Vous aie-je redis ce qui m’avais marqué il y a vingt ans, une présentation de la foi personnelle comme un éternel balancement entre le coté subjectif (sentiment, passion, ressenti) et l’objectif (raison, intelligence). Nous sommes comme le battant d’une cloche et notre équilibre est à trouver dans cette oscillation entre nos aspirations passionnées et subjectives et le travail de la raison en nous…
Dans la prière, le cheminement est similaire. Pour Enzo Bianchi, il faut distinguer les phases de lectio et meditatio qui sont une approche objective de l’Écriture des phases suivantes d’oratio et contemplatio qui sont le complément subjectif et nécessaire à cette première phase. « Dans le premier mouvement, on laisse parler le texte, on fait émerger son message, on écoute la page biblique avec un effort de lecture attentive et d’étude visant une compréhension approfondie ; durant le second, en revanche, entre en jeu la subjectivité de l’orant, son existence, pensée et portée devant le texte biblique » (1) pour faire dialoguer intérieurement le message écouté dans le texte et sa propre vie personnelle.
Il me semble qu’il faut constamment introduire ce balancier, sans en interdire le mouvement.
(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 94-95
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire