L'appel est exigeant, presque impossible à l'homme. Il est pourtant le chemin. À quel détachement sommes nous conviés ?
Il génère en moi de la joie comme de la crainte, un élan comme une résistance. Je peux lui rendre grâce pour sa présence à l'œuvre en moi. En toute simplicité avec les mots qui me sortent du cœur, j'exprime ce qui me retient d'avancer.(1)
Sainte Thérèse d'Avila disait que tout est rien. Sur ses pas, Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] nous dit : « Le Sauveur nous a précédés sur le chemin de la pauvreté. Tous les biens du ciel et de la terre lui appartenaient. Ils ne présentaient pour lui aucun danger ; il pouvait en faire usage tout en gardant son cœur entièrement libre. Mais il savait qu'il est presque impossible à un être humain de posséder des biens sans s'y subordonner et en devenir esclave. C'est pourquoi il a tout abandonné et nous a montré ainsi par son exemple plus encore que par ses paroles que seul possède tout celui qui ne possède rien. Sa naissance dans une étable et sa fuite en Égypte montraient déjà que le Fils de l'homme ne devait pas avoir d'endroit où reposer la tête. Qui veut le suivre doit savoir que nous n'avons pas ici-bas de demeure permanente. Plus vivement nous en prendrons conscience, plus ardemment nous tendrons vers notre demeure future et nous exulterons à la pensée que nous avons droit de cité au ciel. » (2)
(1) cf. Prieenchemin.org
(2) Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] Méditation pour la fête de l'Exaltation de la croix (Source cachée, trad. C. et J. Rastouin; Ed. Cerf/Ad Solem, 1998, p. 277
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