Alors que je poursuis l'écriture d'un texte sur le sujet qui pourra s'apparenter à un roman à fort contenu théologique (Variations sur la Perle), je salue le discours clair et interpellant de Chafik Jaradi, de l'institut d'études sapientielles de Beyrouth dans le hors-série de l'Oeuvre d'Orient sous le titre "Le dialogue islamo-chrétien sur le terrain de la politique"(1). Ce qui me semble intéressant est notamment de pointer le double risque chrétien d'une vision entachée de supériorité morale ou de rejet d'une interpénétration entre théologie et politique. Chafik Jaradi pointe ce risque comme des freins à l'extension du dialogue. Il ne nie pas les torts partagés, une nécessaire humilité réciproque, mais trace avec clairvoyance les enjeux. À lire.
C'est en écho que je retrouve avec plaisir la question soulevée par saint Justin dans son Apologie 8, 3(2) des sperma tou logou (semences du Verbe) qui nous ouvrent à une réflexion ouverte et humble sur les pas de Dieu en l'homme(3).
(1) in Perspectives et Réflexions, n•4 - 2016, op. Cit p. 45. Traduction d'un article paru en langue arabe par Antoine Fleyfel et Sophie Cherrier.
(2) Justin, œuvres complètes Paris Brepols 1994 p. 330
(3) Justin est cité dans l'article suivant de Charbel Maalouf, La philosophie grecque et la théologie patristique entre le refus, la confrontation et le dialogue in Perspectives et Réflexion p. 63
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