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24 février 2020

Pédagogie divine 16

«Tout l'organisme de la révélation, de l'Ancien comme du Nouveau Testament pivote autour de l'idée de salut. (...) [Et la question : ] « Qui doit être le Christ pour qu'il ait pu nous sauver, comme cela nous a été annoncé ? [est le centre]. Tout dans la Bible, et tout d'abord la personne du Christ, est ordonné à notre salut, c'est-à-dire à notre bonheur total et définitif (...) la Bible est un immense « pour nous », organisé par Dieu » (1)

C'est dans ce sens que la pédagogie de Dieu vers l'homme se résume à une invitation à Sa Danse (cf. plus haut) et que la déchirure du voile (cf. Mc 15, 38) révèle l'ensemble du mystère : Christ est mort pour notre salut et sa résurrection est le prologue de notre bonheur à venir in Christo.

« Notre Dieu est un Dieu qui s’intéresse à l’homme, qui se fait proche de l’homme et pour qui l’homme existe en vérité »(2)

« L’abaissement du Christ venant chez nous est une élévation de notre dignité et la révélation de notre vocation à vivre en amis de Dieu (...) Le Christ respecte notre condition humaine en la partageant en tout de sa naissance à sa mort. D’un même mouvement il nous révèle cette ressemblance originelle et il l’a restauré. Tout son comportement est devenu un agir d’homme, mais d’un homme parfait accomplissant totalement le vœu créateur de son Père. Il établit entre son Père et nous une solidarité et une communion nouvelle. Il nous a montré comment l’amour de Dieu pour nous pouvait s’exprimer avec toute la tendresse d’un homme » (3)

« En souffrant pour nous , il ne nous a pas seulement donné l’exemple, afin que nous marchions sur ses pas, mais il a ouvert une route nouvelle ; si nous la suivons, la vie et la mort deviennent saintes et acquièrent un sens nouveau » (GS 22,3)

(1) Bernard Sesboué, L'homme, merveille de Dieu, Paris, Salvator, 2015 p. 285
(2) p. 286
(3) p. 296

11 février 2020

Salut et rédemption - Joseph Moignt

Depuis Pélage, Augustin et Anselme, le concept de rédemption méritait d'être approfondi pour éviter de sombrer dans une vision étriquée du salut qui se focalise trop sur le rachat de nos fautes originelles et ignore l'essentiel : l'amour inconditionnel et immense de Dieu révélé par son Fils. Si Dieu pleure sur nos obstinations, s'il nous conduit malgré tout vers la lumière, c'est que son projet sur l'homme est plus grand que nos petitesses.

Le feu de son amour est la vraie lumière.

11 novembre 2019

Justice, amour, miséricorde et salut - Hans Urs von Balthasar

L'expression Sèdèq que nous traduisons par justice "n'est pas seulement insuffisante, mais souvent trompeuse comme traduction. (...)
Le Dieu de l'Alliance est le gardien du droit des pauvres, des opprimés, de faible, des le début et encore davantage dans le Deutéronome (1).
On rejoint le concept de miséricorde cité plus haut (p. 142).
"Dieu lui-même dit qu'il ressent cette miséricorde compatissante à l'égard de Jérusalem (cf. Za 1, 16) (...) le mot justice est énoncé de Dieu comme celui qui a pitié d'Israël et surtout des pauvres, des veuves et des orphelins".
De fait Hans Urs von Balthasar note une forte intrication entre hèsèd, sèdèq et ramamim (amour, justice et miséricorde) soulignant que "La justice de Dieu est toujours salvifique" (2).

Articuler justice et salut est essentiel.



Cette précision est intéressante à l'aune des avancées récentes sur la miséricorde (3). Elle permet de mieux articuler les deux et de sortir d'une logique purement moralisatrice ou étriquée pour entrer dans une dynamique plus apostolique et salvatrice.

(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et La Croix, 3, Théologie, Ancienne Alliance, Paris, Aubier, 1974 p. 143
(2) ibid. p. 146
(3) cf. notamment les travaux de Kasper et mes trois tomes : Humilité et miséricorde.

23 novembre 2015

Alliance ou salut

Dans la foulée de ses propos sur apostolat et mission, Bern‎ard Pitaud poursuit sur la distinction de Madeleine entre alliance et salut. L'alliance (qui n'est pas à prendre au sens biblique) c'est finalement ne pas se contenter de côtoyer l'incroyant. Le salut, c'est lui ouvrir la porte de la miséricorde et l'accès au divin, qu'il rejette au non d'un "isme" quelconque (qu'il soit marxisme, laïscisme, rationalisme ou autre). 

(1) ibid p. 231