17 janvier 2005

Quand on croit avancer...

On pense avoir trouvé une lumière.
On pense être le premier.
Mais c'est faire fi de l'avant.
C'est oublier de faire mémoire.
C'est oublier la souffrance de ceux qui ont cherché.
Et qui on parfois trouvé.
De ceux qui ont fait mieux mais qui sont tombés dans l'oubli.
Alors qu'ils avaient été plus loin.
Qu'ils nous avaient dépassé.
Qui sommes nous d'ailleurs,
Dans le temps, dans la poussière d'une éternité,
Un pas devant et combien en arrière...

16 janvier 2005

Le dire et le faire...

La grande difficulté de tout homme est de rapprocher le dire, ce qui est théorisé, pensé de la réalité de ses actes, le faire. "Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas" dit St Paul dans Romains 7,19...
C'est tout un chemin que la méditation quotidienne de cette distance, ce fossé entre la parole et ce que nous en faisons, ce que nous vivons dans l'aujourd'hui.
Je repense aussi à cette distance entre dire et dit qu'exprime Lévinas dans "Autrement qu'être", une distance qui trouve son hyperbole sur le chemin de l'Unique...
Il y a la toute la distance que notait Bonnaventure entre la trace, l'image et la distance.
Dans la fleur, le dire de Dieu s'est cristallisé en une trace.
Dans l'homme, le dire de Dieu peut être image fragile,
Dans le Christ, le dire de Dieu prend dans un dit une véritable ressemblance.
Un chemin...

Tsunami et ONG...

Sur le forum de Chemins, un visiteur m'interpelle. Ou est-il ton Dieu ?
Dimanche dernier, le prédicateur parlait de la vague... Dieu n'est pas sur la vague, dit-il, mais sous la vague. Cela a inspiré ma réponse...
"Je comprends votre colère et votre peine. mais pour moi, le dieu souffrant est bien dans le coeur de ceux qui aident, ceux qui se dévouent par amour. il est dans chacun de nos actes au service du souffrant. c'est par cette présence, par nos mains, qu'il est présent. La souffrance du Christ est complétée par la souffrance de tous les hommes et l'amour qui nous unit à ces moments là est participation à l'amour de dieu. Cet amour n'est pas imposé, il respecte notre liberté. sa puissance n'est pas imaginaire, elle est en tout homme de bonne volonté qui avec Dieu (et parfois sans le savoir) agit au service de l'autre."
Cela fait résonner en moi ce livre boulversant d'Etty Hillesum que j'ai commenté dans Chemins. Comme elle le dit si bien, dans un camp de transit avant un camp de la mort. Dieu a besoin de nos mains... Que serait-il si nous n'étions acteurs et signes de sa tendresse pour le monde. Paradoxe de sa présence, de la liberté qu'il nous laisse et de ce chemin à trouver pour qu'Il soit, en nous...

Veau d'or

Le hasard de la lecture. Je retombe sur ce vieux texte d'Exode 32. Ils ont donné leur boucles d'oreille et leurs ceintures pour se construire un dieu, un veau d'or. Que donnerions nous aujourd'hui pour trouver le bonheur. Nous irions sombrer dans la recherche d'une consommation effreinée, nous nous achaiterions le dernier écran plat, le lecteur USB pour vénérer le Dieu techno, acquérir la puissance, la recherche du valoir... Mais cette course est stérile et la tristesse et la solitude reste. Il faut alors se détourner des idoles et rechercher ailleurs, au fond de soi et dans l'autre un autre chemin...

15 janvier 2005

Persévérance...

Il y a des jours où l'on perd espoir, où les choses ne vont pas comme on voudrait qu'elles aillent. On perd pied.
C'est pourtant dans la persévérance que l'on peut avancer.
La routine établie dans les jours de joie peuvent aider pour habiter le présent, se recentrer sur l'essentiel en prenant de la distance sur ce qui blesse, ce qui fait mal. Se recentrer c'est aussi opérer un décentrement. Paradoxe du centre et de l'autre. Le centre, c'est notre intériorité la plus profonde, mais cette dernière nous échappe parce qu'elle est reçue d'un autre, d'un ailleurs.
J'avais découvert ainsi un très beau texte de Theillard de Chardin qui s'appelle la custode. Il parle de cette réception de l'Eucharistie. On veut faire corps, fusionner avec cet autre en moi et pourtant il nous échappe toujours, parce qu'il est autre en moi...

14 janvier 2005

La peur...

Je suis plongé depuis novembre dans la lecture de quelques ouvrages de Lytta Basset.
Actuellement la lecture de "Je ne juge personne" fait rebondir en moi quelques idées qui m'habite.
Une grande surprise cependant. Cette notion de peur. Peur de Jésus pendant sa vie. Peur de la mort.
Ce soir une phrase m'a marqué. La peur la plus insondable dit-elle est la peur de ne pas être entendu. Est-ce cette peur qui me pousse à écrire sur ce blog. Peut-être, en espérant que d'autres entendront... Un chemin ?

