"Prendre conscience du jardin intérieur (...) causer interminablement avec le Verbe fait chair et nous enfoncer dans son visage" (1)
L'expression est bizarre. S'enfoncer dans le visage. Que veut dire Madeleine Delbrêl dans cette métaphore ? Probablement que derrière le visage réside l'âme, derrière l'apparence demeure le Saint des Saints, ce coeur auquel on ne parvient que lorsqu'on a fait silence, fait taire notre "propre brouhaha", quand au delà de l'émotion causée par le visage on se laisse mouvoir par autre chose, par l'Esprit qui nous conduit à Dieu.
Pour cela, précise-t-elle il faut atteindre "la volonté de ne plus vouloir", se couler dans "l'obéissance qui tue si bien notre volonté" qui n'est plus alors esclavage, mais liberté de celui qui a trouvé sa voie, qui n'écoute plus les tentations du monde, mais l'amour qui se cache en nous pour éclore.
(1) Lettre à Louise Brunot du 4 janvier 1933, cité dans le supplément 99 de la Lettre aux Amis de Madeleine Delbrêl.
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