Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
01 septembre 2018
La juste place - St Jean Chrysostome
Un texte qui a longtemps été oublié ?
(1) St Jean Chrysostome, Sermon sur l'évangile de Matthieu, source AELF
31 août 2018
Les mains vides - Sainte Thérèse de Lisieux
Comme l'indique la note de l'édition des œuvres complètes c'est à lire en négatif chez Thérèse de son désir de faire du bien au ciel.
Cette position est confirmée plus loin (cf. 9r : « si Jésus ne l’emportait bien vite au Ciel, le sort de la petit colombe de Noë serait le mien ; qu’un jour le Seigneur ouvrirait la fenêtre de l’arche et me dirait de voler bien loin, bien loin vers des rivages infidèles portant avec moi la petite branche d’oliver (Gn 8,11-12) ».
Pour autant ce sentiment d’inutilité reste une approche intéressante des « Mains vides (2) » (sic, note 25). Elle entre aussi dans la dynamique kénotique de la jeune fille et interpelle notre propre illusion d'utilité sans Dieu. La charité n'est pas notre fait. Elle est théologale...
On peut entendre en tension néanmoins l'affirmation d'Etty Hillesum : « Dieu a besoin de nos mains ».
Il nous faut tricoter entre les deux.
(1) Thérèse de Lisieux, Manuscrit C, 3 verso, ibid p. 238
(2) cf. aussi mon livre éponyme
28 août 2018
La lumière de Dieu - Augustin d’Hippone- Dieu est en toi 16
25 août 2018
Agir et Diaconie - Saint Antoine de Padoue
"Celui qui est rempli du Saint-Esprit parle diverses langues (Ac 2,4). Ces diverses langues sont les divers témoignages rendus au Christ, comme l'humilité, la pauvreté, la patience et l'obéissance. Nous les parlons quand, en les pratiquant nous-mêmes, nous les montrons aux autres. La parole est vivante lorsque ce sont les actions qui parlent.
Je vous en prie, que les paroles se taisent et que les actions parlent. Nous sommes pleins de paroles mais vides d'actions ; à cause de cela le Seigneur nous maudit, lui qui a maudit le figuier où il n'a pas trouvé de fruits mais seulement des feuilles (Mc 11,13s). « La loi, dit saint Grégoire, a été présentée au prédicateur pour qu'il pratique ce qu'il prêche. » Il perd son temps à répandre la connaissance de la loi, celui qui détruit son enseignement par ses actions.Mais les apôtres parlaient selon le don de l'Esprit. Heureux celui qui parle selon le don de l'Esprit, et non selon son propre sentiment... Parlons donc selon ce que l'Esprit Saint nous donnera de dire. Demandons-lui humblement et pieusement de répandre en nous sa grâce." (1)
On rejoint la ce que notait Hamman en 1968 : « dans sa signification primitive, le diaconat met en garde l'Église contre un double danger qui la menace toujours : la liturgie qui ne s'achève pas en charité trahit le mystère qu'elle proclame, l'action qui ne s'alimente pas dans l'Eucharistie se dégrade en politique. Au moment où l'Église réfléchit sur la restauration du diaconat et sur l'orientation de sa fonction, une question se pose : le diacre ne pourrait-il pas redevenir ce qu'il a été aux origines, le prophète et l'homme de la charité, en découvrant à la liturgie et à l'action sociale leur nécessaire fonction et leur unité d'inspiration ? Ne sont-elles pas l'une et l'autre services de la même agapé ? Le diaconat ferait comprendre que toute célébration liturgique est une provocation à une charité vécue, et aussi que toute action sociale ou politique se protège contre toute dégradation dans la mesure où elle communie à la tendresse de Dieu ».
À méditer à l'aune de nos actes.
(1) Saint Antoine de Padoue, Sermons, Source : Évangile au quotidien
(2) A. Hamman, Vie liturgique et vie sociale, Desclée, 1968, p. 150.
24 août 2018
Au fil de Luc - 7, 37 - Lavement des pieds 1
Ce monde qui nous caractérise si bien, ces addictions diverses sont ce que le P. Moingt appelle le temps du tombeau vide. Pourquoi ?
Parce qu'il nous rapproche de l'homme sans dieu. Le marécage où nous restons sans cesse embourbé est celui de nos vies sans espérance.
Bienheureux celui qui ne chute pas à la première pierre. Il doit être protégé par le Seigneur, parce que trop faible et fragile (1)?
Notre réalité est moins idéale et il nous faut souvent, à la suite du pape lui - même affirmer que nous sommes des pécheurs pardonnés.
Pardonnés ? Pourquoi ?
Parce que, dès l'origine, l'esprit plane sur les eaux (Gn 1, 1).
