La disparition du Christ devant le regard des disciples d’Emmaüs est pour Hans Urs von Balthasar, « comme le commentaire de la promesse : C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien » (Jn 6,63) ». Il cite à ce sujet saint Thomas qui utilise lui-même un passage de saint Augustin. « Le Christ ne voulut pas donner l’Esprit à ses disciples de son vivant, parce qu’ils n’étaient pas préparés. En effet, comme le Saint Esprit et un amour spirituel, il s’oppose à l’amour charnel. Or les disciples s’attachaient avec un certain amour charnel à l’humanité du Christ, ils ne s’étaient pas encore élevés à l’amour spirituel, il paraissait être un homme semblable à eux ». (1)
Je suppose que l'on peut lire la péricope de Marie Madeleine de la même manière. C'est en acceptant un décentrement de nos sens que nous pouvons être réceptifs d'autre chose. Complexe dans un contexte d'incarnation qui reste nécessaire...
(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p.290
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