans l'Amphore et le fleuve

25 avril 2020

Pédagogie divine 27 - Hans Urs von Balthasar

Dès le commencement nous avons un dieu « accompagnateur » nous dit Balthazar. C'est sa « gloire qui chemine avec son peuple à travers le désert ; Dieu fraie le chemin du désert pour les siens ; il est lui-même ce chemin. Dans le paradis déjà, il est un Dieu qui vient puis s'en va (Gn 3,8) ; plus tard il est un Dieu qui descend (Gn 11,5-7) par un mouvement contraire à celui de l'homme qui veut se lever jusqu'au ciel. A Jacob il se montre montant et descendant en ses anges et il promet de nouveau de l'accompagner. À cette mobilité extérieure correspond les mobilités intérieures qui se manifeste déjà en ce que, certains instants de l'histoire, il s'engage librement et personnellement. Il décide, il annonce un châtiment (...) mais il peut aussi changer le disposition. Nous voyons son cœur affligé(Gn 5,6), nous prenons part à cette délibération avec lui-même (Gn 18,17-17); il est las de sauver, mais ensuite il ne supporte pas plus longtemps la souffrance d'Israël (Jg 10,16). Et même, non seulement « il mène au royaume des morts », mais il y accompagne l'homme, car de nuit il parle à Jacob ainsi : « n'ai pas peur de descendre en Égypte (ou le peuple sera si malheureux pendant des siècles), car là-bas je ferai de toi un grand peuple. C'est moi qui descendrais avec toi en Égypte, c'est moi aussi qui t'en ferai remonter »(Gn 46, 3-4). Ceux qui souffrent, dans les psaumes reçoivent aussi une telle promesse(Ps 91, Is 43). Ainsi Dieu accomplit des « choses étranges » (Is 28,21) dans sa liberté, tellement il s'en émerveille lui-même (Jr 31, 20), bien qu'il se doive à lui-même, en tant que Dieu, d'accomplir justement ces choses inconcevables (Os 11,8-9). Peut-être sont-ce là de simples conséquences de son mispat [justice des opprimés], parce qu'il ne peut faire autrement que d'adopter le parti des pauvres et des sans-droits, ou parce que l'affliction que lui fait éprouver le péché du monde le rend toujours plus solidaire des affligés. Peut-être est-ce parce que, dans son Alliance, il est traité d'une manière si infâme, qu'il aime être d'emblée avec ce qui sont affaiblis et humiliés : avec les hommes incapables d'être procréer et avec les femmes stériles (Gn 18, Jg 13,2s, 1 S 1, Lc 1,7) (...) C'est Dieu lui-même qui humilie Israël pour l'éprouver ; de cette manière il humiliera aussi Job jusqu'à l'extrême, il fera de lui un objet de risée et du mépris de tous. C'est ainsi qu'un homme, pour l'amour de Dieu, peut devenir pour beaucoup une énigme ; la connivence peut se renverser : « c'est pour toi que je souffre l'insulte, que la honte ne couvre le visage… L'insulte de tes insulteurs retombe sur moi » (Ps 69,8.10). Le nœud de l'histoire de l'alliance est ici serré, il ne sera dénoué que dans la Nouvelle Alliance.(1) ».

Beau résumé de ce que j'ai appelé la pédagogie divine.

« Dieu se révéla, en paroles et en actions, au peuple de son choix, comme l’unique Dieu véritable et vivant ; de ce fait, Israël fit l’expérience des « voies » de Dieu avec les hommes, et, Dieu lui-même parlant par les prophètes, il en acquit une intelligence de jour en jour plus profonde et plus claire, et en porta un témoignage grandissant parmi les nations (cf. Ps 21, 28-29 ; 95, 1-3 ; Is 2, 1- 4 ; Jr 3, 17). L’économie du salut, annoncée d’avance, racontée et expliquée par les auteurs sacrés, apparaît donc dans les livres de l’Ancien Testament comme la vraie Parole de Dieu ; c’est pourquoi ces livres divinement inspirés conservent une valeur impérissable : « Car tout ce qui a été écrit l’a été pour notre instruction, afin que par la patience et la consolation venant des Écritures, nous possédions l’espérance » (Rm 15, 4). L’économie de l’Ancien Testament avait pour raison d’être majeure de préparer l’avènement du Christ Sauveur de tous, et de son Royaume messianique, d’annoncer prophétiquement cet avènement (cf. Lc 24, 44 ; Jn 5, 39 ; 1 P 1, 10) et de le signifier par diverses figures (cf. 1 Co 10, 11). Compte tenu de la situation humaine qui précède le salut instauré par le Christ, les livres de l’Ancien Testament permettent à tous de connaître qui est Dieu et qui est l’homme, non moins que la manière dont Dieu dans sa justice et sa miséricorde agit envers les hommes. Ces livres, bien qu’ils contiennent de l’imparfait et du caduc, sont pourtant les témoins d’une véritable pédagogie divine (2). C’est pourquoi les fidèles du Christ doivent les accepter avec vénération : en eux s’exprime un vif sens de Dieu ; en eux se trouvent de sublimes enseignements sur Dieu, une sagesse salutaire au sujet de la vie humaine, d’admirables trésors de prières ; en eux enfin se tient caché le mystère de notre salut. (3)