Autant nous sommes incapables du bien, autant Dieu nous rends bon par sa grâce. Ce qui est bon en nous vient de Dieu. L'amour n'est pas notre nature, il est insufflé en nous (Gn 2, 7) pour animer la glaise qui nous caractèrise. C'est le don de Dieu à tout homme.
Au fil de Luc - 6, 13 - faiblesse de l'Église
Commentaire de St Jean Chrysostome :
Comment douze hommes, des ignorants, ont-ils pu avoir l'idée d'une pareille entreprise, eux qui vivaient auprès des lacs et des fleuves, et dans le désert ? Eux qui n'avaient jamais fréquenté les villes et leurs assemblées, comment ont-ils pu songer à se mobiliser contre la terre entière ? Ils étaient craintifs et sans courage : celui qui a écrit sur eux le montre bien, lui qui n'a voulu ni excuser ni cacher leurs défauts. C'est là une preuve très forte de vérité. Que dit-il donc à leur sujet ? Quand le Christ fut arrêté, après avoir fait d'innombrables miracles, la plupart s'enfuirent, et celui qui était leur chef de file ne resta que pour le renier.
Ces hommes étaient incapables de soutenir l'assaut des Juifs quand le Christ était vivant. Et lorsqu'il fut mort et enseveli, alors qu'il n'était pas ressuscité, qu'il ne leur avait donc pas adressé la parole pour leur rendre courage, d'où croyez-vous qu'ils se seraient mobilisés contre la terre entière ? Est-ce qu'ils n'auraient pas dû se dire : « Qu'est-ce que cela ? Il n'a pas été capable de se sauver lui-même, et il nous protégerait ? Quand il était vivant, il n'a pas pu se défendre, et maintenant qu'il est mort il nous tendrait la main ? Quand il était vivant, il n'a pu se soumettre aucune nation, et nous allons convaincre la terre entière en proclamant son nom ? Comment ne serait-il pas déraisonnable, non pas même de le faire, mais seulement d'y penser ? »
La chose est donc évidente : s'ils ne l'avaient pas vu ressuscité et s'ils n'avaient pas eu la preuve de sa toute-puissance, ils n'auraient pas pris un risque pareil.(1)
Commentaire 2 :
Cette faiblesse originelle est à contempler dans l'espérance, alors que notre Église est plus que jamais decriée par certains scandales. À la lumière de ce que nous avons vu chez Michée 4 et 1 Rois 19, il faut croire en toute humilité qu'un petit reste peut sauver le monde.
Dans sa visite à Rome sainte Thérèse de Lisieux découvre que les prêtres restent des hommes(2). C'est dans sa faiblesse que l'Esprit agi.
(1) St Jean Chrysostome, Homélie sur la première lettre aux Corinthiens, source Bréviaire, AELF, vendredi 17eme semaine
(2) Ms A, ibid.
23 août 2018
Abandon - Thérèse de Lisieux
"C'est l'amour seul qui m'attire. (..) C'est l'abandon seul qui me guide, je n'ai point d'autres boussole.(1)
À méditer
(1) Sainte Thérèse de Lisieux, Ms A 83r, ibid p. 210
Au fil de Luc - 7, 28 - Kénose du baptiste
"Parmi ceux qui sont nés d'une femme, aucun n'est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit du Royaume de Dieu est plus grand que lui" (Luc 7, 28 Tob 88)
Commentaire :
"Il sera grand devant le Seigneur" disait déjà Lc 1, 15. Que pensez de cette limite ? Peut-on dire que la sagesse humaine du Baptiste n'est pas complète ? Elle reste conditionnée à la révélation du Tiduum pascal. Jean va au plus loin du Premier Testament, pourtant cette sagesse partiellement révélée n'est rien par rapport à ce que va révèler la vie et la mort de Jésus. La kénose du cousin de Jésus précède celle de ce dernier et l'introduit. C'est dans la kénose du Fils que Dieu révélera "le Nom qui est au dessus de tout nom". (Ph. 2, 9).
Commentaire 2 :
Certains commentaires donnent au diacre un parallélisme intéressant avec le Baptiste. Comme Jean il est appelé à être signe et instrument (LG1) de la fonction de l'évêque, prologeant la fonction de serviteur de l'évêque(1) Cette fonction prépare et s'efface devant le maître dont il n'est pas digne d'exercer les fonctions. Appelé à être ordonné diacre à Chartres le 22/9/18 je fais mémoire de mon futur saint patron Guildin, diacre appelé à être évêque et qui va jusqu'à Rome pour refuser cette fonction. Le diacre n'est pas appelé à gouverner, sauf dans des cas extrêmes de suppléance. Sa fonction n'est pas un monopole. Il est signe, instrument et "passeur" d'une église serviteur de l'homme (2)
( 1) cf. Tournier
(2) cf. mon livre éponyme
Ordination diaconale
Face à nos balbutiements et nos hésitations Dieu se fait silence et amour.
