Après un long développement sur la question des bibles en langues vernaculaires je note une intéressante distinction soulevée par O'Malley(1) au sujet de Trente entre la perception des traditions issues des premiers chrétiens et ce que l'on appèlerait à tort "La Tradition", un ensemble figé, une source sclérosée que l'on ne pourrait continuer à interpréter sous peine d'hérésie. Trente prone le pluriel... et ce pluriel des "traditions apostoliques" laissent à l'Esprit un champ de multiplication tout en donnant à penser.
Il n'est pas étonnant que dans la foulée il rejette le terme "sources" pour défendre celui de "canaux de communication"(2), car un canal n'arrête pas de déverser le dire de Dieu sans se figer dans le dit... pour reprendre la distinction que j'apprécie chez Lévinas(3)
(1) John W. O'Malley, Le concile de Trente, ce qui s'est vraiment passé, op. Cit. p. 124
(2) ibid. p. 123
(3) sans mentionner la sourate de la Caverne...
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