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16 septembre 2016

De l'art à Dieu

Ce gouffre évoqué plus haut a cependant des ponts et Hans Urs von Balthasar en déploie un avec majesté en affirmant qu'il existe dans l'art des semences du verbe, "logos spermatikoi" que l'on peut "rassembler dans la figure de révélation dont le centre est le Christ". (1)

(1) GC6 p. 24

31 août 2016

Vivre en Christ - Bérulle et Charles de Condren

Les deux oratoriens Bérulle et Charles de Condren vont plus loin que Ruysbroeck et Eckhart sur le chemin de l'in Christo nous précise Balthasar. Leur démarche éloigne ainsi tout risque de dérive vers le platonisme. Leur contemplation est plus centrée sur la médiation du Christ(1) . Il en découle une vie "plus incorporée en Christ" (2) mais aussi un retour à la contemplation de Marie, qui avait introduit notre recherche. C'est dans la contemplation de son chemin intérieur face à Jésus enfant jusqu'à la Croix que nous pouvons saisir le rôle de la Vierge. 
 Elle est chemin parce qu'elle a traversé tout cela jusqu'à l'instant final. C'est le stabat mater qui est voie pour nous dans l'épreuve et fait d'elle une intermédiaire de poids sur nos chemins d'homme.



(1) GC7 p. 175‎.
(2) p. 176


28 septembre 2014

Rémission des péchés - Sacrifice du Christ, II


Mon ami continue : "Pourquoi la mort du Christ était-t-elle un préalable à la rémission de nos péchés  ?".

Voici ma réponse :

Le premier constat est que nous sommes tous blessés et donc que nous avons une "adhérence" au mal, que l'Eglise nomme péché, mais je n'aime pas le terme désuet. Cette adhérence ne peut être guérie que par la quête d'une voie meilleure. En nous montrant le chemin de l'amour, le Christ nous rend libre et cette libération est ce que l'on appelle bien maladroitement la rémission du péché. Prends le temps de méditer l'histoire du paralytique (Mat 9,1ss) qui est un peu notre histoire à tous. Son adhérence le cloue sur son lit. Jésus lui redonne le chemin pour marcher, loin d'une culpabilité maladive. Lève toi et marche. Sors de tes passions mortifères, laisse toi porter vers l'amour.‎ C'est le message de ce texte.

L'ancien testament est du même ordre. C'est le récit des adhérences multiples des hommes au mal, de leurs violences. Un regard qui prend de la distance sur le texte voit ce chemin. Il comprend les erreurs, les fausses idées de Dieu qu'il véhicule et perçoit que la révélation n'est accessible que dans le déchirement du voile. Or ce dernier n'apparaît qu'en Marc 15, 38 quand le voile laisse place à la Croix, le signe d'un Dieu qui aime l'homme jusqu'à en mourir.

Tu me dis que l'on devrait plus expliquer tout cela. Tu as raison.
Longtemps l'église à considéré que les laïcs n'avaient pas les moyens de comprendre. Il est temps que nous nous prenions en main pour démystifier ce qui reste désuet et chercher l'essentiel, ce que Balthasar appelle un "retour au centre" : Jésus Christ.