"Le
fait que Dieu, qui est tout-puissant, ait été capable de s’abaisser
jusqu’à l’humilité de la condition humaine constitue une preuve plus
grande de sa puissance que l’éclat et le caractère surnaturel des
miracles. En effet, quand la puissance divine accomplit une action d’une
grandeur sublime, c’est, en quelque sorte, conforme et approprié à la
nature de Dieu… Par contre, que Dieu soit descendu jusqu’à notre
bassesse est, en quelque sorte, l’expression d’une puissance
surabondante qui n’est pas du tout entravée par ce qui est à l’opposé de
sa nature… Ni l’étendue des cieux, ni l’éclat des astres, ni
l’ordonnance de l’univers, ni l’harmonie des choses créées ne révèlent
la puissance magnifique de Dieu autant que son indulgence qui l’amène à
s’abaisser jusqu’à la faiblesse de notre nature… La bonté, la sagesse,
la justice et la puissance de Dieu se révèlent dans ses desseins en
notre faveur : la bonté dans la volonté de « sauver celui qui était
perdu » (Lc 19,10) ; la sagesse et la justice dans sa manière de nous
sauver ; la puissance dans le fait que le Christ est « devenu semblable
aux hommes » (Ph 2,7-8) et s’est conformé à l’humilité de notre nature. "
A contempler.
Source : Le Discours catéchétique, 23-26 ; SC 453 (trad. SC p. 253 rev.)
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