Oter à Dieu sa liberté c'est oter sa toute-puissance au profit d'une bonté pure. D'un certain côté, cela met en lumière la tragédie de Dieu...
Quant à la liberté créée, elle ne s'éclaire vraiment qu'en partant du lien qui la rattache à son origine, "laquelle, en vertu de son essence est identique de liberté et de puissance absolue" (1)
"L'essentiel et le pénible c'est de bien faire ce qu'on fait, c'est-à-dire en esprit de soumission et de détachement, de le faire parce qu'on y sent l'ordre d'une volonté à laquelle on se doit de subordonner la notre" (2)
Il y a dans les propos de Blondel, un mot qui ne passe plus aujourd'hui, celui de soumission. Mais est-on loin des propos même du Christ : "Que ta volonté soit faite"... Il a de quoi méditer largement pour la journée.
(1) Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, III, l'action, ibid p.132
(2) Blondel L'action 1893, p 376
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