Ci-joint le premier jet d'un travail à approfondir. Pardon, pour une fois, d'être long.
Ces pages sont susceptibles d'être éditées. Version en ligne : 2
a) Nécessité et limites d'un agir
missionnaire
Depuis plusieurs dizaines d'années le
lent effritement de l'Église dans nos sociétés développées fait
naître des questions sur le besoin d'une nouvelle évangélisation.
Déjà, Paul VI dans un texte que nous ne voulons ignorer,
«
Evangelii Nutiandi, sur l'évangélisation dans le mondemoderne » publié le 8 décembre 1975, soulignait à la fois
l'enjeu de cette annonce, mais insistait, non sans raison, sur :
sur l'importance d'une conversion
préalable de l'évangélisateur lui-même, comme le nécessaire
« renversement intérieur que l'Évangile désigne sous le nom
de “ metanoia ”, une conversion radicale, un changement profond
du regard et du cœur » §10.
En effet, dit-il, il n'y a pas « il
n’y a pas d’humanité nouvelle s’il n’y a pas d’abord
d’hommes nouveaux, […] et une vie selon l'Évangile. » §
18
et sur la primauté du témoignage
d'une vie doit être pour lui, la clé première : « Voici
un chrétien ou un groupe de chrétiens qui, au sein de la
communauté humaine dans laquelle ils vivent, manifestent leur
capacité de compréhension et d’accueil, leur communion de vie et
de destin avec les autres, leur solidarité dans les efforts de tous
pour tout ce qui est noble et bon. Voici que, en outre, ils
rayonnent, d’une façon toute simple et spontanée, leur foi en
des valeurs qui sont au-delà des valeurs courantes, et leur
espérance en quelque chose qu’on ne voit pas, dont on n’oserait
pas rêver. Par ce témoignage sans paroles, ces chrétiens font
monter, dans le cœur de ceux qui les voient vivre, des questions
irrésistibles : Pourquoi sont-ils ainsi ? Pourquoi vivent-ils de la
sorte ? Qu’est-ce — ou qui est-ce — qui les inspire ? Pourquoi
sont-ils au milieu de nous ? Un tel témoignage est déjà
proclamation silencieuse mais très forte et efficace de la Bonne
Nouvelle. » § 21
b) Écouter le monde
« Malheur à moi si je
n'évangélise pas », dit-il plus loin, citant 1 Co 9, 16. Et
pourtant, l'élan missionnaire des premiers chrétiens doit-il se
faire avec la même verve dans un monde qui rejette si
profondément le message apparent de l'Église ? N'y-a-t-il pas,
d'une certaine manière, avant de sortir l'étendard des vertus
évangéliques et revendiquer l'autorité de l'Église, une attention
particulière à avoir sur les nouvelles souffrances de notre temps.
Nous devons entendre le cri du monde,
dans sa complexité (cf. ibid § 17), avant d'imposer nos valeurs. Pourquoi ? Pas
seulement parce que le monde s'est détourné de Dieu, mais peut-être
parce qu'une partie du message de l'Église a été mal transmis, ou a
brouillé le message.
On peut lire avec intérêt sur ce thème le livre cité dans un des posts précédent (
Confession d'un cardinal). Le pape François ne nous invite-t-il pas
lui-même à la prudence : « je préfère une Église
accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins,
plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de
s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Église
préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un
enchevêtrement de fixations et de procédures »
EvangeliiGaudium § 49
Pourquoi une église sale, blessée,
voire « pécheresse » comme le suggère certains
théologiens comme Moltmann ou Küng doit-elle être préférée à
l'Église triomphante, dénoncée par Mgr de Smedt au concile ?
Parce que la rencontre de l'homme
moderne ne peut se faire, à mon avis, que dans la fragilité et la
tendresse de Dieu.
Le message des petits aux petits
Il y a probablement « un travail
intérieur et pastoral à
articuler, qui n’est pas éloigné, nous
le verrons, de celui
qu’a fait Dieu en se révélant à l’homme(*)».
Pourquoi est-il nécessaire ? Probablement parce que l'homme qui
peut être touché par Dieu est un être souffrant. Or, devant la
souffrance, il y a, peut-être, plus qu’ailleurs, d’abord
nécessité de se taire. Se taire permet d’entendre la révolte
cachée. À négliger ce temps, « on risque de nier l'humanité
de la personne et de proposer une parole chrétienne plaquée qui ne
peut produire son effet d'humanisation (1)».
