Le Père ne donne pas d’ordre au Fils (comme le veut le malentendu perpétuel concernant la doctrine anselmienne de l’incarnation). Comme le dit l’intuition profonde d’Adrienne von Speyr : « le Père demande en premier et il prie le Fils afin que celui-ci ait la joie d’exaucer » (1) Il n’y aurait pas commandement du Père dans un rapport maître esclave. Pour Hans Urs von Balthasar «les intentions du Père qui sont alors transmises au Fils, sont comme des commencements, des origines qui peuvent être requises par le Fils pour finir en actes ».
On notera là cette tendresse de Dieu qui révèle le prix de la liberté donnée à l’homme-Dieu. Et cet échange est garante et signe, à mon sens de notre propre liberté.
(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p. 219
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