L'amour est-il autre chose que le silence d'un regard ?
La caresse d'un sourire ?
La chaleur d'une présence ?
La brise qui fait tressaillir.
Le 22 septembre à 10h30 je serai ordonné diacre en la cathédrale de Chartres.
Visiteur anonyme ou régulier, que vous ayez senti ou ignoré ce pas fragile d'un homme vers son Dieu,
Que ces dix ans de lectures commentées ai touché ou non votre coeur, vous êtes conviés à ce "passage".
Dieu vient vers toi -15 - Thérèse de Lisieux
Une expression purement kénotique chez Thérèse mérite notre contemplation :
"Ce n'est pas pour rester dans le ciboire d'or qu'Il descend chaque jour du Ciel, c'est afin de trouver un autre Ciel qui lui est infiniment plus cher que le premier, le Ciel de notre âme, faite à son image, le temple vivant de l'adorable Trinité" (1)
Elle la complète quelques lignes plus loin : "Il s' abaissait vers moi, il m'instruisait en secret des choses de son amour (...) secrets que toute (...) science ne peut découvrir, puisque que pour les posséder il faut être pauvre d'esprit ! Comme le dit St Jean de la Croix en son cantique :" je n'avais ni guide ni lumière, excepté celle qui brillait dans mon cœur" (2).
Ce chemin kénotique prend de l'ampleur après son entrée au carmel :"la vraie sagesse consiste à "vouloir être ignorée et comptée pour rien" (3) (...) Je voulais que mon visage soit vraiment caché, que sur la terre personne ne me reconnaisse. (Ibid).
(1) Sainte Thérèse de Lisieux, Manuscrit A, 48v○ , ibid p. 148
(2) 49 r, p. 149 citant Saint Jean de la Croix, Nuit obscure, str. 3 et 4.
(3) Ms A, 71r, ibid p. 189, citant l'imitation 1, 2, 3 et III, 49, 7.
J'ai soif - Sainte Thérèse de Lisieux
Une des contemplations de Thérèse mérite un arrêt sur image tant elle est charnière de sa vocation :
"Je fus frappée par le sang qui tombait de ses mains Divines (...) et je me résolus de me tenir en esprit au pied de la Croix pour recevoir la Divine Rosée, comprenant qu'il me faudrait ensuite la répandre sur les âmes. Le cri de Jésus retentissait aussi continuellement dans mon coeur.... "J'ai soif !" (Jn 19, 28). Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive... Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes". (1)
Il y a la chez Thérèse une contemplation qui rejoint l'axe de lecture de Jn 4 à 19 (2) alliant la soif de la Samaritaine à celle de Jésus.
On retrouve ce thème dans le début du manuscrit B : "Il n'a pas craint de mendier un peu d'eau à la Samaritaine. Il avait soif... Mais en disant "donne moi à boire" c'était l'amour de sa pauvre créature que l'univers réclamait. Il avait soif d'amour. Ah je le sens plus que jamais, Jésus est Altéré" (3)
(1) Manuscrit A, 46 recto, ibid p. 143
(2) cf. "Sur les pas de Jean"
(3) Thérèse de Lisieux, Manuscrit B, 1v, ibid. p. 221
Au fil de Luc - 6, 20 - Les pauvres
"Heureux vous les pauvres, le royaume des cieux est à eux" Luc 6, 20
Commentaire :
Il faudrait un livre entier pour traiter du sujet et le hasard me conduit vers "le visage des pauvres" publié en 2016 par l'AES (1).
Dans un premier colloque Emmanuel Aumônier y reprend les propos du cardinal Saliège en 1938 sur les "installés". Une tentation qui nous guette, à nous qui avons tout. La porte est étroite (Mat, 19, 24) pour ceux qui amassent et jouissent de richesse sans entendre le cri du pauvre. Il ne suffit pas d'évoquer Lévinas ou Madeleine Delbrel. Le visage du souffrant doit rester cette épine dans la chair de tout homme. La réponse au cri n'est pas écrite. Elle est aussi infinie que le cri.
(1) François Xavier de Guilbert, Le visage des pauvres, annales de l'AES, 2016
21 août 2018
Au fil de luc - 6, 8 - la main desséchée
Commentaire 1 :
Pourquoi sommes nous sec pour le royaume. Si notre coeur n'est plus lié à la source notre main sera paralysée et nos actes stériles.
Seul Dieu nous rend fécond par sa grâce.
20 août 2018
Au fil de Luc - 6, 1 - Liberté
« Ses disciples arrachaient des épis, les frottaient dans leurs mains et les mangeaient » Lc 6, 1b
Commentaire 1 : il y a là une liberté essentielle des disciples de Jésus qui interpelle notre propre liberté. Comment agissons nous ? Quelle est notre liberté véritable ? Sommes nous libres des rites et des usages pour le royaume ou pour nos propres besoins ?
