Ce concept Luthérien de "Genus majestaticum" peut se résumer en substance ainsi, si l'on en croit Bonhoeffer : Les deux natures du Christ ne sont pas comme des "planches collées ensemble". La nature humaine est pénétrée par la nature divine et obtient les attributs de la nature divine". Le fini est capable de l'infini non par soi mais par l'infini.*
N'est t-on pas proche ici de la notion patristique de circumincession que j'appelle par ailleurs la danse trinitaire ?
Cela dit Bonhoeffer critique** la doctrine kénoticienne que j'ai peut être trop encensé dans ce blog. Son argument est qu'il ne faut pas trop s'attarder sur le "comment" de la kénose et se refocaliser sur le "qui" est Jésus dépassant cette querelle stérile entre kénoticiens et krypticiens (ceux qui parlent du voilement de Dieu en Jésus) pour contempler la réalité du Christ-là.
L'enjeu est un retour au centre christologique, loin des considérations spéculatives.
* ibid p. 90ss
** Ibid p. 95ss
** Ibid p. 95ss
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