10 septembre 2022

Les trois fils ?

 

Alors que la liturgie dominicale nous conduit à contempler la miséricorde divine, peut-être pouvons nous prendre un peu de recul. Le Père dont nous parle Jésus n’avait que deux fils, ce qui en soit n’était pas très glorieux. Un qui s’en va et l’autre jaloux. Il n’y a pas de troisième fils... 

Peut-être pouvons nous nous poser la question. Pourquoi ?

Plus je contemple ma vie et plus je contemple l’Église plus m’aperçois que nous ne sommes que des ratés que le Seigneur a redressé. L’amour, le vrai, ne vient pas de nous. Il vient de Dieu.

l’Église s’est construite sur des piliers fragiles. Un Paul persécuteur, le reniement de Pierre, une pécheresse pardonnée, trois des nombreux piliers sur lesquels la miséricorde a fait jaillir l’espérance. Nos faiblesses sont l’écrin de nos possibles en Dieu. Car nos échecs sont le terreau fragile où Dieu nous conduit à percevoir que l’amour vient de lui et jaillit, malgré nous, de nos insuffisances. Il faut alors reprendre le chemin de Paul, « oublier le chemin parcouru et se laisser saisir » (Ph. 3) par celui qui est « le Fils », l’unique qui, devant, nous conduit à ce Père aux mains ouvertes qui ne cesse de courir vers nous, avant même que nous pensions revenir à lui.

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