Commentaire 2 :
Sainte Thérèse de Lisieux le jour de sa première communion : « Ce jour là, ce n'était plus un regard, mais une fusion, il n'était plus deux, Thérèse avait disparu, comme la goutte d'eau qui se perd au sein de l'océan. Jésus restait seul, Il était le Maître et le Roi. Thérèse ne lui avait pas demandé de lui ôter sa liberté, car sa liberté lui faisait peur, elle se sentait si faible, si fragile que pour jamais elle voulait s'unir à la Force Divine »(2).
Notre liberté se limite à cette acceptation de la volonté de Dieu. Ouvrons nos mains à cet Amour qui nous guide.
Commentaire 3 : relire Ignace d'Antioche : je veux être la farine de Dieu (cf. Tag)
(1) cf. mon livre « Chemins de miséricorde »
(2) Manuscrit A, 35 verso, ibid p. 125
17 août 2018
Déréliction de Marie
Don et obéissance - La servante du Seigneur - Adrienne von Speyr
Depuis le oui originel jusqu'au oui de la Croix, « jaillit en une effusion pure et eucharistique, ouverte et féconde à l'infini » (2) toute la dynamique sacramentelle d'une vie.
(1) Adrienne von Speyr, La servante du Seigneur, Johannes Verlag, 1948/79, p.173
16 août 2018
Un petit reste - Michée 4 - Espérance
14 août 2018
Kolbe - Dieu est tout
Tu vois, frère, quelle est la dignité de notre condition, grâce à la miséricorde de Dieu. Par l'obéissance, nous dépassons pour ainsi dire les limites de notre petitesse, et nous nous conformons à la volonté divine qui nous guide par sa sagesse et sa prudence infinie pour que notre action soit bonne. Bien plus, en adhérant à sa divine volonté, à laquelle aucune chose créée ne peut résister, nous devenons plus forts que tout." (1)
(1) Lettre de saint Maximilien Marie Kolbe
10 août 2018
Polyèdre 3 - Saint Augustin - diacre Laurent
"Aujourd'hui, l'Église de Rome nous invite à fêter le jour où le bienheureux Laurent a triomphé, jour où il a terrassé le monde furieux, où il a dédaigné le monde flatteur et ainsi a doublement vaincu le démon persécuteur. ~ Dans l'Église de Rome, vous le savez bien, il exerçait les fonctions de diacre. C'est là qu'il présentait le sang sacré du Christ, et c'est là qu'il répandit son propre sang pour le nom du Christ. ~ L'Apôtre saint Jean a mis en pleine clarté le mystère de la Cène du Seigneur lorsqu'il a dit : Jésus a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. Saint Laurent a compris cela, mes frères, il l'a compris et il l'a fait ; et ce qu'il avait consommé à cette table, c'est cela qu'il a voulu apprêter. Il a aimé le Christ par sa vie, il l'a aimé par sa mort.
Et nous, mes frères, si nous aimons vraiment, nous devons imiter. Car nous ne pourrons pas produire un meilleur fruit de notre amour qu'en nous montrant nous aussi des imitateurs. Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé son exemple pour que nous suivions ses traces. Par cette phrase, il semble que, pour l'Apôtre Pierre, le Christ a souffert seulement pour ceux qui suivent ses traces, que la passion du Christ ne sert à rien, sinon à ceux qui suivent ses traces. En effet, les saints martyrs l'ont suivi jusqu'à répandre leur sang, jusqu'à imiter sa passion ; les martyrs l'ont suivi, mais ils ne sont pas les seuls. Après leur passage, le pont n'a pas été coupé ; après qu'ils ont bu, la source n'a pas tari. ~
Le jardin du Seigneur, mes frères, ce jardin a toutes sortes de fleurs : non seulement les roses des martyrs, mais aussi les lis des vierges, le lierre des gens mariés, les violettes des veuves. Absolument aucune catégorie de gens, mes bien-aimés, ne doit désespérer de sa vocation : c'est pour nous que le Seigneur a souffert. C'est très véritablement qu'il est écrit de lui : Il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité.
Il faut donc comprendre comment, en dehors de l'effusion du sang et du risque de subir la passion, le chrétien doit suivre le Christ. L'Apôtre dit, au sujet du Christ Seigneur : Lui qui était dans la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal de Dieu. Que lle majesté ! Mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur, devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement. Quel abaissement !
Le Christ s'est abaissé : voilà, chrétien, ce qui est à ta disposition. Le Christ s'est fait obéissant. Alors pourquoi es-tu orgueilleux ? ~ Ensuite, après être allé jusqu'au bout de cet abaissement et avoir terrassé la mort, le Christ est monté au ciel : suivons-le. Écoutons l'Apôtre qui nous dit : Si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Pour demeurer fidèle au Christ,
tu n'as pas craint la haine des hommes !