L’idée rejoint ce que je notais à propos de la notion de dépouillement. Il y a dans le chemin du désert (qui est aussi celui du Christ), une pédagogie dans le dépouillement progressif de la notion d’un Dieu tout puissant et immuable, vers une autre révélation, un déchirement du voile, qui commence chez Abraham et Moïse et se poursuit jusque dans la relecture post-exillique qu’en fait les rédacteurs du Pentateuque. Ce cheminement est le foyer d’une nouvelle naissance : celle d’un Dieu qui se met à genoux devant l’homme.
 À suivre.





(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et La Croix, 3, Théologie, Ancienne Alliance, Paris, Aubier, 1974 p 195
(2) Pie XI, Encycl. Mit brennender Sorge, 14 mars 1937 : AAS 29 (1937), p. 151.
(3) Dei Verbum  14 et 15

30 décembre 2019

Au fil de Luc 2, 36-38 - Contempler la faiblesse de Dieu

«Il y avait aussi une prophétesse, appelée Anne, qui était la fille de Penouel, de la tribu d'Asser. Elle était très âgée. Elle avait vécu sept ans avec le mari qu'elle avait épousé dans sa jeunesse, puis, demeurée veuve, elle était parvenue à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne quittait pas le temple, mais elle servait Dieu jour et nuit: elle jeûnait et elle priait. Elle arriva à ce même moment et se mit à remercier Dieu. Et elle parla de l'enfant à tous ceux qui attendaient que Dieu délivre Jérusalem.»
‭‭Luc‬ ‭2:36-38‬ ‭
Un thème récurrent dans mes essais, cette contemplation d’un Dieu qui se fait petit devant l’homme (1), qui se met à genoux pour lui faire comprendre que son amour infini n’est pas chemin de puissance mais kénose, c’est-à-dire humilité et miséricorde(2). Il est probable qu’Anne la prophétesse du Temple avait saisi cela...

L’enfant Jésus est le remède du cléricalisme. Il nous fait tomber à genoux.



(1) cf. mon livre éponyme
(2) cf. mon livre éponyme


22 octobre 2019

Retour à la kénose du Père - Joseph Moingt

je suis heureux de retrouver chez Moingt cette insistance discrète sur la kénose du Père. En rappelant notamment Barth, mais sans pour autant citer Moltmann, il rappelle l'importance de « parler de l'humanité de Dieu, conscient (...) que le Père ne peut pas être tenu à l'écart de l'humanité du Fils puisqu'elle a pour cause la volonté du Père de faire de nous ses enfants »(1)

À creuser dans la dynamique même de cette danse trinitaire que je retrouve dans cette icône découverte à Issoudun et que je trouve admirable



(1) Joseph Moingt, L'esprit du christianisme, Paris, Temps présent, 2018, p. 140

30 mai 2019

Nudité et silence - Adrienne von Speyr - Kénose 161 (et déréliction)

Version 2 :
A la nudité à laquelle nous appelle Dieu au début d'Exode 33, Adrienne von Speyr semble, si l'on suit F. Marxer (1) percevoir au bout de la déréliction la « nudité sans recours du Fils abandonné, dont la nuit spirituelle revêtira l'âme de nos mystiques (...) la seule parole qui puisse se déployer est le silence, le silence partagé par le Père et le Fils (...) il est devenu le Verbe muet du Père (...) la chair se meurt, le Père se tait pour ne faire qu'un avec le Fils qui se tait (...) silence de la mort du Fils et silence de la réponse du Père ».

