Je reprends mes notes de lecture du troisième tome "métaphysique" de la Gloire et la Croix d'Urs von Balthasar. La découverte de la totalité hégélienne me laisse penseur.
Est que l'individu se fond dans le tout quand il se décentre. Où est-ce qu'au contraire, il ne se renforce pas dans son identité tout en perdant ce qui en fait sa puissance, pour découvrir qu'il se reçoit d'ailleurs tout en existant.
Une existence où l'autre est premier.
Un chemin vers "l'autrement qu'être" lévinassien.
Ou un "partage de soi", si l'on suit la thèse de D. Sibony.
En tout cas, je pense que la fusion n'est pas la voie.
Parce la fusion tue la possibilité d'une relation et pour moi c'est dans la relation et la différence qu'un amour est possible.
Je pense que la thèse de la distance et de la proximité évoquée par Marion dans l'Idôle et la distance continue à me marquer particulièrement.
Comme dans toute relation, c'est dans cette oscillation respectueuse entre distance et proximité qu'un chemin peut être tracé. Quitter son désir fusionnel, respecter l'autre comme autre, quitter son moi tout puissant, s'ouvrir à l'autre.
Cela rejoint le thème des tours que j'évoque par ailleurs...
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