D. Bonhoeffer reprend page 39* la question de l'incognito développé par Kierkegaard à la suite de Luther. Pour moi, ce thème n'est pas loin de ce que je développe dans mon livre "Dieu de Faiblesse", une apologie de la discrétion de Dieu, qui n'est autre que la condition même de notre liberté. Si l'autorité de Jésus ne fait pas de doute, elle ne s'exprime que dans l'axe du lavement des pieds et de la Croix, c'est à dire dans l'effacement kénotique d'un discours qui s'éteint dans un silence amoureux.
Alors sur le bois ne demeure que le Dieu inconnu que vénéraient les Grecs, l'incognito de ce Fils qui par sa mort révèle l'au delà de tout discours.
Mais le risque demeure d'en rester au concept, de le laisser dans l'incognito et dans le passé en ignorant qu'il est ressuscité et de ce fait à la fois loin et présent. Loin parce qu'irréductible à une pensée et présent par cette révélation infinie de l'amour.
Il nous faut alors plutôt entendre ce que nous dit E. Stein : "Qu'elles sont merveilleuses tes merveilles d'amour ! Et notre admiration nous conduit au silence car viennent à défaillir nos esprits et nos mots." **
* op. cit. post précédent
** Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, Poésie « Je demeure parmi vous », 1938 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 329s).
Mais le risque demeure d'en rester au concept, de le laisser dans l'incognito et dans le passé en ignorant qu'il est ressuscité et de ce fait à la fois loin et présent. Loin parce qu'irréductible à une pensée et présent par cette révélation infinie de l'amour.
Il nous faut alors plutôt entendre ce que nous dit E. Stein : "Qu'elles sont merveilleuses tes merveilles d'amour ! Et notre admiration nous conduit au silence car viennent à défaillir nos esprits et nos mots." **
* op. cit. post précédent
** Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, Poésie « Je demeure parmi vous », 1938 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 329s).
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