Projet 3
De quel côté sommes-nous ?
Du côté de la vie, de la foi, de l’espérance et de la charité
Ou du côté de la mort, de la haine et du jugement ?
Il n’y a pas d’entre deux et saint Luc depuis le récit du Fils prodigue nous conduit vers ce choix.
Un petit mot sur le contexte...
Le cœur de ces trois textes s’ordonne en effet autour de la résurrection.
La première lecture est pratiquement le seul texte de l’Ancien Testament où ce concept effleure et la question posée par les Saducéens montre que le sujet n’était pas partagé par la plupart des Juifs.
S’il n’y a pas de résurrection tout s’arrête. Et l’on peut percevoir le désespoir des Juifs qui sont face aux premiers martyrs.
Et nous que pensons nous du sujet ?
J’ai vu passer une étude qui affirmait qu’une tranche importante des catholiques ne croyait pas à la résurrection. Comment est-ce possible ? Si le Christ est mort sans ressusciter que croire ?
Si Jésus fait allusion à Abraham, Isaac et Jacob comme des vivants et non des morts, c’est pour nous entraîner au delà de notre vision étriquée du monde. Croire en Dieu c’est croire que l’amour dépasse les limites de la mort. C’est croire qu’en dépit de nos erreurs, il continue à crier vers nous.
La question de Dieu au jardin d'Eden dans Gn 3 : « où es-tu ? ». traduit cette bienveillance de Dieu au delà de nos erreurs. Rappelons nous : L'homme était nu et devant le mal commis, Dieu l'interpellait alors pour le ramener à lui(1)
Depuis Adam, Dieu ne cesse de courir à nous...
Et la Bible n’est qu’un long récit de nos manières de ne pas entendre l’appel...
La résurrection est le cadeau final, ce qui nous inscrit dans l’espérance...
Christ est mort par la faute des hommes, mais Dieu est plus grand que nos erreurs. Dieu ne cesse de nous tendre la main...
Dans les icônes orthodoxes on voit même le Christ relever Adam et Ève des ténèbres de la nuit, signe que Christ est venu pour sauver l’humanité passée et future, alors n’ayons pas peur. Il est vivant !
Annexe
Mon projet 1, bien hors sujet... comme quoi l’art de l’homélie reste difficile
Où sont vos priorités ?
De quel côté sommes-nous ?
Du côté de la vie, de la foi, de l’espérance et de la charité
Ou du côté de la mort, de la haine et du jugement ?
Il n’y a pas d’entre deux et saint Luc depuis le récit du Fils prodigue nous conduit vers ce choix.
Un petit mot sur le contexte...
Le cœur de ces trois textes s’ordonne en effet autour de la résurrection.
La première lecture est pratiquement le seul texte de l’Ancien Testament où ce concept effleure et la question posée par les Saducéens montre que le sujet n’était pas partagé par la plupart des Juifs.
S’il n’y a pas de résurrection tout s’arrête. Et l’on peut percevoir le désespoir des Juifs qui sont face aux premiers martyrs.
Et nous que pensons nous du sujet ?
J’ai vu passer une étude qui affirmait qu’une tranche importante des catholiques ne croyait pas à la résurrection. Comment est-ce possible ? Si le Christ est mort sans ressusciter que croire ?
Si Jésus fait allusion à Abraham, Isaac et Jacob comme des vivants et non des morts, c’est pour nous entraîner au delà de notre vision étriquée du monde. Croire en Dieu c’est croire que l’amour dépasse les limites de la mort. C’est croire qu’en dépit de nos erreurs, il continue à crier vers nous.
La question de Dieu au jardin d'Eden dans Gn 3 : « où es-tu ? ». traduit cette bienveillance de Dieu au delà de nos erreurs. Rappelons nous : L'homme était nu et devant le mal commis, Dieu l'interpellait alors pour le ramener à lui(1)
Depuis Adam, Dieu ne cesse de courir à nous...
Et la Bible n’est qu’un long récit de nos manières de ne pas entendre l’appel...
La résurrection est le cadeau final, ce qui nous inscrit dans l’espérance...
Christ est mort par la faute des hommes, mais Dieu est plus grand que nos erreurs. Dieu ne cesse de nous tendre la main...
Dans les icônes orthodoxes on voit même le Christ relever Adam et Ève des ténèbres de la nuit, signe que Christ est venu pour sauver l’humanité passée et future, alors n’ayons pas peur. Il est vivant !
Croire c’est aussi avancer. Nous pouvons le fair de deux manières ; une extérieure qui consiste à louer Dieu pour ceux qui ont fait ce choix ultime de le suivre dans une vie totalement consacrée, ce qu’il appelle les anges...
La deuxième est plus essentielle : elle consiste à faire intérieurement ce choix ultime de se dégager du monde pour mettre sa vie au service de Dieu.
Et pour cela, tout baptisé a un chemin à entreprendre : il s'agit de discerner où est notre priorité...
