Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
01 février 2014
Devenir sacramentel
Au delà de la force même du sacrement où Dieu se manifeste et donne sa grâce, n'y a-t-il pas, du côté de l'homme une dynamique qui se met en mouvement et qui nous appelle à devenir "sacramentel", c'est-à-dire à rendre visible ce don discret de Dieu en nous, le faire "signe efficace de la grâce". Cette dynamique que j'appelle "entrer dans la danse" (1), est ce mouvement intérieur de l'homme, qui rentrant en lui-même (au sens rahnérien de la découverte de l'auto-communication de Dieu) prend conscience du don reçu et se laisse transformer pour devenir pierre vivante de cette église du royaume à construire.
Nous ne cessons de passer à côté de l'invitation de Dieu à danser.
Mais quand nous entrons dans la danse, il y a quelque chose qui se joue en nous, qui nous habite et nous conduit "plus loin que nous ne voudrions aller" (cf. Jean 21). Alors nous devenons participant du projet de Dieu en l'homme.
En pratique n'est-ce pas :
- le mouvement qui fait du jeune baptisé un homme en devenir entrant dans le chemin de la confirmation
- la dynamique d'un jeune marié qui comprend qu'au delà de l'amour humain et en dépit des aléas de sa vie intra-conjugale, quelque chose l'appel à devenir aimant et fécond au sens large
- la force d'une vie sacramentelle qui nous transforme enfin et nous fait devenir "enfants de Dieu".
Tout cela nous échappe totalement. Démaîtrise où nous entrons dans la danse divine.
(1) dans La danse trinitaire in "A genoux devant l'homme"
19 janvier 2014
Les écueils de l'évangélisation - Avis de recherche
Ces pages sont susceptibles d'être éditées. Version en ligne : 2
- sur l'importance d'une conversion préalable de l'évangélisateur lui-même, comme le nécessaire « renversement intérieur que l'Évangile désigne sous le nom de “ metanoia ”, une conversion radicale, un changement profond du regard et du cœur » §10.En effet, dit-il, il n'y a pas « il n’y a pas d’humanité nouvelle s’il n’y a pas d’abord d’hommes nouveaux, […] et une vie selon l'Évangile. » § 18
- et sur la primauté du témoignage d'une vie doit être pour lui, la clé première : « Voici un chrétien ou un groupe de chrétiens qui, au sein de la communauté humaine dans laquelle ils vivent, manifestent leur capacité de compréhension et d’accueil, leur communion de vie et de destin avec les autres, leur solidarité dans les efforts de tous pour tout ce qui est noble et bon. Voici que, en outre, ils rayonnent, d’une façon toute simple et spontanée, leur foi en des valeurs qui sont au-delà des valeurs courantes, et leur espérance en quelque chose qu’on ne voit pas, dont on n’oserait pas rêver. Par ce témoignage sans paroles, ces chrétiens font monter, dans le cœur de ceux qui les voient vivre, des questions irrésistibles : Pourquoi sont-ils ainsi ? Pourquoi vivent-ils de la sorte ? Qu’est-ce — ou qui est-ce — qui les inspire ? Pourquoi sont-ils au milieu de nous ? Un tel témoignage est déjà proclamation silencieuse mais très forte et efficace de la Bonne Nouvelle. » § 21
On peut lire avec intérêt sur ce thème le livre cité dans un des posts précédent (Confession d'un cardinal). Le pape François ne nous invite-t-il pas lui-même à la prudence : « je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Église préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures » EvangeliiGaudium § 49
- Le message des petits aux petits
- Des souffrances que l'on ne peut ignorer.
- Exégèse
2. Philosophie
3. Études théologiques
Nietzsche, Friedrich, L’Antéchrist, 1888, traduit par J.L. Hémery in F. Nietzsche, Œuvres philosophiques, tomes 8-1, Paris, Gallimard, 1974.