Ardente est la braise de ton supplice !
Plus ardente la flamme de la charité
qui te consume en holocauste !"
(1) Saint Augustin, Homélie pour la fête de Saint Laurent, source AELF, Bréviaire du 10/8
09 août 2018
Les deux verres - Sainte Thérèse - vision polyédrique 2
Gf« Pauline me dit d'aller chercher le grand verre à papa et de le mettre à côté de mon petit dé, puis de les remplir d'eau et ensuite elle me demanda de lequel était le plus plein. (...) ma Mère Chérie me fit alors comprendre qu'au Ciel le Bon Dieu donnerait à ses élus autant de gloire qu'ils pourraient en contenir » (1)
Une autre insistance sur le polyèdre...
(1) Ste Thérèse de Lisieux, oeuvres complètes, ibid p. 99
05 août 2018
Contemplation polyèdrique - Sainte Thérèse de l’enfant Jésus
(1) Manuscrit A, ibid. p. 72
Élection et miséricorde - Sainte Thérèse de l’enfant Jésus
À contempler
(1) Thérèse de Lisieux, Oeuvres complètes, Manuscrit A, p. 71
14 juillet 2018
Avec Dieu au goulag - Walter J. Cizek
13 juillet 2018
Il frappe à ta porte - 14 - Saint Ambroise
Heureux donc celui à la porte duquel frappe le Christ. Notre porte, c'est la foi, qui, si elle est solide, défend toute la maison. C'est par cette porte que le Christ fait son entrée. Aussi l'Église dit-elle dans le Cantique : J'entends mon frère qui frappe à la porte. Écoute celui qui frappe, écoute celui qui désire entrer : Ouvre-moi, ma soeur, mon épouse, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit.
Comprends avec quelle force le Dieu Verbe frappe à ta porte lorsque sa tête est couverte de la rosée nocturne. Car il daigne visiter ceux qui sont exposés à l'épreuve et aux tentations, pour qu'ils ne risquent pas d'être vaincus et de succomber à leurs difficultés. Sa tête est donc couverte de rosée ou de pluie quand son corps est dans la peine. C'est alors qu'il faut veiller, de peur que l'Époux, quand il viendra, ne se retire parce que la maison lui sera fermée. Si tu dors, et si ton cœur ne veille pas, il se retire avant d'avoir frappé. Si ton cœur veille, il frappe et il demande qu'on lui ouvre la porte.
Nous savons donc quelle est l'entrée de notre âme, nous savons aussi quelles sont ces portes dont il est dit : Portes, élevez vos linteaux, élevez-vous, portes éternelles, et le Roi de gloire entrera. Si tu veux élever ces portes de ta foi, le Roi de gloire entrera auprès de toi, paré du triomphe de sa passion. La justice aussi a des portes. Car nous lisons à leur sujet ce que Jésus dit par son prophète : Ouvrez-moi les portes de la justice. (..)
C'est donc l'âme qui a une entrée, qui a des portes. Le Christ vient à cette entrée et il frappe, il frappe aux portes. Ouvre-lui donc : il veut entrer, il veut trouver son Épouse éveillée" (1)
Voix de mon Bien-aimé qui frappe à la porte : « Ouvre-moi» ! alléluia !
- (1) Saint Ambroise, Sermon sur le psaume 118.
10 juillet 2018
Dieu est en toi - 13
03 juillet 2018
Esthétique pascalienne

« La figure finie ne peut exister et être compréhensible qu'au sein d'un infini » (2)
Cette découverte à l'heure de celle des pandoravirus et des voyages intergalactiques nous emmène un pas plus loin. L'homme est fini mais Dieu est amour...
L’amour est en toi - 12 - 2 Co 4
« Ne perdons pas courage (...) l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car nos détresses d'un moment sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu'elles nous préparent. Notre objectif n'est pas ce qui se voit ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel »(1)
À nous de persévérer dans cette nuit qui creuse en nous le désir.
(1) 2 Co 4, 17-18
28 juin 2018
L’amour est en toi - Irenée de Lyon
« Ce n’est pas toi qui te fait, mais Dieu qui te fait. Si tu es l’ouvrage de Dieu, attends tout de sa main : Livre-toi à Celui qui peut te modeler et qui fait bien toutes choses en temps opportun; Quant à toi, ton rôle c’est de te laisser ouvrager. Présente-lui un coeur souple et docile, Livre-toi à lui comme une argile malléable. Ayant en toi l'Eau qui vient de lui, Reçois en toi la forme que le Maître Ouvrier veut te donner. Garde en toi cette humilité qui vient de la grâce, pour ne pas empêcher le Seigneur d’imprimer en toi la marque de son doigt. C’est en recevant son empreinte que tu deviendras parfait, et seul le Seigneur pourra faire oeuvre d’art avec cette pauvre argile que tu es. En effet, faire est le propre de la bonté de Dieu, et le laisser faire, c’est le rôle qui convient à ta nature d’homme ».
