La gloire et la grâce se conjuguent dans l'Ancien testament. La gloire est "sans aucun doute beaucoup plus qu'une certaine forme sensible d'apparition, elle est la manifestation totale du Dieu de la grâce, qui a ouvert ses biens divins aux hommes et les leur a rendu accessibles. Cela ne signifie pas que les contenus des concepts de gloire (kabod) et de grâce coïncident, mais la grâce à sa beauté propre qui s'ajoute essentiellement à la gloire divine. Le mot grec karis n'est pas seul à posséder le fameux double sens éthique et esthétique : faveur bienfaisante et aspect gracieux ; d'autres termes hébreux (hén, hèsèd, gedula, ton, raham, rason) ont tous, avec une intensité diverse, leur aspect esthétique" (1).
Il nous reste à les conjuguer nous aussi dans le présent pour retrouver le goût de Dieu. Parmi ces termes bibliques on notera la délicatesse (hèsèd) qui n'est pas le vent cité plus haut (hèbèl) mais la délicatesse des œuvres divines (cf. Is 40, 6).
(1) Urs von Balthasar, GC3AT ibis p. 128
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