4. Sociologie et Pastorale
Vibert, Pierre, Les Funérailles avec les personnes éloignées de l'Église, Paris, Éditions de l’Atelier, 2000.
5. Essais et spiritualité
6. Littérature
- Retire tes sandales in L'Amphore et le fleuve - Contemplation, 2005
- Pastorale du seuil - Essai, 2006
- Chemins d'humanité, chemin vers Dieu - Essai, 2007
- Quelle espérance pour les souffrants - Essai, 2013
- Cette église que je cherche à aimer - Essai, 2011
- A genoux devant l'homme - Essai, 2012
- Pastorale des divorcés remariés (roman : Le vieil homme et la perle) - 2013
- Pastorale des homosexuels (nouvelle : le désir brisé) - 2013
- Chemins de miséricorde - lectio divina Contemplation, (2014)
(1) Patrick Baudry, Les funérailles et l'approche de la mort aujourd'hui, dans Villemin, Laurent et Pian, Christian (dir.), Les funérailles aujourd’hui, aspiration des familles, proposition de l'Église, Paris, Éditions de l'Atelier, 2009, p. 80.
01 janvier 2014
Vincent Leclerq, Fin de vie, Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire

À partir de ce constat désolant, l’auteur, médecin et prêtre assomptionniste, dresse un constat accessible de ce qui a contribué à améliorer la prise en compte des souffrances de l’homme face à la mort. Analysant l’intérêt de la Loi Léonetti, et le discours de l'Église, puis l’évolution du concept des soins palliatifs, il nous conduit à percevoir qu’il existe un autre chemin : celui d’une fragilité partagée où le respect de l’homme dans les derniers moments de sa vie nous humanise et nous fait grandir. L’enjeu est immense. Il porte sur le droit à la faiblesse, à la vulnérabilité et la fragilité, non comme des lieux d’exclusion, mais d’accompagnement. « Découvrant sa capacité d’aimer et d’être aimé jusqu’au bout, notre société est à l’école de la vie [...] et de la fragilité ». Cette dernière, conclut-il touche à « l’essentiel de nos vies ».
Un livre à recommander
Vincent Leclerq, Fin de vie, Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire, Paris, Éditions de l’Atelier, 2013
12 décembre 2013
Confession d'un cardinal
Je vous en recommande l'excellent résumé trouvé ici.
http://www.culture-et-foi.com/coupsdecoeur/livres/olivier_le_gendre.htm
Ce qui frappe, 5 ans après, c'est peut-être que ce texte prédit la transition vers une papauté plus humaine, que l'on retrouve dans les traits du Pape François.
Dans ce texte règne la recherche d'une Eglise qui se fait "passeur" de la brise légère, loin du triomphalisme déjà dénoncé par le Cardinal de Smedt au concile.
On ne peut que souscrire à cette vision de l'Eglise...
Si je connaissais Olivier Le Gendre et son cardinal, je leur offrirais volontiers mes textes qui rejoignent ces analyses :
- Cette église que je cherche à aimer
- A genoux devant l'homme.
27 novembre 2013
Evangelii Gaudium - II - Sur la lectio
§ 264 "La meilleure motivation pour se décider à communiquer l’Évangile est de le contempler avec amour, de s’attarder en ses pages et de le lire avec le cœur. Si nous l’abordons de cette manière, sa beauté nous surprend, et nous séduit chaque fois. Donc, il est urgent de retrouver un esprit contemplatif, qui nous permette de redécouvrir chaque jour que nous sommes les dépositaires d’un bien qui humanise, qui aide à mener une vie nouvelle. Il n’y a rien de mieux à transmettre aux autres."
