Par le sacrement du baptême, le nouveau baptisé entre en "communauté de nom avec le Père, le Fils et l'Esprit". Il entre dans une nouvelle unité pour appartenir au milieu d'existence délimité par ce nouveau nom, comme les nouveaux époux qui ne font qu'une seule chair, le baptisé est appelé à cette communion de nom. Il est "en Christ".
Etre baptisé, c'est ainsi "participer au rapport de Jésus avec Dieu (...) et recevoir pour sien le nom du Christ" (1) Cela implique donc en soi une mort à soi-même. J. Ratzinger souligne à ce sujet que dans la tradition, le baptême était précédé d'un "Crois tu en Dieu". La confession de foi était alors suivie d'un acte concret de conversion. On est loin,, rajoute-t-il de la forme administrative (et j'aujouterais presque superstitieuse) que peut prendre certains baptêmes. En un sens, c'est le risque et la conséquence d'un baptême systhématique des enfants.
Faut-il pour autant promouvoir ce baptême, au risque de ne plus baptiser personne. Oui si, comme le suggère J. Ratzinger le baptême est accompagné d'une démarche post-catéchuménale, comme elle l'est précédé pour les adultes.
A ce sujet, il fait deux remarques. Il rappelle que le Credo n'est pas une formule publicitaire : "Il ne peut-être exprimé que s'il l'on réalise en même temps l'acte de conversion au Fils de Dieu crucifié et si l'on assume par là aussi bien la passion que les promesses de la Vérité."
Enfin il souligne que le catéchuménat doit être autre chose qu'un cours de religion : "il est une partie du sacrement : non pas un enseignement préalable mais une partie intégrante de celui-ci. D'un autre côté, le sacrement n'est pas un simple rite liturgique, mais un processus, un long cheminement qui mobilise toutes les forces de l'homme, son intelligence, sa volonté, son sentiment." (2)
(1) Joseph Ratzinger, ibid, p. 32 et ss
(2) ibid p. 35 et 36
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