Dans la suite de mon post sur le même sujet, comment ne pas contempler ce qu'Augustin nous dit dans la cité de Dieu : "Mon bonheur, c'est d'être uni à Dieu. Il en résulte évidemment que toute la cité rachetée elle-même, c'est-à-dire le rassemblement et la société des saints, est offerte à Dieu comme un sacrifice universel par le grand prêtre qui s'est lui-même offert pour nous dans la Passion, afin que nous soyons le corps d'un tel chef, sous sa forme de serviteur. C'est elle, en effet, c'est son humanité qu'il a offerte, car c'est selon celle-ci qu'il est médiateur, qu'il est prêtre, qu'il est sacrifice.
C'est pourquoi l'Apôtre nous a d'abord exhortés à présenter nos propres corpsen sacrifice saint, vivant, agréable à Dieu, en culte spirituel ; à ne pas nous conformer à ce monde, mais à nous réformer par le renouvellement de notre esprit ; et cela afin de savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait. C'est ainsi que nous-mêmes constituons tout le sacrifice. Et alors il ajoute : Au nom de la grâce qui m'a été donnée, je le dis à chacun d'entre vous : n'ayez pas de prétentions au-delà de ce qui est raisonnable, soyez raisonnables pour n'être pas prétentieux, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage. En effet, comme nous avons plusieurs membres en un seul corps, que ces membres n'ont pas tous la même fonction, ainsi à plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, étant tous membres les uns des autres, chacun pour sa part. Et nous avons des dons qui diffèrent selon la grâce qui nous est accordée.
Voilà le sacrifice des chrétiens : à plusieurs nous sommes un seul corps dans le Christ. C'est ce que l'Église célèbre dans le sacrement de l'autel, bien commun des fidèles, où il lui est montré que dans cette réalité qu'elle offre, c'est elle-même qui est offerte."
(1) La cité de Dieu, source AELF
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