§ 266 : "On ne peut persévérer dans une évangélisation fervente, si on n’est pas convaincu, en vertu de sa propre expérience, qu’avoir connu Jésus n’est pas la même chose que de ne pas le connaître, que marcher avec lui n’est pas la même chose que marcher à tâtons, que pouvoir l’écouter ou ignorer sa Parole n’est pas la même chose que pouvoir le contempler, l’adorer, se reposer en lui, ou ne pas pouvoir le faire n’est pas la même chose. Essayer de construire le monde avec son Évangile n’est pas la même chose que de le faire seulement par sa propre raison. Nous savons bien qu’avec lui la vie devient beaucoup plus pleine et qu’avec lui, il est plus facile de trouver un sens à tout. C’est pourquoi nous évangélisons. Le véritable missionnaire, qui ne cesse jamais d’être disciple, sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité missionnaire. Si quelqu’un ne le découvre pas présent au cœur même de la tâche missionnaire, il perd aussitôt l’enthousiasme et doute de ce qu’il transmet, il manque de force et de passion. Et une personne qui n’est pas convaincue, enthousiaste, sûre, amoureuse, ne convainc personne."
Source : Pape François, Evangelii-Gaudium, voir lien post précédent.
26 novembre 2013
Evangelii gaudium, premier commentaire...
L'exhortation du pape François est en ligne
Que du bonheur... Et en plus, son écrit est lisible.
Un texte qui ne dénote pas avec les ouvrages déjà commenté sur ce blog.
On notera les mentions fréquentes des écrits des conférences locales et des pages centrale sur une pastorale qui nous pousse à "sortir"... sans compter l'invitation à sentir "l'odeur des brebis." §24
A lire jusqu'au bout, en particulier ce qui fait sa spécificité "l'option préférentielle pour les pauvres". §197ss.
En tant qu'apprenti théologien, j'apprécie la pique : "Engagée dans l’évangélisation, l’Église apprécie et encourage le charisme des théologiens et leur effort dans la recherche théologique qui promeut le dialogue avec le monde de la culture et de la science. Je fais appel aux théologiens afin qu’ils accomplissent ce service comme faisant partie de la mission salvifique de l’Église. Mais il est nécessaire, qu’à cette fin, ils aient à cœur la finalité évangélisatrice de l’Église et de la théologie elle-même, et qu’ils ne se contentent pas d’une théologie de bureau." § 133
13 novembre 2013
Selon saint Luc - Déjà 5 chapitres
A consommer sans modération :
18 octobre 2013
Homosexuels catholiques
Un livre dont je ne peux que recommander la lecture. Plein de sagesse pastorale, il invite à s'interroger en profondeur sur la souffrance des personnes, leur tiraillement intérieur. Il présente une recherche argumentée qui d'une certaine manière est pastoralement plus riche et plus actuel que les ouvrages de Xavier Thévenot (même si la lecture de ce dernier, et en particulier de sa thèse vaut le détour).
Claude Besson nous donne des pistes pour avancer, sans jugement, dans une situation qui a été trop explosive et souvent peu respectueuse de la complexité du sujet.
A l'heure où notre pape appelle à regarder la personne avant ses actes, il y a là un chemin pratique pour tous.

PS : Ce livre est un pendant à mes propres recherches sur le sujet, un petit roman "pastoral", qui fait suite au "vieil homme et la perle", récemment publié sous le titre : "Le désir brisé" chez Amazon.
Mise à jour du 24 Juin :
A noter aussi la parution du texte de l'instrumentum laboris qui reprend certains soucis pastoraux sur ce sujet.
17 octobre 2013
Le vieil homme et la perle - Accueil des divorcés remariés
Post publié à l'origine en novembre 2012
NB : Dernière mise à jour du 15/3/2014
Le sujet continue de diviser notre Eglise. Espérons qu'un compromis soit accessible.
