Dans le premier post sur ce sujet, j'évoquais parmi les écueils, la difficile question d'une pastorale des divorcés remariés, mais aussi des homosexuels, deux chemins sur lesquels j'ai déjà commencé des travaux de recherche à travers "Le vieil homme et la perle" (tome 1 à 3) puis tome 4.
J'ai eu la chance de diner la semaine dernière avec trois théologiens dont l'un des plus grands théologiens moralistes actifs et nous avons évoqué ce sujet, cette faille pastorale comme un des enjeux majeurs de notre Eglise. Bien sûr, je ne suis qu'un petit chercheur sur ce chemin. J'aimerai avoir leur science. La mienne n'est qu'une intuition pastorale.
Il y a actuellement deux courants dans l'Eglise qui se croise et une "tension théologique" qui se précise entre les partisans d'une morale autoritaire et ceux qui ont le souci d'une pastorale "de la faiblesse". Ceux qui connaissent mes écrits sur le Dieu de faiblesse (1), savent vers quel côté je penche. On ne peut qu'espérer que les conclusions du synode en cours n'oublieront pas qu'au delà des débats théologiques, il y a une faille qui s'écarte progressivement entre les "biens pensants" et le monde. Certes le sujet est délicat et il convient de travailler les nuances. Mais la contemplation de Jean 8 doit continuer à nous interpeller. Les pharisiens, dans ce récit, sont debout. Jésus, quant à lui, effectue une "danse", celle qui s'abaisse vers la femme, trace des traits qui s'effacent, et en se relevant, relève la femme blessée et l'invite à marcher (2).
A cet égard, je suis touché, par le commentaire d'une lectrice, marquée par son divorce et son remariage : "Le rite du lavement des pieds tel qu'il est raconté par Claude dans son
livre "Le vieil homme et la perle" est éblouissant de signification et
tire les larmes du corps, ou de l'âme ..." Espérons que ce chemin soit un jour utile à d'autre...
(1) Cf. "A genoux devant l'homme"
(2) voir aussi mon commentaire dans le même ouvrage
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