Pourquoi ? veux-t-on crier...
« Adrienne précise et explicite les raisons de cette nuit qui refuse au Fils tout soulagement. Le Père ne persécute pas le Fils selon quelque sadique inclination, mais en accord parfait avec la volonté salvifique du Fils qui n'a pas d'autre choix (...) l'Agapè, par sa seule force, sans aide ni répit quelconque [doit] venir à bout des ténèbres »(1)

C'est, précise F. Marxer, aussi le chemin de Marie de la Trinité et Mère Teresa. C'est aussi l'impasse apparente de tout homme face à la souffrance. Sans explication, sans autre présence que le Silence, l'appel intérieur qui nous conduit à continuer d'aimer, d'espérer et de croire alors que tout nous pousse à fuir. Je citais au début Exode 33. Comme je l'ai longuement montré, ce passage où Moïse cherche Dieu après le veau d'or est clé, il passe par l'échec et la nudité, le quiproquo et l'erreur pour aboutir à la vision...

La nuit qu'évoque Adrienne et qu’il faudrait reprendre plus longuement
n’est qu’une facette de la nuit du combat des ténèbres où le Christ avance seul, première victime innocente de ce qui au XXème siècle deviendra le chaos sans nom du crime organisé. En cela le Silence de Dieu est le prélude d’un grand silence qui dure. De ce silence que dire ? Seule la croix éclaire fragile la violence inouïe des hommes dont nous sommes tous un peu responsables, dès que nous tournons le dos à l’amour.

La croix est le signe inouï de Dieu, Père et Fils. Signe incompris, méprisé, bafoué et pourtant lueur de ce qui est notre Salut...

(1) François Marxer, Au péril de la Nuit, Femmes mystiques du XXeme siècle, Paris, Cerf, 2017, p. 318-9

19 mai 2019

Au fil de jean 13 - Imitation et gloire - Homélie du 5eme dimanche de Pâques - Année C - 2

« Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt. Petits enfants, c'est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jn 13)

Qu'elle est la gloire dont nous parle Jésus? La question mérite d'être travaillée en entendant l'Évangile. D'autant qu'elle mérite un énorme déplacement par rapport à notre vision humaine.

Frères et sœurs, cet évangile est court, mais nous conduis au terme d'un parcours inouï celui où Dieu nous invite à grimper sur une haute montagne, celle de l'amour.
Grimper ? Où plutôt descendre ?

Un journaliste que je ne citerais pas parlais récemment de la Tour Eiffel en lui donnant le surnom de Notre dame de fer... Tour de Babel.... pourrais-t-on dire. Il faudrait relire Apocalypse 18 (cf. Plus bas)
pour comprendre peut-être que notre tour à nous, à l’image de Notre Dame est descendue très bas...pour ne laisser qu’une chose, la Croix, visage du Père.

Je vous propose de le lire l’Evangile aussi à l'envers. 

Aimons-nous les uns les autres...
Pas à moitié, en passant, en critiquant par derrière La critique de l'autre trahit notre orgueil, notre jalousie 
Aimons-nous les uns les autres comme
Comme le dit Paul à plusieurs reprises dans ses lettres: imitez moi comme j'imite le Christ. Ce n'est pas sur l'apparence que cela se joue, mais bien dans cette course infinie où je me laisse saisir par lui (cf. Ph 3).
Il est le chemin...
C'est là un commandement nouveau. Il ne s'agit pas d'aimer comme le fond tous les hommes, dans une logique d'échange : je t'aime parce que ou pour que tu m'aimes. Non, la nouveauté du Christ c'est d'entrer dans le don gratuit, immense, sans limites, débordant d'un Dieu qui s'oublie pour se donner jusqu'à la Croix. 
C'est peut-être sous les pas de Jean Vanier que nous avons à chercher le chemin de l'amour gratuit.
Quelle est la découverte de Jean Vanier ? c'est peut-être de regarder les choses à l'envers. Le petit, le faible, le rejeté, le fêlé nous donnes accès à Dieu. 
Le fragile révèle ma fragilité et me fait tomber à genoux devant le petit et le faible.
Comme le diacre Philippe pendu par les pieds laissons nous retourner. La gloire de Dieu, c'est de voir le monde à l'envers des hommes : aimer le petit et le faible. 
C'est le chemin du Christ, la kénose, Écoutons ce que nous dit Paul en Ph. 2. Il s'est abaissé, c'est fait esclave, c'est pourquoi Dieu l'a relevé et lui a donné la gloire. 
Nous en venons à l'Évangile.
À contempler : 
1 le contexte du discours  : le dernier repas, après le lavement des pieds ! À contempler !
2 L'inversion où nous conduit Paul (la kénose) par Paul en Ph 2, 11 : c'est de comprendre que c'est dans l'abaissement et l'humilité que le Christ dévoile sa gloire.
C'est à genoux que Dieu se révèle.