14 août 2013
Lectio Divina
Principaux posts :
- Pourquoi une lecture cursive de Luc
- Bibliographie
- Premiers versets commentés
12 juillet 2013
Pourquoi j'ai mal - III
07 juin 2013
Je t'ai aimé bien tard
Je t'ai aimée bien tard, Beauté si ancienne et si nouvelle, je t'ai aimée bien tard ! Mais voilà : tu étais au-dedans de moi quand j'étais au-dehors, et c'est dehors que je te cherchais ; dans ma laideur, je me précipitais sur la grâce de tes créatures. Tu étais avec moi, et je n'étais pas avec toi. Elles me retenaient loin de toi, ces choses qui n'existeraient pas, si elles n'existaient en toi. Tu m'as appelé, tu as crié, tu as vaincu ma surdité ; tu as brillé, tu as resplendi, et tu as dissipé mon aveuglement ; tu as répandu ton parfum, je l'ai respiré et je soupire maintenant pour toi ; je t'ai goûtée, et j'ai faim et soif de toi ; tu m'as touché et je me suis enflammé pour obtenir la paix qui est en toi.
Saint Augustin, Confessions
29 mai 2013
Pénètre mon âme...
"Tu es la vie de mon âme ; pénètre donc en elle, modèle-la à ton image, qu'elle soit sans tache ni ride pour que tu l'habites et la possèdes entièrement. Telle est mon espérance, voilà pourquoi je parle, et cette espérance fait ma joie, quand ma joie est saine. Quant aux autres biens de cette vie, plus on les pleure, moins ils méritent d'être pleurés ; moins on pleure sur eux, plus ils méritent d'être pleurés."
Saint Augustin, Confessions
09 mai 2013
La mulotière, retour en 1942
16 avril 2013
De la douceur !
15 avril 2013
Dieu dans la ville - 2
14 avril 2013
Dieu dans la ville
"La foi nous enseigne que Dieu est présent dans la ville (...). Les ombres (...) ne peuvent nous empêcher de chercher et de contempler le Dieu de la vie jusque dans les milieux urbains." (1). A propos de ce texte, notre nouveau pape François, nous invite, "pour voir la réalité (...) à avoir un regard de foi, un regard de croyant (...) à élargir l'espérance commune que nous partageons avec tous les habitants de notre ville, et (...) susciter une action commune conduite par la charité":. (2)
Il rappelle à ce sujet la marche de l'Exode. Dans un étude exégètique d'Ex. 33, je soulignais que la tente de la rencontre n'était pas dans le campement, mais à l'écart. (3). Il y a là une invitation à une tension entre proximité de la ville et transcendance, qui pour moi ne contredit pas la citation mais la complète. Nous avons à rester écartelé entre proximité et vie spirituelle. Ne pas se contenter d'être une ONG humanitaire, mais nous dit encore le pape dans sa première homélie, "confesser Jésus-Christ". (4)
(1) Aparecida, n○ 514, conférence des évêques latino-américains
(2) Jorge Maria Bergoglio, Seul l'amour nous sauvera, Rome / Paris, librairie Vaticane, Parole et silence, 2013, p. 23 à 27
(3) l'amphore et le fleuve
(4) J-M Bergoglio, ibid p. 14
27 mars 2013
Scènes de vie à l'Arche

15 mars 2013
Habemus papam jesuitam : le pape François
On ne peut que se réjouir, dans ce blog, des premiers gestes de notre pape François, de son humilité (je parlerais même de sa kénose). Les lecteurs de ce blog ont en effet souvent noté mon insistance sur l'abaissement, sur ce geste du Christ qui ne se met pas en avant, mais se penche vers l'homme, s'agenouille devant lui et devant le père. Ce pape penché à la fenêtre, devant Dieu et son peuple de Rome, est le signe que j'attendais d'un pape. Il va dans le sens d'une pastorale du seuil. C'est cette église que j'ai envie d'aimer.
