L’interpénétration d’amour absolu devrait apparemment se suffire éternellement à lui-même, « mais dans le caractère interne est d’un excès tel que – pour ainsi dire – imprévisiblement et précisément en tant qu’excès, il produit quelque chose qui, a nouveau, est Un ». Preuve que l’interpénétration amoureuse a réussi de même que l’enfant humain est en même temps la preuve de l’amour réciproque des parents et le fruit de cet amour. (1)
A cela, j’ai envie de m’interroger. Pourquoi ce mécanisme, cette taxis de l’économie trinitaire s’arrêterait-elle à trois. C’est le sens même pour moi de la création, parce que l’excès ne pouvait que donner naissance à d’autres, au-delà de la perfection initiale. C’est le pourquoi d’autres hommes « images et ressemblances » de Dieu, qui ne sont « divinisés » que lorsqu’ils sont « en-christoï ».
Cette forme de l’excès, ajoute d’ailleurs Hans Urs von Balthasar et donc du fruit (qui bien entendu peut être spirituel) fait partie de tout amour, précisément de l’amour supérieur. Dans cette mesure précisément chaque amour créatural parfait est une authentique imago trinitatis. (2)
(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p.150
(2) ibid p. 151
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