Comment parlez-vous aux pauvres ? Leur annoncez-vous la Bonne Nouvelle, l’Évangile ?
"J'essaie avant tout d'être proche d'eux, de partager leur sort, d'aimer chacun comme une personne très aimée de Jésus. Ma charge d'évêque m'a conduit et me conduit toujours au milieu de ces frères et de ces sœurs. Je garde le silence, je les écoute quand ils parlent et, lorsque je trouve une ouverture, je leur raconte l'Évangile, je leur annonce l'immense amour de Dieu. À l'époque de mes travaux, je savais déjà qu'on ne peut comprendre l'homme et son mystère devant Dieu uniquement à travers les livres, qu'il faut être en contact avec les pauvres les humbles, ceux qui souffrent le plus et sont exclus.
Mon expérience m'a appris que, face à la pauvreté et au désespoir, je reçois beaucoup plus que je ne m'efforce de donner, car l'homme, mis à rude épreuve, sait se montrer d'une humanité, d'une force, d'une dignité dont celui qui est protégé ne serait pas capable.
Des détenus, des toxicomanes, des séropositifs, des pauvres, des malades mentaux, j’apprends énormément, et je découvre que, le vrai pauvre, c’est moi."
Mgr Carlo Maria Martini, A l’écoute du cœur, Albin Michel, 1995, p. 132-133
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