Cet extrait donné ce matin dans l'office des lectures m'inspire :
Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
01 septembre 2015
Vanité 3
Cet extrait donné ce matin dans l'office des lectures m'inspire :
30 août 2015
La dynamique sacramentelle
Vivre les sacrements ? C'est peut-être enfoncer une porte ouverte de dire que le sacrement n'est pas celui d'un jour, d'un lieu, d'une prière. Au contraire, il est le lieu d'une vie, d'une dynamique. Affirmer cela, c'est prendre conscience de la manière dont Dieu agit en nous, nous rend signe. Signe fragile, brisé parfois. Signe qu'il faut reconstruire. A travers la lecture de 3 essais de W. Kasper, je viens de revisiter mes propres écrits sur le mariage, allant jusqu'à revoir mes propos sur ces crises conjugales qui brisent le pacte sacramentel et la question des divorcés remariés. De cela est né un livre (encore un) qui, comme toujours, ne vaut que ce que j'ai mis dedans : le meilleur de moi-même et en même temps, probablement encore des failles. L'écriture me façonne. Depuis quelque temps, tout mes écrits "théologiques" sont publiés à prix coûtant. Je ne suis qu'apprenti... Ces livres sont sources de dialogue. J'espère que celui-là, le sera plus que les autres. En ces temps de réflexion intra-synodale, voici un petit caillou dans la construction délicate de la cathédrale...
La dynamique sacramentelle est disponible sous ce lien :
http://www.amazon.fr/dynamique-sacramentelle-recherche-pr%C3%A9-synodal-sacrements/dp/1514660784/ et en téléchargement gratuit sous Kindle KDP
PS : Merci à Phil' Dugué, un ami de l'Avre, pour l'autorisation de reproduire un détail de l'un de ses tableaux en couverture...
28 août 2015
Ennivré de la Croix
Vanité 2
Vanité - Les vierges folles, Mat. 25, 1-13
Une belle analyse de ce texte de Mathieu 25 chez saint Grégoire le grand nous interpelle sur notre tentation du paraître, du valoir.
" L'huile désigne ici l'éclat de la gloire ; les vases, ce sont nos cœurs, dans lesquels nous portons toutes nos pensées. Les vierges sages portent de l'huile dans leurs vases, parce qu'elles gardent au-dedans de leur conscience tout l'éclat de leur gloire. (...) Les vierges folles au contraire n'emportent pas d'huile avec elles, parce qu'elles ne portent pas leur gloire dans le secret de leur cœur, c'est à dire qu'elles la demandent aux louanges d'autrui. (...) Mais les lampes des vierges folles s'éteignent parce que leurs œuvres, qui du dehors paraissaient éclatantes aux yeux des hommes, ne sont plus au-dedans que ténèbres à l'arrivée du Juge ; et elles ne reçoivent de Dieu aucune récompense, ayant pour elles déjà reçu des hommes ces louanges qu'elles aimaient."
Comme souvent, c'est au fond de notre coeur que la parole tranchante vient réveiller notre conscience.
(1) Saint Grégoire le Grand, Homélies sur les évangiles, 12 ; PL 76, 1119-1120, cité par AELF
27 août 2015
Cette Église que je cherche à aimer -2
26 août 2015
Paternité spirituelle - le progrès des âmes
Miséricorde divine
Désir du Christ
A genoux devant l'homme et courant vers son Dieu...
Le terme manducare utilisé par la Vulgate est plus parlant que manger. Il évoque ce à quoi nous sommes appelés dans la lente dégustation de l'essence profonde de la Parole.
Pour la Pâque du Christ il évoque un chemin difficile, au delà du repas final, le "je vous donne ma chair et mon sang" que l'on ne peut lire qu'entre les lignes du sacrement mais qui signifie bien plus que le faire mémoire, qui entre dans ce que j'appelle la dynamique sacramentelle.
(1) Yvan Matthieu, BSS 37-38, op. Cit p. 305
(2) traduction littérale du latin de Lc 22, 15 : desiderium desideravi hoc Pascha manducare vobiscum.
25 août 2015
Cinq chemins de conversion
a) la condamnation de nos péchés,
b) le pardon accordé aux offenses du prochain;
c) la prière ;
d) l'aumône
e) l'humilité.
24 août 2015
Paternité spirituelle - 3 (les entrailles de Dieu )
Pour Blanchette, cela ne relève pas d'une obligation morale ou pastorale mais bien de la manifestation d'un "coeur empli de la présence tangible de l'Esprit" (4) qui fait rejaillir ce qu'il dit plus haut sur l'importance d'un discernement habité par la prière "en Christ".
Je rejoins cette analyse qui fait écho avec mes contemplations sur la kénose du serviteur qui en se vidant de toute tentation de jugement personnel, se met "à genoux devant l'homme(4)" et, ce faisant, manifeste l'infinie miséricorde de Dieu.
