"La stéréophonie raffinée des quatre Evangiles". Cette réflexion de Balthasar (GC1 p. 457) est à elle seule contemplation. On en trouvera une application dans mes "chemins croisés", cet essai de lecture de Matthieu à l'aune des 3 autres évangiles, point final de mes lectures pastorales.Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
01 juin 2016
La stéréoscopie raffinée de l'évangile
"La stéréophonie raffinée des quatre Evangiles". Cette réflexion de Balthasar (GC1 p. 457) est à elle seule contemplation. On en trouvera une application dans mes "chemins croisés", cet essai de lecture de Matthieu à l'aune des 3 autres évangiles, point final de mes lectures pastorales.30 mai 2016
Église et Écriture
29 mai 2016
Les trois tables
L'articulation entre les deux tables (écriture et sacrement) est pour Balthasar liée dans la figure de l'Église qui les conjuguent. Cette Église qui devient temple du Christ est pour moi comme une troisième table. C'est l'enjeu de cette dynamique sacramentelle que je cherche à articuler.
"L'Eucharistie n'aurait pas de sens, s'il ne se fait des hommes pour la goûter; elle tend donc plus loin qu'elle même, elle est figure médiatrice(2), ajoute Balthasar.
Et pourtant l'articulation même de ces trois tables est autant nécessaire que fragile.
L'Écriture elle même est attaquée sous les coups parfois légitimes de l'historico-critique néo-bultmannienne(3), quand les sacrements apparaissent eux-mêmes fragiles dans leur capacités à être signe, donnant à l'Église, réputée pécheresse par la faute des hommes, peu de justification.
On peut être effrayé par tout cela.
C'est sans compter sur le travail de l'Esprit etl'importance de l'humilité et de la faiblesse, chemin trinitaire par excellence. Il y a peut être à comprendre que la fragilité même des trois tables est figure de la triple kénose : une danse fragile et relative qui est chemin de l'image à la ressemblance.
28 mai 2016
Pierres pécheresses
"Une Église qui ne serait que le corps du Christ c'est à dire en tout que l'expression de sa force vivifiante et en rien celle de la résistance à cette force (...) serait contradictoire, du fait qu'elle n'aurait plus besoin de" s'amender et d'humilité. L'Église reste pécheresse. "Elle doit croire à l'image de l'obscurité mais aussi la contempler (...) pour qu'elle puisse être transformée en cette même image (2Co 3, 18) par la force spirituelle qui en émane" (1) 27 mai 2016
Rédemption et enfouissement
26 mai 2016
Aveugle...
Sommes-nous des Bartimée ? (Cf. Mc 10, 46-52). Souvent nous nous tenons au seuil, parfois même au premier rang de cette route qui monte du monde (Jericho) à Dieu (Jérusalem). Jésus passe et nous le voyons de loin. Il nous attire, mais nous ne le voyons pas de l'intérieur. Nos soucis nous aveuglent.
Il faut du temps pour percevoir la nuit qui envahit notre coeur. Et pourtant, comme le suggère saint Grégoire le grand, "Celui donc qui reconnaît les ténèbres de son aveuglement et ressent la privation de la lumière éternelle, qu'il crie au fond de son cœur, qu'il crie de toute son âme : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi ! » (1)
(1) Homélies sur les évangiles, n°2 (trad. Tissot, Les Pères nous parlent, 1954, p. 190)
Pierres vivantes
" Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus Christ." (1 P 2, 5)
Cette phrase de l'épître de Pierre, donnée par la liturgie d'aujourd'hui nous invite à la contemplation et à l'humilité. Nous ne serons jamais en effet le tout de l'Église, même pas une église locale. Nous ne sommes qu'une pierre, un caillou sur le chemin. Seul nous ne servons qu'à faire trébucher le passant. Et pourtant Dieu se sert de notre pierre pour le grand édifice, parfois comme signe, souvent comme contre signe. Il nous place au bon endroit, caché dans une fondation obscure ou ciselé sur un chapiteau. Peu importe, seuls nous ne sommes rien. Ensemble, nous faisons l'Église.
25 mai 2016
Sacrement et sommet
24 mai 2016
Contempler et agir
Il y a équivalence pour Balthasar entre contemplation et appropriation. Pour lui la contemplation n'est pas tant une prise de distance qu'une interaction intérieure entre le regard porté sur le Christ, la mise en vibration de cette révélation lumineuse et son effet sur l'agir. On rejoint pour moi ici les trois stades de la vie spirituelle dont parle Jean-Jacques Olier.On se trouve là au coeur de la méditation du chemin de tout homme.
Pour le couple, coeur de notre étude et dont nous ne devons pas abandonner la perspective, comme pour tout homme, dynamique sacramentelle et rejoint le chemin tracé par GS 48, faire de sa vie un sacrement.
tout cela s'inscrit au coeur de sa
(1) Hans Urs von Balthasar, GC1, op. Cit p. 410.
Contemplation trinitaire
23 mai 2016
Ode à l'enfouissement
Cherchons l'unité dans une véritable démarche pastorale.