13 janvier 2005

Icone ou idole

C'est moi tout craché. Toujours à courir derrière la dernière invention, le dernier logiciel, tester, apprendre. Et puis écrire, s'exposer. Vanité des vanités dit l'Ecclésiaste. Et cependant cette vanité, se désir de paraître me fait vivre. Sans lui je ne suis rien, alors autant utiliser cette tension pour avancer, progresser. Le but étant de transformer, de sublimer ce désir, pour qu'il laisse place à l'écoute, au bruit d'un fin silence, à un autrement qu'être pour reprendre les termes d'E. Levinas, un autre livre qui m'habite depuis une dizaine d'années...
Un chemin à l'écoute de l'autre où je puisse me perdre pour qu'Il soit...

12 janvier 2005

Tout a commencé...

Tout a commencé pour moi par cette lecture déjà évoquée de François Varillon, Joie de croire, joie de vivre, conseillé par mon aumônier CPM.
Un texte facile d'accès. Si l'on ne peut retenir qu'une chose de cette lecture, c'est que pour Varillon, Dieu n'est qu'amour. Le que est important. Il ajoute : Si Dieu est tout puissant, ce n'est que par son amour.
Varillon a écrit d'autres livres dont celui déjà commenté dans
http://chemins.eklesia.net/lecture/souffrance.php3.
Ou l'on voit que Dieu n'est qu'amour dans la toute-faiblesse et la toute tendresse de son Fils mort par amour.

Quelques traces...

Cette expérience n'est pas la seule sur le réseau...
J'ai un peu le clavier facile :-)
Tout à commencé par le désir de mettre en ligne quelques pages sur le mariage.
L'expérience, qui date de 1998, a été riche en rencontre, dialogue, enseignement personnel.
Le premier site, publié pour informer des parisiens sur l'offre en matière de préparation au mariage a été visité par de nombreuses personnes du monde entier. La magie d'internet. Je ne m'y attendais pas. La première surprise fut de recevoir comme premier mail, une lettre du Canada. J'étais donc loin de mon public parisien. Cela m'a fait prendre conscience qu'à l'époque, en matière d'information et de lieu de réflexion sur le mariage, il n'y avait qu'un grand désert. D'ou le succès de PMC, ce portail que je lançais rapidement...
Les premières versions ont été hébergées sur de nombreux hébergeurs successifs, au gré des possibilités. Nombreux hébergeurs ont ensuite été abandonnés, après que la publicité soit devenue très envahissante :
http://www.geocities.com/chdcpm/ (relooké depuis). Première version de PMC (30 pages) publiées en 1998.
http://www.ifrance.com/cpm-paris/ (relooké depuis)
http://www.ifrance.com/bdcouple/ (relooké depuis)
http://www.ifrance.com/terresainte/
http://mariage.pmc.free.fr (relooké depuis)
http://www.mariage.chretien.free.fr (relooké depuis)
http://bonheur.couple.free.fr
http://coeur.coeur.free.fr
http://jeux.pmc.free.fr
http://mariage.eklesia.net
http://chemins.eklesia.nethttp://animal.paris.free.fr/
Un aperçu d'une des premières version de PMC peut se voir sous ce lien

Cette expérience sur le réseau m'a relancé dans l'envie d'écrire. Pour moi l'écriture est en effet un chemin de méditation. Car pour écrire, il faut d'abord penser, peser les mots.
C'est ce qui m'attire dans cette nouvelle expérience, sans compter l'intérêt d'une relecture, d'un dialogue à construire...

Crédits...
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Héritage

Tout a commencé par un article des Echos sur le Blog de P. Bilger et mon premier message sur ce Blog... :
Le fait de mentionner l'héritage chrétien est toujours à double tranchant, mais il donne une coloration intérieure à ce blog. C'est ce qui m'a poussé à venir depuis l'article des Echos.
Toute histoire est le cumul d'héritages et de chemins. On peut rejeter un héritage, se référer à un autre, la vraie difficulté est plus de rester écoutant à une altérité parfois dérangeante, à un message, une parole qui interpelle.
Un vieux sage, F. Varillon, disait dans Joie de Croire, Joie de vivre que la seule caractéristique d'un chrétien c'est d'être à l'écoute d'un Tiers. Cette écoute est chemin pour sa propre vie, sa propre liberté et sa propre humanité.
La question reste là . Elle est personnelle, mais aussi commune.
Que faisons nous de notre héritage ?
On verra ce que cela donnera...