Le
silence, dit K. Rahner, après une méditation sur la nuit de
l’Esprit, est chemin : « Tu as voilé ton Amour
dans l'ombre de Ton Silence. Tu m'as délaissé pour m'obliger à te
trouver (2) ... » Ce silence qui suit le cri, y compris celui
du « tombeau vide »(3), est de fait l’antichambre de la
venue en l’homme d’une présence plus intérieure(4). La
difficulté est que cette venue, cette brèche, évoquée par J.
Daniélou(5), est peut-être justement un lieu pastoral. Il faut
néanmoins que la personne souffrante ne demeure pas dans ce cri et
parvienne à découvrir autre chose.
En
disant cela, on ne s'éloigne pas du chemin de Dieu vers l'homme, de
son agenouillement. N'est-ce pas celui de Jésus devant la
Samaritaine (cf. Jn 4), qui commence par partager sa souffrance en lui disant,
avant tout discours : « J'ai soif ». J'ai soif de
toi. Une évangélisation qui ne se met pas humblement à genoux devant l'homme avant de porter le message d'une joie intérieure et
fragile, n'est pas « évangélique ».
Dans
l'humilité et la fragilité, une rencontre est possible. La kénose
est ce chemin que Dieu nous montre, pour nous conduire à cette union
des souffrants, que nous ne pouvons regarder de haut. D’ailleurs,
note avec justesse X. Thévenot, « il y a un personnage qui a
réussi à rejoindre Jésus dans sa souffrance, alors que les autres
l'injurient ou se taisent. C'est justement un personnage qui souffre
également. C'est le Bon Larron(6)».
Ce renoncement n’est pas effacement,
mais amour. Comme le note D. Brown : « [le] plus
problématique [...] dans les diverses analogies kénotiques est
celui qui affirme, sans poser de questions, que dans la kénose Dieu
entrait dans une forme d'existence inférieure plutôt que dans une
sorte d'être différente. Bien entendu, elle était inférieure au
sens où il y avait moins de puissance, de connaissance, et ainsi de
suite, mais cela ne comporte aucune implication nécessaire d'un
moindre degré de valeur ou d'accomplissement potentiel dans cette
forme d'existence très différente(7). » L’amour d’un Dieu
souffrant n’est pas celui d’un sous-dieu. C’est celui qui nous
entraîne ailleurs, fait prendre conscience que « seul l’amour
est digne de foi(8)» et que la chaîne humaine qui peut prendre
naissance en faisant Église, permet d’engendrer mutuellement dans
la foi.
D’une
certaine manière, on rejoint les propos rassemblés par P. Bacq et
C. Théobald lorsqu’ils tracent le chemin d’une pastorale
d’engendrement(9). On peut discuter les moyens « kénotiques
(10) » qu’ils défendent. Il me semble que la lente
manducation de la Parole, la redécouverte de l’histoire d’un
peuple souffrant comme celle d’un Dieu souffrant, notamment par la
lectio divina (11),
demeure le chemin vers la découverte de l’amour, et par delà
l’amour, de l’espérance d’une vie après la mort.
Ce
chemin s’insère dans l’un des trois axes principaux d’une
pastorale de proposition(12), au titre de la diaconie (13) (servir la
vie des hommes). Il n’exclut pas, mais complète et prépare les
autres approches, y compris la liturgie.
Nous
l’avons vu, il n’existe pas pour autant de réponse pastorale
idéale. Le risque peut être de s’arrêter trop vite aux premiers
temps, sans permettre d’aller plus loin. Le travail d’une
pastorale d’engendrement peut être celui qui passe de l’accueil
de l’émotion à « une opération de symbolisation,
c'est-à-dire favoriser un passage d'une émotion brute à une
émotion élaborée et symbolisée en la reliant. En la reliant au
passé et au futur de la personne, à son entourage, à Dieu, à un
message comme celui de l'Évangile. L'émotion brute fige la personne
alors que la symbolisation redonne de la vie par fluidification, par
relation reconstituée(14)».
C’est
probablement dans l’articulation mesurée de ces approches et de
ces accompagnements que l’on pourra trouver un moyen de réduire
les rejets que la souffrance a générés.
Des souffrances que
l'on ne peut ignorer.
Parmi les principaux
écueils actuels à l'évangélisation, on ne peut que citer quelques
sujets qui fâchent et notamment une nécessaire et urgente pastorale
vis-à-vis des blessés de la vie que sont l'ensemble des souffrants
au sein duquel on peut et doit compter les divorcés remariés, les
homosexuels, les femmes marquées par l'avortement ou par la
violence.
