Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
03 mars 2017
Le trépied eucharistique
Plus qu'une question de définition, c'est l'aspect synthétique qui me semble ici intéressante.
Je découvre en même temps que mon insistance habituelle sur l'unique sacrifice du Christ est de fait trop protestante, car elle fait obstacle à la contemplation de la venue du Christ en moi, à travers le saint sacrifice de la messe.
Le trépied eucharistique est alors ici intéressant à plusieurs titres. Il me faut ensuite reconnaître que "les cérémonies, les bénédictions mystiques, les lumières et les encensements (...) soulignent la majesté d'un si grand sacrifice et [que] les esprits des fidèles seraient stimulés, par le moyen de ces signes visibles de religion et de piété, à la contemplation des choses les plus hautes qui sont cachées dans ce sacrifice(2)"
Si j'ai du mal avec l'ostentation, je dois peut-être encore me convertir pour accepter qu'il y a là une nécessaire mise à distance entre mon moi trop présent et ce Dieu qui vient à nous.
À méditer...
(1) O'Mallley, Trente, ibid. p. 234
(2) Concile de Trente p. 1493, cité par O'Malley p. 235
25 février 2017
Silence de Martin Scorcese -2
Après avoir lu plusieurs articles sur le sujet, dont celui de Gael Giraud dans la Croix et celui déjà cité, j'ai pris le temps d'aller voir le film. Quelques remarques :
- une analyse fine de la question de la miséricorde pour les faibles,
- un questionnement intérieur sur la foi dans l'adversité qui nous interpelle,
- une contemplation de la foi populaire qui n'est pas sans écho avec les interpellations de notre pape
- un film qui pose question
Je le conseille
24 février 2017
Le côté ouvert
23 février 2017
La dynamique de l'éternité
C'est probablement en écho avec mon travail de recherche sur la "dynamique sacramentelle" que je trouve cette citation interpellante. Car il y a la pour moi une notion de continuité à travailler.
(1) Vivre sa mort en chrétien, Lessius, cité par David Roure, La Croix du 23/2/2017
22 février 2017
Silence de Scorcese - une théologie de la faiblesse
Etudes, n. 4235 p. 77ss
Le christianisme n'est pas une religion
Telle est l'exigence spécifique du christianisme, "critique radicale du pouvoir (...) d'un Dieu pouvoir" (1)
Je retrouve la des idées défendues dans "Dieu de faiblesse" et plus récemment dans "Dieu n'est pas violent".
(1) Etudes, n. 4235, p. 56
21 février 2017
Quand l'Incréé fait l'imparfait
Saint Irénée, donné aujourd'hui en commentaire de l’Évangile me conduit à cette nuance : "Dieu n'aurait-il pas pu faire l'homme parfait dès le commencement ? Pour Dieu, qui est depuis toujours identique à Lui-même et qui est incréé, tout est possible. Mais les êtres créés, parce que leur existence a commencé après la sienne, sont nécessairement inférieurs à Celui qui les a faits... Créés, ils ne sont donc pas parfaits ; venant d'être mis au monde, ils sont de petits enfants, et comme des petits enfants, ils ne sont ni accoutumés ni exercés à la conduite parfaite... Dieu donc pouvait donner dès le commencement la perfection à l'homme ; mais l'homme était incapable de la recevoir, car il n'était qu'un petit enfant." (1) Il lui faut donc quelque chose de plus et ce plus est la grâce qui se révèle en Jésus Christ.
(1) Irénée de Lyon, Contre les hérésies, IV 38, 1-2
16 février 2017
Le chemin de la grâce - Concile de Trente
On pense en écho au "tout est grâce" de Bernanos, mais aussi à ce que je tente de décrire maladroitement dans "La dynamique sacramentelle" en contemplant le chemin de Dieu en l'homme, au delà et en dépit de ses adhérences.
O'Malley précise : "si la foi était au commencement de la justification, ce n'est pas par la foi seule que celle-ci s'accomplissait, mais par la foi conjointe à l'espérance et à la charité, ce qui rendait efficace en vue du salut la coopération à la grâce" (2)
(1) op. Cit p. 142
(2) p. 144
15 février 2017
Le double aveuglement
13 février 2017
Entre dans ta chambre
(1) François Cassingena-Trévédy, Pour toi quand tu pries, Vie monastique, n. 37, abbaye de Bellefontaine. P. 43
10 février 2017
Tradition ou traditions
Il n'est pas étonnant que dans la foulée il rejette le terme "sources" pour défendre celui de "canaux de communication"(2), car un canal n'arrête pas de déverser le dire de Dieu sans se figer dans le dit... pour reprendre la distinction que j'apprécie chez Lévinas(3)
(1) John W. O'Malley, Le concile de Trente, ce qui s'est vraiment passé, op. Cit. p. 124
(2) ibid. p. 123
(3) sans mentionner la sourate de la Caverne...
08 février 2017
Les mistrals gagnants - Anne-Dauphine Juilland
Ces enfants ont en eux une vérité toute simple.
Dans la lignée de mes commentaires déjà postée sur les deux livres d'Anne-Dauphine Julliand, je vous invite à ce détour.
05 février 2017
Celui que Jésus aimait
Une place à prendre ? demande Claude Flipo (1). Ce n'est pas pour s'ajouter à la figure de l'évangile, explique-t-il, mais parce que le livre reste ouvert. "il faut continuer d'écrire, avec l'Esprit du Dieu vivant et sur des coeurs de chair, toutes ces choses que Jésus a faites..."
(1) p. 247
04 février 2017
Marie Madeleine et Gn2
(1) cf. Op. Cit. p. 234
03 février 2017
La grâce à bon marché - Dietrich Bonhoeffer
Dietrich Bonhoeffer nous interpelle contre cette grâce à bon marché dans des termes qui m'interpellent : "la grâce à bon marché, c'est la grâce comme marchandise à brader, le pardon au rabais" (1). Claude Flipo renchérit "la grâce à bon marché, c'est la grâce sans l'obéissance, c'est la grâce sans la croix(2)". Bonhoeffer précise "la grâce coûte cher d'abord parce qu'elle a coûté cher à Dieu, parce que Dieu n'a pas trouvé que son Fils fut trop cher pour notre vie, mais qu'il l'a donné pour nous(3)".
À contempler peut-être pas comme une opposition mais comme une tension entre Croix et miséricorde, don et réception, morale et pastorale, Baptiste et le joueur de flûte ?
(1) Dietrich Bonhoeffer, Le prix de la grâce, Paris, Delachaux et Niestlé, 1962, cité par Flipo, ibid.
(2) Claude Flipo, ibid p. 211
(3) Dietrich Bonhoeffer, ibid.