A l'heure où la place de la femme dans notre humanité devient un sujet brûlant, je relis avec un intérêt particulier un article de Lucetta Scaraffia dans Etudes de mai 2017 (1) qui interpelle à la fois le risque de parler du "génie féminin" sans aborder la question de sa place dans l'Eglise et celui d'ignorer encore la complémentarité homme femme comme nouvel horizon d'une dynamique sacramentelle.
Le plus intéressant dans son analyse est de souligner que la maternité est souvent une élection et donc la réponse à une vocation qui dépasse et élève la femme au rang de co-créatrice. Cette particularité donne à la femme une place privilégiée dans l'économie du salut. Certes la maternité n'est pas donnée à toutes et la paternité n'est pas exclue de ce mouvement, mais reconnaître l'appel, c'est entendre là une dimension spéciale et essentielle devant laquelle, nous, les hommes devons être à genoux.
Au delà de cette particularité, il nous reste à changer notre regard, faire amende honorable et tout faire pour que le rejet de la femme dans l'Église laisse place à une saine harmonie ou nos complémentarités font grandir la sainteté et l'unité du peuple des baptisés, prêtres, prophètes et rois.
En donnant une vraie place à la femme, l'Église sera signe de sa pleine humanité.
(1) Lucetta Scarafia, Contre le génie féminin, Etudes n. 4238, mai 2017, p. 75sq
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