Une pastorale qui
s'attaque pas déjà à ces lieux où l'Église est pour l'instant
absente ne pourra qu'ériger un discours qui passera à côté de
ceux qui sont le plus marqués par le rejet de l'Église. Or le
message ne peut être qu'universel, si le mot catholique veut prendre
son sens le plus complet.
e) Des pistes à trouver
Il n'y a pas qu'un chemin vers le coeur de l'homme. Danièle Hervieu Léger, dans un de ses ouvrages parlait de ces multiples voies (culturel, social, tradition, sensible) qui sont autant de failles. On ne peut articuler une seule voie d'évangélisation mais réfléchir ensemble à des pistes et des sentiers qui mettent la priorité sur l'écoute et la fragilité et permettent de faire sentir qu'il ne s'agit pas d'abord d'une morale, mais bien d'une joie, celle d'un évangile qui parle au coeur de l'homme, le transforme de l'intérieur et le fait grandir.
f) Un inépuisable travail
de recherche.
Ce blog a déjà recensé
plusieurs ouvrages qui m'ont accompagné sur ce chemin et me semblent
utiles pour avancer sur cette piste.
Citons, au risque d'en
omettre beaucoup mes dernières lectures (notamment dans le cadre de mon travail sur la souffrance - cf. plus loin) :
- Exégèse
Asurmendi, Jesus, Job,
Paris, Éditions de l’Atelier, 1999.
Balmary, Marie, Le
sacrifice interdit, Paris, Seuil, 1994
Beauchamp, Paul, La Loi
de Dieu, Paris, Seuil, 1999.
Beauchamp, Paul, L'un
et l'Autre Testament, Seuil, 1976.
Buis, Pierre, Le
livre des Rois, Paris, Librairie Lecoffre, J. Gabalda et Cie, «
Sources Bibliques », 1997.
Pury (Albert de), Le
Pentateuque en question, Genève, Labor & Fides, 1989.
Savran,
George W., Encountering
the divine, theophany in Biblical Narrative, London
& New York, T&t Clark Ltd, 2005.
Wenin, André, L’homme
biblique, Lectures du Premier Testament, Paris, Cerf, 2004
2. Philosophie
Jonas, Hans, Le
principe responsabilité, Flammarion, Insel Verlag, 1979, Cerf
1990.
Lévinas, Emmanuel,
« Transcendance et Mal », Dieu qui vient à l’idée,
Paris, Vrin, 1982, texte repris dans Nemo, Phillipe, op. cit. Job
et l’excès du mal, Paris, Albin Michel, 1999, p. 143ss
Lévinas, Emmanuel,
Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, La Haye,
Martinus Nijhoff, 1974.
Marion, Jean-Luc, « La
conscience du don », Jean-Noël Dumont et Jean Luc Marion, Le
Don, Colloque interdisciplinaire, Lyon, Le Collège supérieur,
2001.
Marion, Jean-Luc, Étant
donné, Paris, PUF, Collection Epithémée, 1997.
Nemo, Philippe, Job et
l’excès du mal, Paris, Albin Michel, 1999.
Porée, Jacques, Le
mal, Homme coupable, homme souffrant, Paris, Armand Colin/HER,
2000.
Ricœur, Paul, Philosophie
de la volonté, notamment le tome 2, Finitude et culpabilité,
Paris, Aubier, 1960.
Ricœur, Paul, Le mal,
un défi à la philosophie et la théologie, Genève, Labor et
Fides, 1996.
Sibony, Daniel, Don de
soi ou partage de soi ? le drame Lévinas, Paris, Odile
Jacob Poches 2004.
3. Études
théologiques
Antony, Arockia
Savariappan, Les funérailles chrétiennes, un évènement
ecclésial, Mémoire de licence canonique, sous la dir. d'Hélène
Bricout, Paris, Institut catholique de Paris, ISL, 2012.
Barth, Karl, L’humanité
de Dieu, Genève, Labor et Fides, 2e Édition, 1956.
Brown, David, La
tradition kénotique dans la théologie britannique, Paris, Mame
Desclée, 2010.
Cantalamessa, Raniero La
vie dans la Seigneurie du Christ, Le message spirituel de l’épître
aux Romains, Paris-Montréal, Cerf-Médiaspaul, 2010.
Corbin, Michel, La vie
de Moïse selon Grégoire de Nysse, Paris, Cerf, 2008.
Daniélou, Jean, La foi
de toujours et l’homme d’aujourd’hui, Paris, Beauchesne,
1969.
Daniélou, Jean,
Platonisme et théologie mystique, Essai sur la doctrine
spirituelle de saint Grégoire de Nysse, Paris, Aubier, 1947.
Gesche, Adolphe, Dieu
pour penser – I, Le Mal, Paris, Cerf, 1993.
