Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
28 septembre 2014
Rémission des péchés - Sacrifice du Christ, II
Mon ami continue : "Pourquoi la mort du Christ était-t-elle un préalable à la rémission de nos péchés ?".
Voici ma réponse :
Le premier constat est que nous sommes tous blessés et donc que nous avons une "adhérence" au mal, que l'Eglise nomme péché, mais je n'aime pas le terme désuet. Cette adhérence ne peut être guérie que par la quête d'une voie meilleure. En nous montrant le chemin de l'amour, le Christ nous rend libre et cette libération est ce que l'on appelle bien maladroitement la rémission du péché. Prends le temps de méditer l'histoire du paralytique (Mat 9,1ss) qui est un peu notre histoire à tous. Son adhérence le cloue sur son lit. Jésus lui redonne le chemin pour marcher, loin d'une culpabilité maladive. Lève toi et marche. Sors de tes passions mortifères, laisse toi porter vers l'amour. C'est le message de ce texte.
L'ancien testament est du même ordre. C'est le récit des adhérences multiples des hommes au mal, de leurs violences. Un regard qui prend de la distance sur le texte voit ce chemin. Il comprend les erreurs, les fausses idées de Dieu qu'il véhicule et perçoit que la révélation n'est accessible que dans le déchirement du voile. Or ce dernier n'apparaît qu'en Marc 15, 38 quand le voile laisse place à la Croix, le signe d'un Dieu qui aime l'homme jusqu'à en mourir.
Tu me dis que l'on devrait plus expliquer tout cela. Tu as raison.
Longtemps l'église à considéré que les laïcs n'avaient pas les moyens de comprendre. Il est temps que nous nous prenions en main pour démystifier ce qui reste désuet et chercher l'essentiel, ce que Balthasar appelle un "retour au centre" : Jésus Christ.
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2 commentaires:
Bonjour,
Cette question posée par : « Christ mort pour nous, pour nos péchés... » ( quand ce n'est pas à cause de nos péchés … ! ) est fondamentale … D'autant qu'aujourd'hui, cette proposition a peu de sens … Pour quoi aujourd'hui serions-nous prêt à mourir ? ( Entre nous … « Pour mes enfants ... » ne me paraît pas la plus grande preuve de notre « humanité »... c'est la réponse la plus instinctive, animale …)
Pour quoi mourir.. ? L'enjeu aujourd'hui est plus attaché à « la vie, ici et maintenant », qu'au salut « après la mort »
Le Bouddha, par exemple, montre une voie de libération de la souffrance, ici et maintenant... Le Bouddha se montre le précurseur d'un chemin de vie ….
Effectivement, il me paraît évident – pour un chrétien - que le scandale de la mort d'un enfant... aujourd'hui est compris comme « Dieu avec ... », plutôt que « Dieu a voulu ... » ( L'Eglise ne peut se dédouaner -là- d'avoir propagé 'autrefois' une fausse information …!).
La lecture personnelle que je fais de la mort du « Christ », n'est pas « Dieu a voulu ... » - Comment puis-je laisser quelqu'un ( à part Jésus …) - par cette formule - se mettre ainsi à la place de « Dieu ».. ! Il ne me semble pas que Jésus, ait « voulu » mourir, souffrir … Jésus a traversé le tragique de la vie de quelqu'un qui dit ce qu'il fait, qui fait ce qu'il dit, qui a La Foi, qui va au bout sans concession : guérir pendant le sabbat, remettre les péchés, etc … Et même si cela doit le conduire vers la mort … Ainsi, Jésus montre une voie ; celle, que l'on peut traverser la souffrance, le désespoir, et même la mort et affirmer par la résurrection que la mort n'est qu'un passage …
Pour en revenir à « nos péchés... »... La question de savoir si Jésus et mort pour , ou à cause , de nos péchés … paraît vraiment éloignée des préoccupations existentielles de l'homme et de la femme d'aujourd'hui ! Certes, l'humain adhère au mal ( il n'est donc pas « naturellement » mauvais …)... A mon avis, le bouddhisme me semble offrir un vocabulaire plus compréhensible ( plus « moderne » .. !): l'ignorance, l'illusion, l'attachement, l'ego … etc. sont des mots beaucoup plus signifiants que « péché » ...
Aujourd'hui, nous cherchons « du sens », et la « joie » ( dans le sens de Bernanos) … Ce n'est pas « la croix » qui révèle le divin, mais la Résurrection, le Royaume ...
Difficulté de vocabulaire...
Je ne pense pas que Bouddha soit la solution...
Je ne crois pas non plus que croire en la résurrection en niant la croix soit une solution. Car la Croix exprime l'amour qui va jusqu'au bout de sa logique. La résurrection n'en est que la reconnaissance. Cf. le "c'est pourquoi" de Ph 2.
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