3 Le commandement : aimer vous comme, n'a de sens que sur le comme Difficile, avec nos yeux du XXIème siècle de voir la gloire divine dans le lavement des pieds et la bouchée à Judas. Et pourtant, il faut entendre les deux versets non sous l'angle de la gloire mondaine, mais sous celui de la révélation de la faiblesse divine : en paraphrasant et remplaçant « gloire » (doxa, kabod au sens d'Exode 34) par « lumière de la révélation » on obtient une version peut-être plus accessible à l'homme d'aujourd'hui : « Maintenant le Fils de l'homme s'est dévoilé et Dieu a été révélé en lui comme Dieu humble et aimant. Si Dieu a été révélé en lui, Dieu aussi le/[se] révélera en lui, [et] il le glorifiera aussitôt.»
Quand nous comprenons cette clé de lecture tout s'éclaircit. Il est le chemin. Il est la Vie. 
Cette gloire, d'un amour transpercé, va prendre alors sens silencieusement. Nous pouvons suivre Paul dans sa course. C'est ce que nous révèle la première lecture. L'amour qui nous conduit à imiter le Christ est le royaume nouveau vers lequel il nous conduit. En nous avançant vers l'Eucharistie, nous pouvons dire Me voici. Je veux marcher à ta suite. Je veux m'agenouiller moi aussi. Aimer comme tu nous as aimé.

25 décembre 2014

Il s'est fait chair...

Il s'est fait chair. Contempler la nativité, c'est prendre en compte, à la suite de Luc et Matthieu que la venue du Christ ne s'est pas faite en un jour, mais est le fruit d'un long processus qui vient de l'origine et se dévoile progressivement, selon le plan de Dieu, jusqu'à la "prise de chair" du Verbe.

Si, comme le dit saint Augustin, c'est par "le cœur seul qu'on voit le Verbe" il nous faut aussi passer par la chair. C'est pourquoi l'évêque d'Hippone ajoute "tandis que la chair est vue aussi par les yeux. C'est la chair qui nous permettait de voir le Verbe. Le Verbe s'est fait chair, une chair que nous puissions voir, afin que soit guéri en nous ce qui pourrait voir le Verbe." (1)


Que faut-il guérir en nous ? Rien d'autre que nos aveuglements, ce qui obscurcit notre coeur de la contemplation du mystère. Dieu a tout donné, jusqu'à remettre dans le sein d'une Vierge, le fruit d'un long travail de révélation. Abandon du père, kénose, dira Balthasar.

(1) Saint Augustin, commentaire de la première lettre de saint Jean



16 décembre 2014

La face du Père, Adrienne von Speyr - 2 - Marie et la kénose du Père.

On contemple souvent Marie sous l'angle de l'humanité et nous émerveillons non sans fondement sur son "Fiat" ("qu'il me soit fait selon sa parole")
Je trouve dans "La face du Père" d'Adrienne von Speyr un autre point de vue complémentaire,  celui du Père, qui en confiant son Fils au sein d'une Vierge, amorce le mouvement même de la kénose (1).
Quel pari fou sur l'homme. N'est-on pas déjà dans le mouvement même de l'abandon et de l'agenouillement de Dieu.
Cette contemplation n'est pas sans rejoindre ce que j'ai écrit,  à la suite d'Emmanuel Durand (2) sur la Danse Trinitaire (3). Elle entre en résonance avec ce qu'écrivait Hans Urs von Balthasar sur la kénose du Père  : "Il a tout donné"

(1) La face du Père, Editions Lethielleux, 1984, p. 56
(2) La circumincession des personnes divines, Cerf.
(3) repris in A genoux devant l'homme