C'est probablement là que prend source et s'exerce la 4ème caractéristique de la paternité évoquée par Blanchette (5) : la capacité de guérir qu'il évoque à partir du 2ème signe de Jésus dans Jean (le fils de l'officier royal - basilikos, Jn 4, 46-54). Être père peut aller jusqu'à qu'à guérir à distance, non de manière directe mais par le travail de la Parole dont le prêtre n'est finalement que l'instrument.
(1) Melville C. Blanchette, PSS, Just call me father, generativity in the spiritual life of diocesan priest, op. Cit p 219
(2) Dictionnaire Grec Français du NT, p. 139
(3) Nouveau Testament inter linéaire, Société biblique française, 1993, p. 347
(4) cf mon travail de recherche éponyme.
(5) Blanchette, op Cit p. 220.
Paternité spirituelle - 2 (la figure d'Abraham)
Paternité spirituelle
Ce qui sera révélé - 1 Cor 4
On peut voir le jugement final comme le grand règlement de compte médiéval. On peut aussi espérer le travail silencieux de Dieu en chaque homme à la lumière des deux paraboles du bon grain et de l'ivraie et des ouvriers de la dernière heure où transparaît ce que je citait hier chez Osée 11: la miséricorde divine et le chemin de Dieu en l'homme. Le texte proposé pour l'office des lectures nous ouvre aussi à cette "petite espérance (1)" : "C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps jusqu'à ce que vienne le Seigneur : il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et manifestera les desseins des cœurs, et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due". (2).
J'aime à ce sujet l'expression de saint Justin : "contempler les semences du Verbe"....
Sous cet angle résonne différemment ce que souligne saint Jean Chrysostome : " La faiblesse de Dieu est plus forte que tous les hommes. Que la prédication soit l’œuvre de Dieu, c’est évident ici. Comment douze hommes, des ignorants, ont-ils pu avoir l’idée d’une pareille entreprise, eux qui vivaient auprès des lacs et des fleuves, et dans le désert ? Eux qui n’avaient jamais fréquenté les villes et leurs assemblées, comment ont-ils pu songer à se mobiliser contre la terre entière ? Ils étaient craintifs et sans courage (3)". Et pourtant, cette faiblesse a été la semence qui a transformé le monde.
(1) Charles Péguy, Le porche de la troisième vertu
(2) 1 Corinthiens 4, 5 BCC1923
(3) Saint Jean Chrysostome, commentaire de la première lettre aux Corinthiens, tr. Bréviaire
23 août 2015
Sophonie ou la colère de Dieu
Difficile lecture de l'office des heures, cette nuit : (So 1, 1-7.14; 2, 1-3). Comment "actualiser" ce que l'on appelle non sans raison la parole de Dieu ?
Je ne peut que écarter cette impression d'un appel au Dieu vengeur des premiers versets pour me laisser interpeller par la fin du texte : "Recueillez-vous, rentrez en vous-mêmes, race sans pudeur, Cherchez Yahweh, vous tous humbles du pays, qui avez pratiqué sa loi; recherchez la justice, recherchez l'humilité. Peut-être serez-vous à l'abri au jour de la colère de Yahweh !..." Sophonie 2:1, 3 BCC1923
Le "rentrez en vous même" évoque pour moi le verset 17 de Luc 15 : "Alors, rentrant en lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi, je meurs ici de faim !". Alors tout s'éclaire... Car ce basculement intérieur qui précède la miséricorde temoigné au fils prodigue est la clé du mystère.
Dieu retient sa sainte colère pour laisser place à sa miséricorde, nous dit Jésus entre les lignes, comme le souligne Kasper en citant Osée... : "Comment te délaisserais-je, Ephraïm, te livrerais-je, Israël ? (...) Mon coeur se retourne en moi, et toutes ensemble, mes compassions s'émeuvent. Je ne donnerai pas cours à l'ardeur de ma colère, je ne détruirai pas de nouveau Ephraïm. Car je suis Dieu, moi, et non pas homme: au milieu de toi est le Saint, et je ne viendrai pas dans ma fureur." Osée 11:8-9 BCC1923
Il nous reste l'espérance : " Elle passe la figure de ce monde (...) : mais nous avons appris que Dieu prépare une demeure nouvelle et une terre nouvelle où réside la justice, dont la béatitude comblera et surpassera tous les désirs de paix qui gonflent le cœur de l'homme. Alors la mort sera vaincue, les fils de Dieu ressusciteront dans le Christ, et ce qui avait été semé dans la faiblesse et la corruption revêtira l'incorruptibilité. La charité demeurera, ainsi que son œuvre, et toute cette création, que Dieu a faite en faveur de l'homme, sera délivrée de l'esclavage du néant." (1)
( 1) Gaudium et Spes