Surprenante
interprétation de l’incarnation du Verbe au sein de la Vierge. Par un
roman aux accents poétiques, le romancier italien nous plonge dans la
culture juive du premier siècle. Marie y est décrite comme rejetée par
les siens, à Nazareth. Fille mère ! Et pourtant fille habitée par une
Parole, admiratrice d’un Joseph qui prend sa défense et dérangée par une
présence toute intérieure, interactive. « Le Verbe qui dort en nous
provoque des tressaillements. C’est la trace d’un Dieu fragile qui se
réveille sans bousculer notre liberté. Écoutons le ». (2)
J’ai
toujours un peu de mal avec une interprétation des sentiments
intérieurs d’une figure aussi iconique que la Vierge. Pourtant cette mise en situation (ce que les exégètes appellent un « sitz
in Leben ») nous fait goûter à l’indicible.
(1) Erri de Luca - Au nom de la mère, Gallimard, édition folio, 2008. La traduction n’étant pas à la hauteur du texte italien.
(2) cf. post précédent
(3) voir aussi mon essai plus fidèle au texte biblique : Silo, le berger, un conte de Palestine
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