Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
09 octobre 2018
Diaconat 3 - Imitateur de Dieu - Saint Ignace d’Antioche
L’amour est en toi - 18 - Sainte Élisabeth de la Trinité
« Pour que rien ne me sorte du beau silence du dedans, [je garderai] toujours la même condition, le même isolement, la même séparation, le même dépouillement. Si mes désirs, mes craintes, mes joies ou mes douleurs... ne sont pas parfaitement ordonnés à Dieu, je ne serai pas solitaire, il y aura du bruit en moi ; il faut donc l'apaisement, le « sommeil des puissances », l'unité de l'être. « Écoute, ma fille, prête l'oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père, et le Roi sera épris de ta beauté » (Ps 44,11-12)... « Oublier son peuple » c'est difficile, il me semble ; car ce peuple c'est tout ce monde qui fait pour ainsi dire partie de nous-mêmes : c'est la sensibilité, les souvenirs, les impressions, etc. ... Quand l'âme a fait cette rupture, quand elle est libre de tout cela, le Roi est épris de sa beauté... |
Le Créateur, en voyant le beau silence qui règne en sa créature, en la considérant toute recueillie..., la fait passer en cette solitude immense, infinie, en ce « lieu spacieux » chanté par le prophète (Ps 17,20) et qui n'est autre que lui-même... « Je la conduirai dans la solitude et je lui parlerai au cœur. » (Os 2,16) La voici, cette âme entrée en cette vaste solitude où Dieu va se faire entendre ! « Sa parole, dit saint Paul, est vivante et efficace, et plus pénétrante qu'aucun glaive à deux tranchants : elle atteint jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, jusque dans les jointures et dans les mœlles. » (He 4,12) C'est donc elle directement qui achèvera le travail du dépouillement dans l'âme... |
Mais ce n'est pas tout de l'entendre, cette parole, il faut la garder ! (Jn 14,23) Et c'est en la gardant que l'âme sera « sanctifiée dans la vérité » (Jn 17,17) ; c'est là le désir du Maître... À celui qui garde sa parole, n'a-t-il pas fait cette promesse : « Mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » ? (Jn 14,23) C'est toute la Trinité qui habite dans l'âme qui l'aime en vérité, c'est-à-dire en gardant sa parole.(1) » |
03 octobre 2018
Théologie du corps - L’amour est en toi 17
(1 Co 6:19-20)
(Eph. 5:25),
- en résonance avec un cours d’Eric Morin aux Bernardins sur 1 Co 7 (https://www.collegedesbernardins.fr/content/saint-paul-la-premiere-lettre-aux-corinthiens-2017) et mes travaux publiés sous le titre de Aimer pour la vie, essai de spiritualité conjugale
01 octobre 2018
Ma vocation c’est l’amour - sainte Thérèse de Lisieux
28 septembre 2018
L’abandon - Sainte Thérèse de Lisieux
(1) Sainte Thérèse de l’enfant Jésus et de la Sainte Face, Poésie 52 L.abandon est le fruit délicieux de l’amour
Source : Évangile au quotidien
11 septembre 2018
Les fruits de l'Esprit
D'autres fois, l'Esprit fait brûler en eux tant d'exaltation et d'amour que, si c'était possible, ils enfermeraient dans leur coeur tous les hommes, sans distinction de bien ou de mal.
D'autres fois, ils s'abaissent plus bas que tous les autres dans l'humilité de l'Esprit, au point de s'estimer les derniers et les moindres de tous.
D'autres fois, ils demeurent dans une joie inexprimable sous l'action de l'Esprit." (2)
(2) Homélie du IVeme siècle, source Bréviaire, AELF
08 septembre 2018
Penser / Agir
(1) ibid 19v p. 260
Kénose chez Thérèse de Lisieux- 2
(1) cf. aussi mon commentaire de Exode 33 in la voix d'un fin sile
(2) Sainte Thérèse de Lisieux, Manuscrit C, 16v, ibid p. 256
Béatitudes - Saint Léon le grand
Nativité de la Vierge - Saint André de Crête - l’amour vient en toi - 17
Ce que nous contemplons est à la fois le sommet du plan de Dieu sur l'homme que les premiers chrétiens ont trouvé décrit en Isaïe 7, 14, la venue à venir du Sauveur au cœur d'une vierge, mais plus originellement le travail intérieur, qui le précède et prend chair dans l'humanité comme en nous, la venue de Dieu au fond de nos pâtes humaines. Dieu s'est penché sur notre chair, a soufflé en nous un désir. Elle est la "première en chemin" sur cette route qui conduit à recevoir le Christ.
(1) Saint André de Crête, Homélie sur la nativité de la Vierge, source AELF, bréviaire du 8/9.
01 septembre 2018
La juste place - St Jean Chrysostome
Un texte qui a longtemps été oublié ?