(1) Irenée de Lyon, Contre les hérésies, source AELF, office des lectures du 28 juin.
L’amour est en toi - 11 - St jean de la Croix
La réponse du théologien reste ouverte. L'agape est sous entendue chez Jean de La Croix
Mais il ne faut pas faire abstraction du risque d'une tentation mystique, celle qui nous guette dans tout discours chrétien. Dieu nous emporte dans sa danse mais ne laisse pas sur le chemin les oubliés et les souffrants.
Nos élans mystiques ne portent fruit que s’ils conduisent à une véritable charité.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 64
20 juin 2018
L'amour est en toi -10 - Saint Augustin
(1) Saint Augustin, Explication du Sermon sur la montagne, 3, 11 (trad. coll. Pères dans la foi, n°5, p. 94 rev.) Source Évangile au quotidien
19 juin 2018
L’amour est en toi - 9 - la solitude
L'Amour est en toi et cependant t'échappe. Par un petit croquis sur le Christ en croix, saint Jean de la croix nous indique « avec un poids presque écrasant, une troisième idée : celle de la solitude de celui qui marche à la suite du Christ et de l'impossibilité de placer cette œuvre d'imitation sur la même ligne que celle du Christ »(1)
(1) Urs von Balthasar, GC2.2 ibid. p. 63
14 juin 2018
Dieu n'est pas violent - 2 - Origène et Jéricho

Dans l'Écriture, nous rencontrons souvent Jéricho comme la figure de ce monde. Par exemple, lorsque l'Évangile nous dit : Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho et il tomba sur des bandits, cet homme est évidemment la figure d'Adam, chassé du paradis et exilé dans ce monde. Quant aux aveugles de Jéricho, que Jésus vint trouver pour leur rendre la vue, ils représentaient les hommes de ce monde, accablés par la cécité de l'ignorance, et pour qui le Fils de Dieu est venu.
Or, cette ville de Jéricho, c'est-à-dire notre monde, doit s'effondrer. Car, depuis longtemps, les livres saints ont annoncé la fin du monde. Or, comment donc finira-t-il ?
De quelle manière ? Par le son des trompettes, dit l'Écriture. De quelles trompettes ? Demandons à saint Paul de nous dévoiler ce secret ; écoutez ses propres paroles : Elle sonnera, la trompette, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront, impérissables. Et encore : Sur l'ordre de Dieu, à la voix de l'archange, au son de 1a trompette, le Seigneur descendra du ciel. C'est alors qu'au son de la trompette notre Seigneur Jésus (Josué) triomphera de Jéricho, et sa victoire sera si accablante que seule la courtisane avec toute sa maison sera sauvée. Il viendra donc, Jésus, notre Seigneur, et il viendra au son des trompettes. ~
Dans ce récit Rahab symbolise avec sa famille ceux qui seront sauvés. Que le Seigneur la sauve, elle seule qui accueillit ses éclaireurs, c'est-à-dire qui a reçut ses Apôtres avec foi et soumission, et les installa dans le haut de sa maison qu'il joigne et unisse cette courtisane à la maison d'lsraël. Mais cessons de rappeler ses anciennes fautes et de lui en tenir rigueur. Elle a été courtisane autrefois, maintenant elle a été unie au Christ comme une vierge chaste à son unique époux. Écoutez comment l'Apôtre parle d'elle : Je vous ai fait rencontrer le seul Époux et vous êtes l'épouse chaste que j'ai unie au Christ. Il en venait, celui-là même qui disait : Nous étions autrefois tous insensés, errants, égarés, esclaves de toutes sortes de convoitises et de jouissances.
Faut-il de plus longs commentaires pour vous expliquer comment la courtisane n'est plus une courtisane ? Écoutez encore saint Paul : Vous avez été tout cela, mais tous vous avez été lavés, et vous avez été sanctifiés au nom de Jésus Christ notre Seigneur et dans l'Esprit de votre Dieu.
Pour qu'elle échappât, en effet, à la ruine de Jéricho, elle reçut des éclaireurs le signe très puissant du salut, le fil d'écarlate. Car c'est par le sang du Christ que l'Église universelle est sauvée, en Jésus Christ notre Seigneur, à qui appartiennent la gloire et la puissance pour les siècles des siècles." ( 1)
Dieu ne brandit d'autres armes qu'un Fils déchiré par une lance.
A méditer.