25 décembre 2012
La barque de Solwenn - Pourquoi j'ai mal ? - II

20 octobre 2012
14 septembre 2012
Pourquoi j'ai mal ? - Avis de recherche
14 juin 2012
L'ineffable
Au fond du fond, la contemplation des rencontres du Christ dit plus sur Dieu que tous les manuels et, comme à Emmaüs, au moment où l'on pense le reconnaître, il s'échappe encore... Ineffable donc, impossible à décrire, à cadrer où enfermer, y compris dans un Tabernacle, sa présence est plus large que dans la seule eucharistie (cf Sacrosanctum Concilium § 7) et comme le disait Pierre Teilhard de Chardin (3), lorsque l'on communie, il nous échappe déjà, en dépit de tous nos désirs de le maintenir au sein même de notre "Temple" personnel. Peut-être parce qu'il n'est pas en l'homme mais "en" l'Eglise et pas "en" l'Eglise seulement, mais dans la danse d'un amour qui dépasse toutes les limites humaines... Peut-être aussi parce que son mode de manifestation, folie pour les sages, est plus dans l'humilité et la faiblesse...
(1) Symbole et sacrement Une relecture sacramentelle de l'existence chrétienne Par Louis-Marie Chauvet, Février 1987 [2008, 2011]
(2) Philippe Lestang, le fait Jésus, Actes Sud, 2012
(3) Pierre Teilhard de Chardin, La custode...
28 avril 2012
Eglise et sacrements - I
16 février 2012
Marions-nous ! Un sacré chemin
25 janvier 2012
Où est l'Eglise ?
06 janvier 2012
A genoux devant l'homme - l'humilité de Dieu...
- Dieu de Faiblesse (une première contemplation sur l'humilité de Dieu)
- Le dernier pont (Du lavement des pieds à la Passion)
- Danse trinitaire (Un relecture plus pastorale de l'excellent livre d'E. Durand sur la Périchorèse des personnes divines
- Mélodie trinitaire (Une composition des deux premiers textes à la lumière des travaux de J. Moingt)
- Mort pour nous (une méditation sur le vide du samedi saint)
- Symphonie trinitaire (Une version intégrée des cinq premiers ouvrages)
- La course infinie (Une méditation sur l'épectase chez Grégoire de Nysse)
10 décembre 2011
La souffrance de Dieu - 1
29 octobre 2011
A genou devant l'homme
La pointe de mon texte pourrait être cela : A partir d'une méditation cursive sur l'Évangile selon saint Jean, et tout particulièrement les gestes de Jésus devant l'homme, jusqu'au lavement des pieds, ouvrir une tension entre cet agenouillement devant l'homme, ce ""j'ai soif" de toi" (cf. "le dernier pont") et la réalisation que le message que l'on porte nous dépasse, nous porte et rayonne au delà de cet agenouillement. Ce serait peut-être ce que je cherche à tracer depuis longtemps, au travers de mes réflexions sur la "Pastorale du Seuil" et mes contemplations dans l'"Amphore et le fleuve"... Une difficulté demeure... Comment écrire et conserver un soupçon d'humilité... Un écueil qui guette chacun et auquel je n'échappe pas...
24 octobre 2011
Doctrine sociale de l'Eglise
Passion pour l'Avre
30 juin 2011
Léa (texte intégral)
Elle intègre des travaux de recherche sur la préparation au mariage...
Mais oui, vous ne rêvez pas. Mette en roman une séance de préparation au mariage s'est avéré pour moi un exercice intéressant, car il permettait de mettre en pratique des idées théoriques. L'interaction entre des personnages de roman et le projet de guide que je suis en train de travailler pour un éditeur catholique m'a permis de détecter les lourdeurs du projet.
Selon mes premiers lecteurs, Léa est pour tous les couples, une bonne initiation à la préparation de son mariage ou une bonne révision, pour ceux qui ont déjà franchis le pas...
De fait, cela devient plus qu'un roman. Une initiative intéressante de pastorale de l'engendrement ?
A travailler.
25 juin 2011
La crise catholique
* Religion, société, politique en France (1965-1978) Paris, Payot, 2002
07 mai 2011
Conversion sur l'Eglise
Après "Cette Église que je cherche à aimer", je continue ma méditation sur l'Eglise*, depuis l'oeuvre de Küng (l'Église), J. Moltmann (L'Église dans la force de l'Esprit) et Y. Congar (Mysterium Salutis, Tome 15, L'Église, Une, Sainte Catholique et Apostolique)...