(1) St Jean Chrysostome, Sermon sur l'évangile de Matthieu, source AELF
31 août 2018
Les mains vides - Sainte Thérèse de Lisieux
Comme l'indique la note de l'édition des œuvres complètes c'est à lire en négatif chez Thérèse de son désir de faire du bien au ciel.
Cette position est confirmée plus loin (cf. 9r : « si Jésus ne l’emportait bien vite au Ciel, le sort de la petit colombe de Noë serait le mien ; qu’un jour le Seigneur ouvrirait la fenêtre de l’arche et me dirait de voler bien loin, bien loin vers des rivages infidèles portant avec moi la petite branche d’oliver (Gn 8,11-12) ».
Pour autant ce sentiment d’inutilité reste une approche intéressante des « Mains vides (2) » (sic, note 25). Elle entre aussi dans la dynamique kénotique de la jeune fille et interpelle notre propre illusion d'utilité sans Dieu. La charité n'est pas notre fait. Elle est théologale...
On peut entendre en tension néanmoins l'affirmation d'Etty Hillesum : « Dieu a besoin de nos mains ».
Il nous faut tricoter entre les deux.
(1) Thérèse de Lisieux, Manuscrit C, 3 verso, ibid p. 238
(2) cf. aussi mon livre éponyme
28 août 2018
La lumière de Dieu - Augustin d’Hippone- Dieu est en toi 16
25 août 2018
Agir et Diaconie - Saint Antoine de Padoue
"Celui qui est rempli du Saint-Esprit parle diverses langues (Ac 2,4). Ces diverses langues sont les divers témoignages rendus au Christ, comme l'humilité, la pauvreté, la patience et l'obéissance. Nous les parlons quand, en les pratiquant nous-mêmes, nous les montrons aux autres. La parole est vivante lorsque ce sont les actions qui parlent.
Je vous en prie, que les paroles se taisent et que les actions parlent. Nous sommes pleins de paroles mais vides d'actions ; à cause de cela le Seigneur nous maudit, lui qui a maudit le figuier où il n'a pas trouvé de fruits mais seulement des feuilles (Mc 11,13s). « La loi, dit saint Grégoire, a été présentée au prédicateur pour qu'il pratique ce qu'il prêche. » Il perd son temps à répandre la connaissance de la loi, celui qui détruit son enseignement par ses actions.Mais les apôtres parlaient selon le don de l'Esprit. Heureux celui qui parle selon le don de l'Esprit, et non selon son propre sentiment... Parlons donc selon ce que l'Esprit Saint nous donnera de dire. Demandons-lui humblement et pieusement de répandre en nous sa grâce." (1)
On rejoint la ce que notait Hamman en 1968 : « dans sa signification primitive, le diaconat met en garde l'Église contre un double danger qui la menace toujours : la liturgie qui ne s'achève pas en charité trahit le mystère qu'elle proclame, l'action qui ne s'alimente pas dans l'Eucharistie se dégrade en politique. Au moment où l'Église réfléchit sur la restauration du diaconat et sur l'orientation de sa fonction, une question se pose : le diacre ne pourrait-il pas redevenir ce qu'il a été aux origines, le prophète et l'homme de la charité, en découvrant à la liturgie et à l'action sociale leur nécessaire fonction et leur unité d'inspiration ? Ne sont-elles pas l'une et l'autre services de la même agapé ? Le diaconat ferait comprendre que toute célébration liturgique est une provocation à une charité vécue, et aussi que toute action sociale ou politique se protège contre toute dégradation dans la mesure où elle communie à la tendresse de Dieu ».
À méditer à l'aune de nos actes.
(1) Saint Antoine de Padoue, Sermons, Source : Évangile au quotidien
(2) A. Hamman, Vie liturgique et vie sociale, Desclée, 1968, p. 150.
24 août 2018
Au fil de Luc - 7, 37 - Lavement des pieds 1
Ce monde qui nous caractérise si bien, ces addictions diverses sont ce que le P. Moingt appelle le temps du tombeau vide. Pourquoi ?
Parce qu'il nous rapproche de l'homme sans dieu. Le marécage où nous restons sans cesse embourbé est celui de nos vies sans espérance.
Bienheureux celui qui ne chute pas à la première pierre. Il doit être protégé par le Seigneur, parce que trop faible et fragile (1)?
Notre réalité est moins idéale et il nous faut souvent, à la suite du pape lui - même affirmer que nous sommes des pécheurs pardonnés.
Pardonnés ? Pourquoi ?
Parce que, dès l'origine, l'esprit plane sur les eaux (Gn 1, 1).
Autant nous sommes incapables du bien, autant Dieu nous rends bon par sa grâce. Ce qui est bon en nous vient de Dieu. L'amour n'est pas notre nature, il est insufflé en nous (Gn 2, 7) pour animer la glaise qui nous caractèrise. C'est le don de Dieu à tout homme.