L'expression Sèdèq que nous traduisons par justice "n'est pas seulement insuffisante, mais souvent trompeuse comme traduction. (...)
Le Dieu de l'Alliance est le gardien du droit des pauvres, des opprimés, de faible, des le début et encore davantage dans le Deutéronome (1).
On rejoint le concept de miséricorde cité plus haut (p. 142).
"Dieu lui-même dit qu'il ressent cette miséricorde compatissante à l'égard de Jérusalem (cf. Za 1, 16) (...) le mot justice est énoncé de Dieu comme celui qui a pitié d'Israël et surtout des pauvres, des veuves et des orphelins".
De fait Hans Urs von Balthasar note une forte intrication entre hèsèd, sèdèq et ramamim (amour, justice et miséricorde) soulignant que "La justice de Dieu est toujours salvifique" (2).
Articuler justice et salut est essentiel.
Cette précision est intéressante à l'aune des avancées récentes sur la miséricorde (3). Elle permet de mieux articuler les deux et de sortir d'une logique purement moralisatrice ou étriquée pour entrer dans une dynamique plus apostolique et salvatrice.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et La Croix, 3, Théologie, Ancienne Alliance, Paris, Aubier, 1974 p. 143
(2) ibid. p. 146
(3) cf. notamment les travaux de Kasper et mes trois tomes : Humilité et miséricorde.
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