Quelques notes en chemin :
Comment concevoir la sainteté de l'Église, comment accepter son rôle dans le monde, comment prendre conscience de l'importance de sa vocation apostolique ? Il y a peut-être dans la méditation des 4 notes** de l'Église, une clé d'accès qui n'apparaît pas si l'on s'attarde sur l'un des attributs séparés. Si l'Église est sainte, cela n'est pas dans le visible, ni dans l'invisible non plus, mais dans le mouvement perpétuel, dans une tension continue qui passe par sa kénose, par son humilité, par sa capacité à se mettre au service de l'unité, à trouver dans sa Tradition "apostolique" les ressources d'un renouveau, d'une perpétuelle remise en cause, d'une constante vigilance qui font que son rayonnement n'est pas "triomphaliste" mais voilé, discret et pourtant transcendant. L'Église rayonne de la kénose trinitaire. Elle n'est pas l'instrument de la gloire mais le signe discret et progressif d'une dynamique où le Christ et l'Esprit prépare par et au delà de l'Église le dévoilement final. Le royaume n'est qu'au bout du voyage...
* Ces réflexions sont intégrées dans la nouvelle édition
** J'ai découvert que l'on parlait de notes pour les 4 affirmations sur l'Église : Une, Sainte Catholique et Apostolique
10 mars 2011
La Confession de Castel Gondolfo
Est-ce l'allusion trop directe à Benoît XVI qui me dérange ? J'ai lu avec intérêt le début du livre, trouvant dans les échanges et les réparties, à la fois de bonnes idées théologiques et une grande complaisance pour les thèses de Küng. Au delà des critiques faciles de notre pape, des lourdeurs de sa fonction, je trouve que parfois, ce discours est sans appel. Il s'agit d'un procès sans défense. Certes, notre homme à ses lourdeurs, mais peut-on aller jusque là ? Je suis déçu par la fin, alors que j'étais emballé par le début.
Je dois être pollué par la lecture parallèle d'un chef d'œuvre d'une autre trempe. Méditations sur l'Eglise d'Henri de Lubac. Ce livre écrit en 1953 est d'une autre volée. Il nous conduit sur les chemins de l'unité dans la diversité et en cela, il est plus dans le ton.
* Plon 2008
02 février 2011
Ethique du mariage

Autour d’une lecture
Compte rendu à la suite de la lecture d’Ethique du Mariage (1) et d'un entretien avec l’auteur.
Ce qui surprend, c’est qu’en dépit du titre de l’ouvrage et de la personnalité de l’auteur, théologien moraliste et doyen du Theologicum, le livre est tout en nuances, j’oserais dire tout en tendresse sur la situation de l’homme dans son rapport avec le mariage. Il faut dire que le P. Bordeyne est aussi délégué diocésain pour la préparation au mariage de Nanterre, ce qui l’oblige probablement à conjuguer morale et pratique pastorale. Lors de la présentation du livre à l’ICP, il a rendu hommage à ceux qui l’ont aidé dans ce sens. Ce qui compte pour lui, c’est probablement de faire état des tensions intérieures qui traversent l’histoire du mariage, son rapport avec le temps et la société, d’en dénoncer les failles et de présenter des ouvertures.
Pour en savoir plus...
29 janvier 2011
Léa

Après la danse tragique, le destin de Léa la conduit vers Haïti, dans le cadre d'une ONG. Confrontée aux dégâts du tremblement de terre, elle découvre une autre vocation. Autour du roman, ce tisse le combat intérieur entre Marthe et Marie, entre la quête spirituelle et l'action pour le monde. Léa est le sommet, le climax d'une recherche en humanité...
