C’est peut-être un paradoxe puisque l’Esprit est ce qui nous reste depuis le départ du Fils, mais pour moi sa présence reste foncièrement kénotique. Elle est même en soi la quintessence de la kénose puisqu’il n’apparaît jamais en personne mais « nous permet de voir le Père » comme l’affirme saint Basile (1)
Et de fait sa présence agit comme un révélateur : « Il veut seulement nous animer de son souffle et non s’objectiver devant nous. « il est la lumière que l’on ne saurait voir ». N’en arrive-t-on pas à en conclure que le décentrement pourrait être simplement se laisser habiter par le souffle – le pneuma – le vent, ce qui en soi n’est pas incompatible mais interpelle sur le plan du discernement (nous y reviendrons)…
(1) cité par Hans Urs von Balthasar, La Théologique, III – L’Esprit de Vérité p. 19
(2) Hans Urs von Balthasar, ibid p. 20
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