Je viens de terminer la lecture d'un roman portugais (1) qui a visiblement connu un succès certain en partant sur une thèse assez fréquemment utilisée depuis les découvertes modernes de la science. Pour l'auteur, la contemplation de l'univers est compatible avec le récit de Genèse 1, preuve scientifique à l'appui. Si l'on se laisse séduire par son argumentation, le chrétien butera probablement sur son affirmation que le Dieu que la science révèle n'est pas le Dieu de la Bible.
Il doit sourire un peu jaune là haut. Car cette description anthropique de la création qui montre que le monde, depuis des milliards d'années prepare les conditions de l'apparition de l'intelligence humaine, est-elle autre chose que la description de la kénose et de la diaconie de Dieu.
Si l'équilibre fragile qui regit l'univers a permis les merveilles qui nous entourent, ce n'est probablement pas le fruit d'un heureux hasard. C'est l'indication discrète et respecteuse d'un amour qui aime en se mettant à genoux devant l'homme et lui pose la question de Gn 3 dans le jardin : où es-tu ?
Dieu n'attend qu'une réponse : Me voici.
(1) La formule de Dieu, José Rodrigues dos Santos, Pocket
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