08 janvier 2011
La danse tragique

La danse de l'Espionne continue... Le premier volume, déjà commenté dans ce blog a été renommé "l'Espionne et la grâce" depuis l'adjonction d'un nouveau tome, "La danse tragique", qui explore le thème de la danse trinitaire dans une relation conjugale. Léa et Paul, deux jeunes qui se trouvent confrontés au monde de la guerre électronique et qui cherche à tisser, dans ce cadre mouvementé les premiers pas d'une vie conjugale. En cherchant à travailler des situations extrêmes, l'amour face au danger, à la mort, ce nouvel opus de la saga poursuit l'interaction entre trame romanesque et théologie. Un exercice difficile mais qui n'est pas sans intérêt...
01 décembre 2010
La perle

Il y a six mois, je publiais "Cette église que je cherche à aimer". Ce premier travail de réflexion sur l'ecclésiologie a fait des petits. Je vous annonce avec beaucoup de retard la parution de La Perle. Une petite nouvelle, qui, au dire des premiers lecteurs, prêtres et laïcs est "ma perle". Difficile de résumer un petit livre d'une cinquantaine de pages, qui se lit d'une traite, sauf à dire que c'est, sous une forme romanesque le cœur de ma recherche sur ce thème. La Perle est l'histoire d'une conversion intérieure, de la crise du milieu de vie, mais aussi d'une rencontre peu ordinaire. A lire et méditer. Disponible sous ce lien sous forme de livre ou en téléchargement.
13 septembre 2010
Des hommes et des dieux - La danse ultime
Ce qui m'a frappé dans l'avant dernière grande scène/cène de ce film c'est le loi d'une musique de ballet. Il y a dans ces hommes qui boivent un verre de vin ensemble au son d'une musique tragique la double évocation du :
a) dernier repas pascal, notamment dans le fait qu'il ne boivent que lorsque tous sont servis, vieux rituel juif repris parfois dans la symbolique de nos eucharisties
b) et d'une danse, qu'exprime le choix du lac des cygnes et les premiers pas de frère Luc...
Cela rejoint pour moi ce que j'ai cherché à traduire dans la danse trinitaire. Cette symphonie de Dieu que nous sommes invités à rejoindre... La danse est tragique mais elle est celle de ceux qui renoncent à chercher leur salut pour se joindre à la danse de Dieu vers l'homme, celle qui conduit le Christ à la croix...
Des hommes et des dieux - Plaidoyer pour une église de la faiblesse

Depuis des années mes recherches tournent autour de cet extraordinaire dévoilement d'un Dieu de faiblesse qu'Urs von Balthasar décrit à partir de la triple kénose du Père, du Fils et de l'Esprit. Alors que je commence mes études en ecclésiologie, il me semble se dessiner un axe de recherche qui peut poursuivre cette course infinie dans cette direction. Il s'agirait de vérifier que l'idée qui domine la révélation de Dieu vers l'homme n'est pas de construire un église belle et forte mais une église de la kénose qui n'est jamais plus belle que lorsqu'elle est faible, vulnérable, hésitante, blessée, torturée.
Pourquoi le Christ en croix est-il le signe élevé ? Doit-il être prolongé par une église forte et robuste qui résiste au mal par des murailles épaisses, des prêtres rayonnant de savoir et de certitudes, enfermé dans une carapace reluisante que surmonte une carte de visite d'un blanc immaculé ?
En sortant de l'excellent film "Des hommes et des dieux", j'étais surpris de voir dans mon quartier cette foule immense qui se pressait à la sortie du film. Elle était plus importante que celle qui sortait de la messe dominicale... Elle était dans le silence et dans le recueillement intérieur, visiblement marqué par la densité spirituelle, mystique du message de Thibérine... Or qu'avons nous vu ? Une communauté veille, hésitante, pauvre... Des hommes qui hésitent, s'affermissent ensemble dans la faiblesse. Cette église est celle que je cherche à aimer... Elle n'est pas dans un message hypocrite mais dans la fragile kénose d'un tout donné à l'humanité.