(1) Homélie d'Origène sur Jéricho, source, office des Lectures, AELF
09 juin 2018
L.’amour est en toi - 8 - Saint Augustin
(1) Élodie Maurot in « un si grand besoin d’intériorité », La Croix du 9/6/2018
08 juin 2018
L’amour est en toi - 7 - Saint Jean de la Croix

« Avec quelle douceur et quel amour
Vous vous réveillez dans mon sein »
« Le monde s'élève dans l'âme en même temps que Dieu ! » ajoute Hans Urs von Balthasar sur cette citation de Vive Flamme. On est au cœur de l'inhabitation de Dieu en l'homme et probablement du travail de la grâce...
En cette fête du Sacré Cœur, et la lecture de Jn 19, cette méditation nous conduit encore plus loin. Car notre cœur ne peut être indifférent au coeur transpercé du Christ.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 48
07 juin 2018
Jeux de kénose - St Jean de la Croix

L'enjeu de la quête de St Jean de la Croix est ici cette double kénose, ce jeux des kénoses réciproques qui touche à ce que j'appelle la danse trinitaire (2), une circumincession où la kénose de Dieu appelle et creuse notre humilité et nous conduit à la révélation ultime.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles
2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 45
(2) La danse trinitaire et repris maintenant dans L'amphore et le Fleuve
06 juin 2018
La Gloire et la Croix - Jn 13,31-32

L’amour est en toi - 6 - Saint Jean de la Croix
À méditer et entendre pour nous dans l'aujourd'hui de nos vies.
(1) Saint Jean de la Croix, L.III 6 (G. p. 978) cité par Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 43
05 juin 2018
L’amour est en toi - 5 - Jean de la Croix
(1) cf. mon livre éponyme La danse trinitaire (in À genoux devant l’homme)
(2) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 41
04 juin 2018
La quête de Dieu - 2 - Saint Jean de la Croix
Au coeur de notre désir de Dieu, le monde perd sens... il nous faut abandonner tout désir de comprendre. En effet cela "prive l'aventure de la quête de Dieu" (...) qui n'est accessible que "dans la nuit". Il nous faut parvenir à l'oubli volontaire de toutes les impressions extérieures afin que dans le silence cette faculté se taise et prête seulement l'oreille de l'esprit pour écouter Dieu" (1) La nuit obscure est un long processus qui conduit progressivement à "la perte du goût pour les choses sensibles et les biens finis [qui] prouve déjà qu'on commence à goûter Dieu tel qu'il est en lui-même". Il faut pour Jean de la Croix, comme le précise Hans Urs von Balthasar un "renoncement radical (...) un retrait passif de toute délectation (...) le minuit de la pure foi aveugle (2)" avant le commencement de la lumière.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p 35
(2) p. 38-39
L’amour est pour toi - 4 - Curé d’Ars
Sentez-vous en effet ce manque que Dieu seul peut combler ? Il est en creux ce que l'amour est en surplus. Il naît d'un désir et d'une soif que l'on n'étanche pas...
"Dieu voulut se donner Lui-même pour nourriture.
Mais le grand malheur est qu'on néglige de recourir à cette divine Nourriture, pour traverser le désert de cette vie. Comme une personne qui meurt de faim à côté d'une table bien servie, il y en a qui restent cinquante, soixante ans sans nourrir leur âme.
Si les chrétiens pouvaient comprendre ce langage de notre Seigneur qui leur dit : « Malgré ta misère, Je veux voir de près cette belle âme que J'ai créée pour Moi. Je l'ai faite si grande qu'il n'y a que Moi qui puisse la remplir. Je l'ai faite si pure qu'il n'y a que mon Corps qui puisse la nourrir. » (1)
(1) Saint Jean-Marie Vianney, Esprit du Curé d'Ars dans ses Catéchismes, ses Sermons, ses Conversations (Abbé Monnin, Éds Tequi 2007, p. 57-58, rev.)
01 juin 2018
Le mystère de Dieu - 3 - Saint Jean de la Croix
On prendra le temps de contempler cette immensité divine...
Ce mystère n'est pas là pour nous perdre mais pour aiguiser notre désir et notre soif jusqu'à l'affirmation du Centurion quand se déchire le voile.
(1) Hans Urs von Balthasar, Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, Styles 2, De Jean de la Croix à Péguy, Paris, Aubier, 1972 p. 16
31 mai 2018
L'amour est en Toi - 3
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi,

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
Exultant de joie,
Ce jour-là, vous direz :
« Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! »
Redites-le : « Sublime est son nom ! »
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie,
habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !"
