31 août 2021

Les limites de l’exercice - contredanse - 12 🙂


« Beaucoup de gens savent bcp de choses sur Dieu, ou Ă©tudient pour les savoir ; qu’ils les sachent seulement parce que la curiositĂ© les poussent, ou qu’ils s’imaginent savoir ou sachent, c’est leur gloire qu’ils cherchent et pas celle de Dieu » (1).


Je crois que tout ceux qui font de la théologie tombent dans ce travers et moi le premier. La question qui se pose est comment faire de ce savoir une aide pour autrui, sans imposer sa vérité, mais en semant, discrÚtement dans la vie ce qui nous a réveillé intérieurement au point que le savoir est dépassé par un ailleurs, une révélation qui nous transforme et nous détourne de cette tentation premiÚre.


C’est peut-ĂȘtre ce que j’ai ressenti Ă  l’issue de mes annĂ©es de thĂ©ologie. J’avais un diplĂŽme mais il ne valait rien si je ne mettais pas en chemin pour passer du savoir au vivre « en Christo » qui est d’un autre ordre et de fait inaccessible sans le travail de la grĂące qui nous dĂ©tache des trois tentations du valoir, du pouvoir et de l’avoir pour nous mener ailleurs.


Non que je sois parvenu au bout du chemin mais parce que ce qui compte est de continuer Ă  chercher Ă  saisir et se laisser saisir (Ph 3).


Finalement, le plus dur n’est pas d’Ă©tudier, mais peut-ĂȘtre de croire au point que le for interne parvienne Ă  ce que BXVI appelait Ă  Cologne la « fission nuclĂ©aire » du cƓur de l’homme, ce dĂ©centrement vĂ©ritable oĂč l’on devient, en Dieu, des mains pour le royaume. L’enjeu est meta-pastoral, non au sens d’un prosĂ©lytisme stĂ©rile, mais de devenir « disciple » Ă  la suite de l’unique mĂ©diateur entre le divin et l’humain. 


(1) Guillaume de Saint Thierry, Speculum fidei &42, Vrin p. 49, citĂ© par Jean Luc Marion, D’ailleurs la RĂ©vĂ©lation, 2021, ibid. p. 97

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