Si le terme grec de Metanoia est souvent considéré comme un don de Dieu, il ne cesse pas pour autant d'être une exigence et un devoir. Le discernement serait ainsi la tâche la plus exigeante et la plus essentielle du chrétien. On rejoint là les accents déjà évoqués dans Veritatis Splendor qui appelle le chrétien à une conscience éclairée, c'est-à-dire à la fois au cheminement intérieur pour trouver la voix inscrite au fond de son coeur, mais aussi pour vérifier à l'aune de l'Ecriture, de la tradition et de l'enseignement des tiers comme de la vie communautaire, un sain éclairage à son cheminement personnel. Cet enjeu est pas neutre dans nos sociétés souvent malmenées et cherchant un sens profond à travers des interrogations et méthodes qui manquent souvent de recul et donc de discernement. Le souffle de l'Esprit est essentiel, mais si les volets de la maison restent fermés, il soufflera en vain...
A propos de Jean XXIII, Joseph Ratzinger écrivait il y a 20 ans qu'"une petite voie, la spiritualité moyenne d'une prêtre italien, un peu étroite et pourtant ouverte sur l'essentiel (...) cette voie à mûri jusqu'à l'ultime simplicité spirituelle qui ouvre le regard et qui a embelli ce vieil homme petit et gras par un rayonnement venant de l'intérieur. Là tout est don et pourtant, tout est conversion" (1)
Cela fait raisonner cette phrase entendue lors des 50 ans des CPM ce Week-end : "La grâce et l'effort sont les deux ailes d'un même oiseau".
(1) d'après J. Ratzinger, ibid p. 70
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