Prendre le temps dans la prière de discerner l'essentiel. Combien de temps prions nous vraiment ? Non pas par des formules toutes faites mais en vérité ?
Laissons nous la « Parole suivre sa course » en nous ? comme le dit Paul dans la deuxième lecture (cf. 2 Th 2).
L'évangile en mettant côte à côte la loi dite du levirat et le choix de la consécration nous interpelle : sous quelle axe organisons-nous notre vie ? Sous l'axe du monde ou sous l'axe de Dieu ?
Déjà la première lecture à une vision plus exigeante du lévirat puisque les sept frères choisissent la voie du martyre. Cf. 2 M 7, 1-2.9-14)
Choisir le chemin de Dieu, la voix unique dont parle saint Jean de La Croix, c'est voir d'abord nos addictions au matériel, à ce qui nous éloigne de la charité.
« Que le Seigneur conduise vos cœurs dans l'amour de Dieu
et l'endurance du Christ. » (2 Th 3,5)
Annexe
Mon projet 1, bien hors sujet... comme quoi l’art de l’homélie reste difficile
C'est la troisième fois que je pose la question dans une de mes homélies depuis septembre, et cela n'est pas anodin. Cela rejoint en effet la question de Dieu au jardin d'Eden dans Gn 3 : « où es-tu ? ». L'homme était nu et devant le mal commis, Dieu l'interpellait alors pour le ramener à lui(1)
Déjà en Luc 14, que nous venons de relire mercredi, le chemin tracé par Jésus est exigeant ; « celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »
Sur cette voie Saint Macaire à cette exhortation qui dérange : « Comment est-il possible que, malgré de tels encouragements et de telles promesses de la part du Seigneur, nous refusions de nous livrer à lui totalement et sans réserve, de renoncer à toutes choses et même à notre propre vie, conformément à l'Évangile (Lc 14,26), pour n'aimer que lui seul, et rien d'autre avec lui ?
Considère tout ce qui a été fait pour nous : quelle gloire nous a été donnée, que de dispositions en vue de l'histoire du salut faites par le Seigneur depuis les pères et les prophètes, que de promesses, que d'exhortations, quelle compassion de la part du Maître dès les origines ! À la fin, il a manifesté son indicible bienveillance envers nous en venant demeurer lui-même avec nous et en mourant sur la croix pour nous convertir et nous ramener à la vie. Et nous, nous ne laissons pas de côté nos volontés propres, notre amour du monde, nos prédispositions et nos habitudes mauvaises, apparaissant en cela comme des hommes de peu de foi, ou même sans foi aucune.
Et cependant, vois comment, malgré tout cela, Dieu se montre plein d'une douce bonté. Il nous protège et nous soigne invisiblement ; malgré nos fautes, il ne nous livre pas définitivement à la méchanceté et aux illusions du monde ; dans sa grande patience, il nous empêche de périr et guette de loin le moment où nous nous tournerons vers lui »(2)
Nous arrivons aujourd'hui à la fin de la lecture de Luc dans l'année liturgique C, avant dernier dimanche avant le Christ Roi et c'est sur la pointe des pieds que nous pouvons contempler une dernière fois cette demande de tout quitter pour suivre l'appel du Christ. Nous pouvons le faire de deux manières ; une extérieure qui consiste à louer Dieu pour ceux qui ont fait ce choix ultime de dans une vie totalement consacrée.
La deuxième est plus essentielle : elle consiste à faire intérieurement ce choix ultime de se dégager du monde pour mettre sa vie au service de Dieu.
Et pour cela, tout baptisé a un chemin à entreprendre : il s'agit de discerner où est notre priorité...
Prendre le temps dans la prière de discerner l'essentiel. Combien de temps prions nous vraiment ? Non pas par des formules toutes faites mais en vérité ?
Laissons nous la « Parole suivre sa course » en nous ? comme le dit Paul dans la deuxième lecture (cf. 2 Th 2).
L'évangile en mettant côte à côte la loi dite du levirat et le choix de la consécration nous interpelle : sous quelle axe organisons-nous notre vie ? Sous l'axe du monde ou sous l'axe de Dieu ?
Déjà la première lecture à une vision plus exigeante du lévirat puisque les sept frères choisissent la voie du martyre. Cf. 2 M 7, 1-2.9-14)
Choisir le chemin de Dieu, la voix unique dont parle saint Jean de La Croix, c'est voir d'abord nos addictions au matériel, à ce qui nous éloigne de la charité.
« Que le Seigneur conduise vos cœurs dans l'amour de Dieu
et l'endurance du Christ. » (2 Th 3,5)
(1) cf. mon livre éponyme « où es-tu ?+ mais surtout https://www.amazon.fr/Lire-lAncien-Testament-lecture-pastorale/dp/1533408610
(2) saint Macaire d'Égypte, Homélies spirituelles (trad. Deseille, Coll. Spi.Or. 40, Bellefontaine 1984, p. 114) , source : l'Évangile au Quotidien
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