Il y a un détail que Luc omet de dire au chapitre 15, par pudeur : ce sont les pleurs du Père quand le fils s'en va (ou est-ce Jésus lui même qui nous laisse lire entre les lignes ?)
Il n'est pas d'usage de voir ou de montrer un père en larmes.
Excès de sensiblerie de penser aux pleurs du Père ?
Non, je ne crois pas.
Car si la parabole décrit bien un Père qui court vers son fils, elle traduit à sa manière l'au-delà de l'intensité de son amour tout en restant dans la discrétion.
Pouvons nous contempler les pleurs de notre Père à chaque fois que nos pas s'éloignent du chemin qu'il a discrètement tracé devant nous, par l'intermédiaire de cet Esprit semé en nous ?
Et si nous contemplions l'amour infini de Dieu comme un fleuve de larmes? Ces larmes versées devant l'humanité qui oublie l'amour du Père...
Nous serions alors, comme cet homme debout dans le fleuve. Petit et submergé...
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