Garrigues, Jean-Michel,
Dieu sans idée du mal, La liberté de l’homme au cœur de Dieu,
Limoges, Critérion, 1982.
Gutierrez, Gustavo,
« Chapitre IV : Théologie à partir de l’envers de
l’histoire », p. 163-235, La force historique des pauvres,
Paris, Cerf, 1986,
Kasper, Walter, Jésus
der Christus (Jésus le Christ), Matthias Grünewald Verlag,
Mayence 1974, Paris, Cerf, 1991
Metz, Johann-Baptist,
Memoria passionis, un souvenir provoquant dans une société
pluraliste, Paris, Cerf, Cogitatio Fidei, Tr. fr.
Jean-Pierre Bagot, 2009.
Metz, Johann-Baptist, La
foi dans l’histoire et dans la société, Paris, Cerf,
Cogitatio fidei, 1979.
Moingt, Joseph, L’homme
qui venait de Dieu, Paris, Cerf, Cogitatio Fidei, 1993-2002.
Moltmann, Jürgen, Le
Dieu crucifié, La croix du Christ, fondement et critique de la
théologie chrétienne, Paris, Cerf, 1999.
Moltmann, Jürgen, The
Trinity and the Kingdom of God, Londres, SCM, 1981, cité par D.
Brown ; (Trinité et Royaume de Dieu, Contributions au
royaume de Dieu, Paris, Cerf, 1984).
Moltmann Jürgen, Le
Seigneur de la danse, Paris, Cerf-Mame, 1977
Pannenberg
Nietzsche, Friedrich,
L’Antéchrist, 1888, traduit par J.L. Hémery in F.
Nietzsche, Œuvres philosophiques, tomes 8-1, Paris, Gallimard,
1974.
Rahner, Karl, Appel au
Dieu du silence, Mulhouse, Salvator 1970.
Rahner,
Karl, Warum läβt
Gott uns leiden in Schuld und Leid, Shriften zur Theologie,
Band XIV, Zürich, Einsielden, Köln, Benziger Verlag, 1980.
Speyr, Adrienne von, in
Philipper, Dienst der Freude, 10, 90-92, cité par Hans Urs
von Balthasar, Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Culture
& Vérité, Namur 1993.
Speyr, Adrienne von,
Passion von Innen, cité par Hans Urs von Balthasar,
Dramatique Divine, IV, op. cit.
Thomas d'Aquin, Somme
théologique, t. 1 et 4, Paris, Cerf, 1984 et 1986.
Urs von Balthasar, Hans,
La Gloire et la Croix, II. Styles, 1.
D'Irénée à Dante, Paris, Aubier,
1968.
Urs von Balthasar, Hans,
Dramatique Divine II, 2, Namur, Éditions Culture et Vérité,
série «Ouvertures», 1988.
Urs von Balthasar, Hans,
Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Namur, Culture &
Vérité, 1993.
Urs von Balthasar, Hans,
Théologique II, Namur, Éditions Culture et Vérité, série
«Ouvertures», 1994.
Urs von Balthasar, Hans,
Présence et Pensée, Essai sur la philosophie religieuse de
Grégoire de Nysse, nouvelle édition, Paris, Beauchesne, 1988.
Varillon, François, L'humilité de Dieu
Varillon, François,
Beauté du monde et souffrance des hommes, Paris, Le
Centurion, 1980.
4. Sociologie et
Pastorale
Bacq Philippe et Théobald, Christoph (dir.), Une Nouvelle Chance pour l'Évangile, Vers une
pastorale d'engendrement, Paris, Lumen Vitae/Novalis/Éditions de
l'Atelier, 2004.
Commission Episcopale de
Liturgie et de Pastorale Sacramentelle, Pastorale des
funérailles, Paris, Cerf/CNPL, Guides Célébrer, 2003.
Gagey, Henri-Jérôme, La
nouvelle donne pastorale, Paris, Éditions de l’Atelier,
1999.
Grieu, Etienne,
« Pourquoi parler de " diaconie ?" »,
Paris, Études n° 4143, Mars 2011, p. 353-363.
Hervieu Léger, Danièle,
Catholicisme, la fin d'un monde, Paris, Bayard, 2003.
Rondet, Michel
Vibert, Pierre,
Les
Funérailles avec les personnes éloignées de l'Église, Paris,
Éditions de l’Atelier, 2000.
Villemin, Laurent et Pian,
Christian (dir.), Les funérailles aujourd’hui, aspiration des
familles, proposition de l'Église, Paris, Éditions de
l'Atelier, 2009.
