« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)
Il n'est pas anodin que le récit de Césarée (Marc 8), entendu hier, précède dans la liturgie celui où Jésus donne à Pierre la primauté.
La figure de Pierre est entière, impulsive, toute donnée au Christ et pourtant fragile.
Pierre est à la fois le premier à déclarer le Messie et à rejeter La Croix, le premier à le renier et le premier pardonné (cf. Jn 21)
Ceux qui critiquent l'Église n'ont pas perçu entièrement la force de ce paradoxe qui traduit pourtant toute la miséricorde divine : l'Église ne sera jamais à la hauteur et pourtant habitée par l'Esprit et portée par lui.
Pourtant ne percevons pas en nous ce paradoxe. Pécheurs, nous le resterons, et néanmoins ce qui est « impossible à l'homme devient possible en Dieu » (cf. Mat 19)
A toute tentation cléricale se dresse le réalisme de notre fragilité. Nous portons un trésor dans un vase bien fragile.
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