Il n'est jamais trop tard. Après des années de lecture "sérieuse", je m'octroie une pause pour dévorer l'oeuvre de Pietro de Paoli. Après 38 ans curé de campagne et Dans la peau d'un évêque, que j'ai particulièrement apprécié, je viens de terminer La confession de Castel Gondolfo (*). Hasard du calendrier, je viens d'achever un devoir d'ecclésiologie sur "la sainteté de l'Eglise" chez J. Moltmann et H. Küng. Je reste donc au cœur du sujet.
Est-ce l'allusion trop directe à Benoît XVI qui me dérange ? J'ai lu avec intérêt le début du livre, trouvant dans les échanges et les réparties, à la fois de bonnes idées théologiques et une grande complaisance pour les thèses de Küng. Au delà des critiques faciles de notre pape, des lourdeurs de sa fonction, je trouve que parfois, ce discours est sans appel. Il s'agit d'un procès sans défense. Certes, notre homme à ses lourdeurs, mais peut-on aller jusque là ? Je suis déçu par la fin, alors que j'étais emballé par le début.
Je dois être pollué par la lecture parallèle d'un chef d'œuvre d'une autre trempe. Méditations sur l'Eglise d'Henri de Lubac. Ce livre écrit en 1953 est d'une autre volée. Il nous conduit sur les chemins de l'unité dans la diversité et en cela, il est plus dans le ton.
* Plon 2008
1 commentaire:
En fait la difficulté reste de tenir son amour pour l'Église. Certes, les dégâts causés parfois par la Curie ont dans le passé conduit à des drames. Mais il est étonnant de voir combien Congar comme Lubac ont su maintenir leur amour de l'Église en dépit de ce qu'elle leur a fait subir. En lisant le Journal du premier, j'étais révolté. Pourtant, il a tenu et son œuvre y compris conciliaire est immense. C'est cela "le ton" que j'aurais aimé trouvé chez quelqu'un qui pose des vrais questions sur l'avenir de notre "mère" Église...
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