La lente manducation de la lettre aux Hébreux se poursuit, jour après jour... dévoilant progressivement la figure du prêtre selon l’ordre de Melchisedek. Mais est-ce un prêtre comme les autres ? Quelle est la nouvelle figure sacerdotale qui se dessine. Est-ce un prêtre selon l’ancien temps...?
Il nous faut manduquer doucement cette perception particulière de la lettre aux Hébreux en une lecture cursive pour en percevoir l’axe central qui se révèle doucement à nous.
«Pour nous, c’est bien un tel grand prêtre qui convenait: saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux; il n’a pas besoin, comme les grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, et ensuite pour ceux du peuple – cela, il l’a fait UNE fois pour toutes, en s’offrant lui-même. La loi en effet institue grands prêtres des humains sujets à la faiblesse; mais la parole du serment postérieur à la loi institue le Fils qui a été porté pour toujours à son accomplissement.»
Aux Hébreux 7:26-28
«Or voici le point capital de ce que nous disons: nous avons un tel grand prêtre, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux; il est au service du sanctuaire et de la tente véritable, celle qui a été DRESSÉE par le Seigneur et non pas par un être humain.»
Aux Hébreux 8:1-2
Le mot dressé, mérite à lui seul d’être manduqué.
Jean 3 l’évoque de manière fortuite en parlant de Nombres 21 :
«Le SEIGNEUR dit à Moïse: Fais-toi un serpent brûlant et place-le sur une perche; quiconque a été mordu et le verra restera en vie. Moïse fit un serpent de bronze et le plaça sur la perche; si quelqu’un était mordu par un serpent et regardait le serpent de bronze, il restait en vie.»
Nombres 21:8-9
L’élévation est signe... entrons dans la danse du Verbe :
«Il fit alors un rêve: un escalier était dressé sur la terre, et son sommet touchait au ciel; les messagers de Dieu y montaient et y descendaient.»
Genèse 28:12
«Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires; tu enduis ma tête d’huile, ma coupe déborde.»
Psaumes 23:5
«Lorsque vous passerez le Jourdain, vous dresserez au mont Ebal ces pierres que je vous ordonne aujourd’hui de dresser, et tu les enduiras de chaux.»
Deutéronome 27:4
«Ta tête se dresse comme le Carmel, et tes nattes sont comme la pourpre rouge; un roi est enchaîné dans leurs ondulations!»
Cantique des cantiques 7:6
«tu t’es assise sur un lit d’apparat, devant lequel une table était dressée, et tu y avais placé mon encens et mon huile,»
Ezéchiel 23:41
«il est au service du sanctuaire et de la tente véritable, celle qui a été dressée par le Seigneur et non pas par un être humain.»
Aux Hébreux 8:2
«Celui qui est trop pauvre pour cette offrande choisit un bois qui résiste à la vermoulure; il cherche un artisan habile pour dresser une statue qui ne vacille pas.»
Esaïe 40:20
«C’est sur une montagne haute et élevée que tu dresses ton lit; c’est aussi là que tu montes pour offrir des sacrifices.»
Esaïe 57:7
«Il dresse une bannière pour les peuples lointains; il en siffle un des extrémités de la terre, et il arrive vite, avec rapidité.»
Esaïe 5:26 NBS
«Le messager du SEIGNEUR dresse son camp autour de ceux qui le craignent, et il les délivre.»
Psaumes 34:8
Jean Chrysostome fait écho avec ce signe qu'il évoque dans une de ses homélies : " La croix est plus éclatante que le soleil, plus brillante que ses rayons, car, lorsque le soleil s'obscurcit, c'est alors que la croix scintille (Mt 27,45) ; le soleil s'obscurcit non en ce sens qu'il disparaît, mais qu'il est vaincu par la splendeur de la croix. La croix a déchiré l'acte de notre condamnation (Col 2,14), elle a brisé les chaînes de la mort. La croix est la manifestation de l'amour de Dieu : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que tout homme qui croit en lui ne périsse pas ». " (1)
Le signe élevé sur le monde depuis Nb 21 devient en Jean 3 l’unique sacrifice.
«Si vous ne croyez pas alors que je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous si je vous parle des choses célestes? Personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut, de même, que le Fils de l’homme soit élevé, pour que quiconque croit ait en lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.»
Selon Jean 3:12-16
Contemplons Celui qui s'est anéanti pour notre salut.
«il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort – la mort sur la croix. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et lui a accordé le nom qui est au-dessus de tout nom,»
Aux Philippiens 2:8-9
La Croix, l’abaissement, la kénose ouvre le chemin de notre relèvement. Il est le don unique, l’UNIQUE sacrifice qui n’appelle rien d’autre qu’un amour à transmettre.
«Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils UNIQUE, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.»
Jean 3:16
Et la danse du Verbe continue :
«Dieu dit: Prends ton fils, je te prie, ton fils UNIQUE, celui que tu aimes, Isaac; va-t’en au pays de Moriya et là, offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je t’indiquerai.»
Genèse 22:2
«Unique est ma colombe, ma parfaite; elle est l’unique de sa mère, resplendissante pour celle qui lui donna le jour. »
Cantique des cantiques 6:9
(1) Saint Jean Chrysostome, Homélie sur « Père, si c'est possible » (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 72)
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