12 juin 2007

Immortalité

Si saint Justin fait une distinction entre la survie commune à tous après la mort et l’immortalité proprement dite, celle des bienheureux, je me demande pourquoi nous continuons à répéter sans cesse nos errements. Pour lui, en effet, s’il est vrai que « la survie est déjà elle-même un don (...) l’immortalité est un don supérieur, elle est la participation gratuitement offerte par le Christ à la vie éternelle de Dieu » (1)

J’entends résonner les chants de fête, les cantiques de ceux qui « verront Dieu » et comme le ciel qui vibre à la conversion d’une âme, (cf. Dante ), je me demande pourquoi nous continuons d’ignorer le chemin, englué que nous sommes dans tout ce qui nous rattache au mal.

Mais peut-être dois-je espérer plus dans la conjonction entre mes petits efforts humains et le chemin délicat et incessant de la grâce qui nous épure, nous émonde, jusqu’à ce qu’un petit fruit naisse de nos chemins d’hommes. En attendant, nourrissons-nous de cette eucharistie qui est pour Ignace d’Antioche (2) vie permanente dans le Christ : pharmakon athanasias : « le remède qui donne l’immortalité ».

(1) ID, Apol. I 8, 10.63 ; Dial 5 .114 cité par Hans Urs von Balthasar p. 278
(2) ibid. p. 279

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