Marie dit alors :
« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle. (3)
(2) Isaïe 12, 2, 3, 4abcd, 4e-5, 6
(3) Lc 1, 39-56, Source AELF
(4) voir mon livre éponyme
L'amour est en Toi - 2
Ces mots, [conviennent] tout spécialement [à la] bienheureuse Mère de Dieu qui, comblée d’un privilège unique, brûlait d’un amour tout spirituel pour celui qu’elle avait eu la joie de concevoir en sa chair. Elle avait bien sujet, et plus que tous les saints, d’exulter de joie en Jésus – c’est-à-dire en son Sauveur – car celui qu’elle reconnaissait pour l’auteur éternel de notre salut, elle savait qu’il allait, dans le temps, prendre naissance de sa propre chair, et si véritablement qu’en une seule et même personne serait réellement présent son fils et son Dieu.
Car le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom ! Pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu qui, subsistant par essence dans toute sa puissance et sa grandeur, ne manque pas de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et petits qu’ils soient en eux-mêmes.Et c’est bien à propos qu’elle ajoute : Saint est son nom, pour exhorter ses auditeurs et tous ceux auxquels parviendraient ses paroles, pour les presser de recourir à l’invocation confiante de son nom. Car c’est de cette manière qu’ils peuvent avoir part à l’éternelle sainteté et au salut véritable, selon le texte prophétique : Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. C’est le nom dont elle vient de dire : Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
(...) On peut en attendre que les âmes des fidèles, en faisant si souvent mémoire de l’incarnation du Seigneur, s’enflamment d’une plus vive ferveur, et que le rappel si fréquent des exemples de sa sainte Mère les affermisse dans la vertu. Et c’est bien le moment, à vêpres, de revenir à ce chant, car notre âme, fatiguée de la journée et sollicitée en sens divers par les pensées du jour, a besoin, quand approche l’heure du repos, de se rassembler pour retrouver l’unité de son attention.(1)

(2) Oraison de l'office des lectures du 31 mai.
30 mai 2018
L'amour est en Toi - 1

29 mai 2018
Une dernière valse - Top 20

Un succès inattendu pour ma petite nouvelle sur l'Avre... publiée il y a quelques années.. https://www.
Elle porte à plus de 250 mes ventes de livre en mai... :-)
28 mai 2018
La loi et la vie - Saint Clément d’Alexandrie
Jésus ne lui reproche pas d'avoir manqué à la Loi, mais il se met à l'aimer, ému par cette application de bon élève. Toutefois il le déclare encore imparfait... : il est bon ouvrier de la Loi, mais paresseux pour la vie éternelle. La sainte Loi est comme un pédagogue qui achemine vers les commandements parfaits de Jésus (Ga 3,24) et vers sa grâce. Jésus est « l'aboutissement de la Loi pour que soit donné la justice à tous ceux qui croient en lui » (Rm 10,4)" (1)
27 mai 2018
Sainte Trinité - le mystère de Dieu 2
Laissons nous porter par le souffle de l'Esprit.
Avons - nous la pensée du Christ ? Non par nos forces. Mais l'Esprit qui nous conduit peut faire de nous des instruments de sa grâce.
Le mystère de la Trinité, de la Circumincession divine est celui d'une danse à laquelle Dieu nous invite. Elle passe par la kénose du Fils et nous conduit au décentrement véritable.
24 mai 2018
Le mystère de Dieu - saint Colomban

Une belle correspondance avec la sourate 39 largement commentée dans mon livre « le mendiant et la brise » est donnée dans ce texte de l’office des lectures.
(1) Saint Colomban, instruction sur la foi
Kierkegaard dans la Pléiade
21 mai 2018
Oeconomicae et pecuniariae quaestiones - Considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel
Extrait du n.17 : « Ce qui est moralement inacceptable, ce n’est pas le simple fait de faire un gain, mais celui d’utiliser à son avantage une inégalité pour générer des profits importants au détriment des autres; c’est de faire fortune en abusant de sa position dominante au détriment d’autrui ou de s’enrichir en nuisant au bien-être collectif ou en le perturbant »
N. 20 : « Il est donc clair que les marchés ont besoin de directives solides et fortes, macro-prudentielles aussi bien que normatives, qui soient uniformes et partagées par le grand nombre. Ces règles doivent aussi être continuellement mises à jour, vu la réalité même des marchés constamment en évolution. Ces orientations doivent garantir un contrôle sérieux de la fiabilité et de la qualité de tous les produits économiques et financiers, en particulier les plus complexes. Lorsque la rapidité des processus d’innovation produit des risques systémiques excessifs, les opérateurs économiques doivent accepter les contraintes et les freins exigés par le bien commun, sans tenter de les contourner ou d’en réduire la portée. »
N.24 : « La circularité naturelle qui existe justement entre le profit – facteur inhérent à tout système économique – et la responsabilité sociale – élément essentiel pour la survie de toute forme de coexistence civile – est appelée à manifester toute sa fécondité. »
11 mai 2018
Image de Dieu ? - Gaudete et Exsultate 98
À méditer en vue de l'agir.
(1) Pape François, Gaudete et Exsultate n. 98