5. Essais et
spiritualité
Beaulieu, C. Ma
blessure est tendresse, Paris, Éditions de l’Emmanuel, 2007.
Duley, Joseph-Alvare, R.P.
Fr., Visions d'Anne-Catherine Emmerich sur la vie de
Notre-Seigneur Jésus-Christ, La douloureuse Passion et
l'établissement de l'Église par les Apôtres ; coordonnées en
seul tout, selon l'ordre des faits ; Traduction du texte
allemand, par M. Charles d'ebeling, Paris, Téqui, 1947-1995,
chapitre 1 & 2.
Germain, Sylvie, Les
personnages, Paris, Gallimard, 2004.
Hillesum, Etty, Une vie
bouleversée, Journal Intime 1941-1943 et autres lettres de
Westerborck, Paris, Seuil 1995.
Thévenot, Xavier, La
souffrance a-t-elle un sens ? Paris, Éditions don Bosco,
2011
Sommet, Jacques,
Longchamp, Albert L’acte de mémoire, 50 ans après la
déportation, Paris, Éditions de l’Atelier, 1995
6. Littérature
Camus, Albert, La
Peste, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 1962.
Michelet, Claude, Les
défricheurs d’éternité, Paris, Laffont, 2000
Singer, Christiane,
Derniers fragments d’un long voyage, Paris, Albin Michel,
2007.
f) Des travaux personnels
qui vont dans ce sens.
Petit chercheur dans ce
domaine fragile, je tiens à signaler quelques unes des pistes que
j'ai déjà creusé et pour lesquels je continuerais à agir, aux
côtés de ceux qui sentent qu'une morale ne suffit pas à changer le
monde.
Notes :
(2) Karl Rahner, Appel au Dieu du
silence, Mulhouse, Salvator, 1970, p. 89.
(3) Sur le tombeau vide, voir notamment
les développements de Joseph Moingt, L’homme qui venait de
Dieu, Paris, Cerf, Cogitatio Fidei, 1993-2002, p. 356 s.
(4) « On ne peut parler de Dieu
que si Dieu lui-même commence à parler », souligne ainsi
Jürgen Moltmann, Le Seigneur de la danse, Paris, Cerf-Mame,
1977, p. 58, citant K. Barth.
(5) « Naissance [...] mariage
[...] mort [...]. Qu’est-ce que l’homme religieux ? C’est
celui qui ne peut pas supporter [...] que ces moments essentiels de
l’existence puissent se passer de la présence de Dieu ».
Jean Daniélou, La foi de toujours et l’homme d’aujourd’hui,
Beauchesne, 1969, p. 72.
(6) Op. cit. p. 53.
(7) D . Brown,
La tradition kénotique dans la
théologie britannique, Paris,
Mame Desclée, 2010 p. 195.
(8) Pour reprendre
le titre éponyme d’un ouvrage de Hans Urs von
Balthasar.
(9) « La «
pastorale d'engendrement » puise son inspiration dans une certaine
manière de se référer aux récits fondateurs ». Il s'agit
pour les auteurs de transmettre une manière d'être, faite d'accueil
et de don, mais surtout redonner une certaine "fécondité à
l'Évangile", susciter une "contagion relationnelle"
autour de la Parole de Dieu, vecteur de relecture et d'interpellation
personnelle et communautaire. in Une
Nouvelle Chance pour l'Évangile, Vers une pastorale d'engendrement,
publié sous la direction de P. Bacq
et Christoph Théobald
en 2004 chez Lumen Vitae/Novalis/Editions de l'Atelier, p. 16-18.
(10) Kénose (Voir
plus haut)
(11) La lectio divina est une méthode
de lecture des textes bibliques, pratiquée de préférence à
plusieurs, qui nous conduit à se faire petit témoin des scènes
décrites et à manduquer ensemble ce que cette immersion humble dans
le récit fait résonner en nous.
(12) Le rôle de la diaconie au sein
d’un triptyque qui comprend également le kérygme et la liturgie
est particulièrement développé par Etienne Grieu, « Pourquoi
parler de « diaconie ? » Etudes
n° 4143, Mars 2011, p. 353-363 et notamment p. 356 et 358.
(13) La diaconie est ce mouvement,
remis en valeur par Diaconia 2013, où l'Église prend conscience et
vit dans une fraternité partagée, avec, autour et dans l’humilité
des plus faibles et des plus souffrants
(14) Laurent Villemin, « L'identité
et la mission de l'Église interrogées », dans Villemin,
Laurent et Pian, Christian (dir.), Les funérailles aujourd’hui,
aspiration des familles, proposition de l'Église, Paris,
Éditions de l'Atelier, 2009, p. 93