« Pourquoi le Fils ne suffit-il pas comme interprète, pourquoi faut-il encore l’envoi de l’Esprit ? » interpelle Hans Urs von Balthasar (1). C’est pour moi encore une question de pastorale où le Christ trace un chemin dans les cœurs mais n’impose pas la vérité. Il faut qu’il passe par la kénose et la mort pour que l’Esprit-Saint devienne interprète de ses actes et en cela révélateur de l’amour trinitaire.
Pour le théologien, une exégèse du Verbe fait chair dans sa totalité, la « vérité toute entière » ne peut être réalisée qu’à partir du moment où il est proféré jusqu’au bout : dans sa mort et sa résurrection » (…) « Ce n’est que [lorsque] elle est ainsi « embrassée et explicité dans son unité et sa profondeur (…) qu’est réalisée la vérité toute entière » (un message que seul le Paraclet peut transmettre à l’aune de l’Amour en actes et en Vérité du Christ) (2)
(1) Théologique III, L’Esprit de Vérité, p.62
(2) ibid p. 64
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